Théophile Kouamouo
Théophile Kouamouo, né le à Charleville-Mézières[1], est un journaliste français[2] d'origine camerounaise. Il fut correspondant du Monde en Côte d'Ivoire. Il est auteur de plusieurs livres.
Biographie
Théophile Kouamouo, 2e d'une famille de 4, est né à Charleville-Mézières. Quand il a 3 ans sa famille s’installe à Yaoundé, au Cameroun et plus tard à Bangangté.
Titulaire d'une licence pluridisciplinaire de lettres et sciences humaines de l'université Nancy-II en , il obtient un diplôme de l'École supérieure de journalisme de Lille en .
Carrière
Théophile Kouamouo commence sa carrière comme secrétaire de rédaction à l'édition locale du Dauphiné libéré à Valence en . C'est comme reporter à Paris pour L'Autre Afrique qu'il commencera à écrire des articles sur l'actualité en Afrique de l'Ouest et à s'y rendre pour des reportages et enquêtes de terrain.
C'est sur cette région qu'il continuera d'écrire pour L'État du monde, L'Humanité et Le Point, comme reporter indépendant ou freelance.
De à , il devient correspondant du journal Le Monde en Afrique de l'Ouest.
Grand reporter à Fraternité Matin, il deviendra rédacteur en chef au Temps avant de co-lancer Le Courier d'Abidjan. Il exercera dans différentes missions comme consultant, formateur, associé gérant avant de se réinstaller en France, où il collabore à plusieurs titres, dont L'Humanité Dimanche. De à , il est responsable de la rédaction à Africa 24 Magazine. Depuis , il est un des journalistes de la webtv Le Média.
Journalisme engagé
Réputé engagé et considéré par certains analystes comme proche des vues de l'ancien président Laurent Gbagbo[3],[4], Théophile Kouamouo a interrompu en 2003 sa collaboration avec Le Monde sur un désaccord éditorial[5],[6].
Avec le Nouveau courrier, il publie des informations issues d’un rapport fait à Laurent Gbagbo et qu'il baptise Le Livre noir de la filière cacao-café. Inculpé pour « vol de documents » parce qu'il refuse de livrer ses sources d'information, il est relaxé [7] par le tribunal correctionnel[8] d'Abidjan avec deux compères, Stéphane Guédé[9] et Saint Claver Oula, après deux semaines de détention[10]
Le , il publie sur Soundcloud un enregistrement audio de deux voix attribuées à Djibrill Bassolé et Guillaume Soro. Les voix parlent et organisent le coup d'état de Gilbert Diendéré le à Ouagadougou. En , une expertise réalisée par Norbert Pheulpin, membre du collège national des experts judiciaires en acoustique, et commandée par un avocat français, William Bourdon, vient corroborer la thèse du montage[11]. On peut effectivement lire dans les conclusions de l'analyse rédigées par l'expert que « la pièce audio concernée ne peut être présentée comme étant l'enregistrement intègre d'une interception téléphonique classique (...) l'hypothèse d'une intervention de type montage peut être objectivement retenue[11] ». Désigné par la justice militaire burkinabé en , l'expert allemand William Künzel a quant à lui conclu que « les analyses acoustiques et linguistiques appliquées à la conversation “3. Soro to Bassole as at 22h11” [nom du fichier audio] dans la version mise à notre disposition par le tribunal n’ont produit ni indice ni trace d’un trucage/montage », créditant la thèse d'un échange authentique[12].
Entreprises
Pour la presse écrite et le web, Théophile Kouamouo a effectué des projets avec quelques échecs[13] et des succès[14]. Il s’interroge sur la question du modèle économique qui pourrait sauver la presse africaine[15].
Écrits
- (sous la direction de Théophile Kouamouo), Tout sur un rapport de l'ONU qui dérange, Le Courrier d'Abidjan, 2005)
- La France que je combats : itinéraire intellectuel et personnel, Éditions L'Harmattan, 2006
- La recolonisation de l'Afrique : le cas de la Côte d'Ivoire, Le Courrier d'Abidjan, 2007
- J'accuse Ouattara, Éditions Le Gri-Gri, 2012
- J'accuse Ouattara 2, Éditions Materia Scritta, 2015
Distinctions
- Lauréat du prix Charles-Gide du meilleur reportage en économie sociale (ouvert aux élèves de toutes les écoles de journalisme de France)
Références
- Ingrid Alice Ngounou, « Théophile Kouamouo: Le journalisme, une passion ! », sur journalducameroun.com, 11 octobre 2010
- Patrick Besson, « Théophile Kouamouo accuse », Le Point, 16 août 2012
- « "La CPI, auxiliaire de la dictature" » (consulté le )
- « Côte d’Ivoire : qu'a-t-on fait de la famille Gbagbo? / Slate Afrique », sur Slate Afrique (consulté le ).
- « Africultures - Murmure - Théophile Kouamouo Correspondant du quotidien Le Monde en Côte d'Ivoire, démissionne », sur www.africultures.com (consulté le )
- « Pourquoi j'aime Gbagbo », sur http://www.cameroon-info.net (consulté le )
- « Théophile Kouamouo raconte ses "deux semaines à l'ombre" - JeuneAfrique.com » (consulté le )
- « Côte d'Ivoire: trois journalistes incarcérés après une enquête sur la filière cacao » (consulté le )
- « Côte d'Ivoire: trois journalistes incarcérés après une enquête sur la filière cacao », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=5913
- Christophe Châtelot, « Doutes sur l’authenticité de l’enregistrement qui trouble les relations entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Burkina - Affaire des écoutes : qu'en pense l'expert ? - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Le Nouveau Courrier et moi ou la tentation d'en finir », sur kouamouo.ivoire-blog.com (consulté le )
- « Théophile Kouamouo: journaliste ou entrepreneur ? [video] » (consulté le )
- « Théophile Kouamouo, nouveau martyr de la presse africaine ? », sur Rue89 (consulté le )
Liens externes
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