Théodelinde de Bavière

Théodelinde de Bavière, née vers 570, morte le [1], est une princesse bavaroise, épouse des rois des Lombards Authari puis Agilulf, et mère du roi Adaloald.

Théodelinde
Théodelinde, fresque des Zavattaris dans la Chapelle de Théodelinde à Monza, 1444.

Titre

Reine des Lombards

c. 589 – 616

Biographie
Naissance c. 570
Bavière
Décès 627
Monza
Sépulture basilique Saint-Jean-Baptiste de Monza
Père Garibald Ier de Bavière
Mère Vuldetrade
Conjoint Authari
Agilulf
Enfants Adaloald
Gondeberge
Résidence Milan, Monza
Religion catholicisme

Biographie

Théodelinde est la fille du duc Garibald Ier de Bavière et de la princesse lombarde Vuldetrade, fille du roi Waccho. Elle a au moins un frère, Gundoald.

Promise au roi franc mérovingien Childebert, elle l'épouse mais Brunehaut, la mère de Childebert, fait annuler ce mariage en 585. Elle épousera en deuxièmes noces Authari, roi des Lombards, qui mourra prématurément en .

Selon la coutume lombarde, la reine doit épouser le successeur de son défunt époux et c'est ainsi qu'elle épouse Agilulf, duc de Turin, acclamé roi à Milan en mai 591. De religion catholique, alors que son époux est arien, elle a une grande influence sur Agilulf et lui conseille de traiter avec Rome, de faire la paix avec l'Église et la Papauté dirigé par Grégoire le Grand (598)[2]. Agilulf finit par se convertir au catholicisme et fait baptiser son jeune fils Adaloald en 603.

De nouveau veuve en 616, elle assume la régence pour Adaloald. Par l'intermédiaire de Saint Céran (?-625), évêque de Paris, elle entretint des rapports avec le pape Adeodat Ier[3]

Elle meurt à Monza le .

Théodelinde fonde la basilique
1697 par Sebastiano Ricci
Dôme de Monza[4]

Théodelinde est à l'origine de l'actuelle basilique Saint-Jean-Baptiste de Monza (Lombardie), siège d'un palais royal lombard. Elle est plus tard canonisée.

Représentations

La Chapelle de la reine Théodelinde, (en italien, Cappella della Regina Teodolinda), est une chapelle située à gauche de l'abside centrale dans la cathédrale de Monza. Elle est décorée d'un cycle de fresques attribuée aux Zavattari, une famille d'artistes italiens du quattrocento, ayant tenu un atelier à Milan. Ces fresques constituent le plus grand exemple de cycle de peinture du style gothique international tardif Lombard. Les fresques relatent des épisodes de la Historia Langobardorum de Paolo Diacono et d'une légende médiévale de Bonincontro Morigia, chroniqueur monzese du Trecento. Ces fresques sont composées de 45 scènes divisées en 5 panneaux superposés, avec la représentation de 800 personnages pour un total d'environ 500 m2 qui raconte la vie de Théodelinde.

Œuvres d'art qui lui sont liées

Le trésor du Dôme de Monza conserve un encolpion en cristal de roche offert par Saint-Grégoire à la reine. Il est recouvert d'une feuille d'or sur laquelle est niellé une image du Christ en Croix[5].

Voir aussi

Bibliographie

Sources primaires
Ouvrages récents
  • Gianluigi Barni, La conquête de l'Italie par les Lombards VIe siècle, coll. « Le Mémorial des Siècles », Éditions Albin Michel, Paris, 1975. (ISBN 2226000712)

Notes et références

  1. Barni, page 81
  2. Celui-ci entretint une correspondance avec elle, dont deux lettres de 593 sont conservées et publiées dans le 1 volume des Œuvres de saint Grégoire, publiées par les bénédictins de Saint-Maur en 1705, in f° t. g. p. 683 & 718.
  3. Ivan Gobry, Dictionnaire des papes, Pygmalion, 2013, (ISBN 978-2-7564-1108-8)
  4. Cathedrale
  5. François Boespflug, La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 75

Liens externes

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