Thérèse Peltier

Thérèse Peltier, née Marie Thérèse Juliette Cochet le [1] à Orléans et morte le [2] dans le 17e arrondissement de Paris, est une aviatrice et sculptrice française.

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Elle est célébrée pour avoir été, en , la première femme à quitter le sol à bord d'un avion puis, quelques semaines plus tard, la première femme pilote.

Biographie

Née d'un père distillateur-liquoriste, Thérèse Cochet épouse à Orléans le le médecin de la Marine Alfred Peltier, qui est bientôt affecté à Paris. Elle y suit alors des cours de sculpture, expose dans 9 salons et reçoit en 1908 le prix de sculpture de l'Union des femmes peintres et sculpteurs[1]. Amie de Léon Delagrange depuis son enfance, elle s'enthousiasme avec lui pour l'aviation naissante.

L'aviateur Henri Farman avait, le à Gand, « deux fois tenté de s'enlever en compagnie d'une dame » mais n'y était pas parvenu[3]. L'envol réussi de Thérèse Peltier comme passagère de Delagrange, à Turin le apparaît donc comme le premier vol féminin en avion[4]. Après quelques séances d'entraînement sous la conduite de Delagrange, elle est lâchée en solitaire, à Issy-les-Moulineaux, en [2], devenant de ce fait la première femme pilote.

L'accident mortel de Delagrange, le , la bouleverse[5] et la détourne définitivement de l'aviation, avant même que soit institué le brevet de pilote, qu'elle ne recevra donc jamais.

Léon Delagrange et Thérèse Peltier à Issy-les-Moulineaux, en 1908.

Notes et références

  1. M. Baffet, « Deux sculpteurs orléanais : Léon Delagrange et Thérèse Peltier pionniers de l'aviation », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, t. 49, , p. 25 (lire en ligne).
  2. « La vie aéronautique : madame Peltier », L'Aéronautique, no 83, , p. 155 (lire en ligne)
  3. « L'aéroplane Farman », La Croix, , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Nos aviateurs à l'étranger : la première femme aviatrice », L'Aérophile, , p. 271 (lire en ligne).
  5. Ainsi écrit-elle à Henri Deutsch de la Meurthe : « […] Je suis enlisée dans mon chagrin, perdue, anéantie. Nous étions du même pays Léon et moi. Nous nous étions connus tout enfants. Et depuis douze ans, en dépit de tout ce qui aurait dû nous séparer, nous ne nous étions jamais quittés. […] Il était mon ami d'enfance, mon maître en art, la force et l'équilibre de ma vie. J'étais ambitieuse, ardente à la vie. Tout me semblait beau, intéressant et gai parce qu'il était là et qu'il m'aimait et que je m'appuyais sur lui. Et maintenant il n'y a plus rien, rien. La terre me semble un trou noir où je me débats comme dans une prison. Songez qu'il est tombé devant mes yeux - loin cependant, puisqu'en arrivant près de lui, je n'ai plus trouvé qu'un cadavre. Il n'y avait là personne, ni amis, ni parents. Et ses mécaniciens et moi nous l'avons couché dans son cercueil […] » (cf. « L'aviatrice et sculptrice Thérèse Peltier sur la mort de Léon Delagrange », sur e-bay (consulté le )).

Annexes

Articles connexes

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