Test de Ruffier
Le test de Ruffier ou test de Ruffier-Dickson est un test physique qui permet d'évaluer l'aptitude d'une personne à la pratique sportive. Ce test peut être, par exemple, pratiqué sous le contrôle d'un médecin afin d'obtenir un certificat médical de non contre-indication à une pratique sportive.
Histoire
L'indice cardiaque du médecin français James-Edward Ruffier (1875-1965) est présenté par Dickson dans un article de 1950 comme un moyen de contrôle médico-sportif[1].
Déroulement du test de Ruffier
Le test se déroule en trois étapes [2] :
- après un repos (couché) de quelques minutes, une prise de pouls du sujet donne la valeur (en pulsations par minute) ;
- le sujet doit ensuite se lever et effectuer 30 flexions complètes de jambes en 45 secondes, bras tendus devant lui. Suite aux 45 secondes d'effort, le pouls est pris immédiatement ;
- puis le sujet s'allonge à nouveau, et exactement une minute après la fin des flexions on relève une dernière fois sa fréquence cardiaque : .
Exploitation des résultats
Par commodité on utilise couramment l'indice de Ruffier[2]qui est .
Plus l'indice est faible, meilleure est l'adaptation à l'effort.
La grille suivante permet d'interpréter le résultat du test :
- indice = 0 : très bonne adaptation à l'effort ;
- indice compris entre 0 et 5 : bonne adaptation à l'effort ;
- indice compris entre 5 et 10 : adaptation à l'effort moyenne ;
- indice compris entre 10 et 15 : adaptation à l'effort insuffisante ;
- indice supérieur à 15 : mauvaise adaptation à l'effort, un bilan médical complémentaire s'avère nécessaire.
Les sportifs entraînés ont souvent un indice de Ruffier proche ou inférieur à 0. Les personnes sédentaires ont quant à elles en général un indice supérieur à 5. Il est toutefois possible de faire descendre cette valeur en suivant un entraînement sportif régulier.
Variante : indice de Ruffier-Dickson
L'indice de Ruffier-Dickson[2] s'évalue grâce à un calcul différent de celui du Test de Ruffier : .
Là encore un indice plus faible est meilleur :
- indice = 0 = excellent ;
- 0 à 2 = très bon ;
- 2 à 4 = bon ;
- 4 à 6 = moyen ;
- 6 à 8 = faible ;
- 8 à 10 = très faible ;
- indice > 10 = mauvaise adaptation à l'effort.
Une différence faible signifie que le sujet a rapidement récupéré après l'effort, et (presque) retrouvé la fréquence cardiaque initiale. Une valeur de faible signifie que l'effort n'a pas provoqué une fréquence cardiaque importante.
Les tests de Ruffier ou de Ruffier-Dickson sont fréquemment utilisés par les sportifs de haut niveau pour suivre leur niveau de forme et évaluer leur récupération tout au long de la saison.
Remise en cause
Selon Michel Delore, octuple vainqueur de la SaintéLyon, journaliste sportif et auteur de multiples ouvrages consacrés à la course à pied, le test de Ruffier-Dickson est obsolète et ne se substitue pas à un test d’effort[3].
Bibliographie
- Dickson, J. (1950). « Utilisation de l'indice cardiaque de Ruffier dans le contrôle médico-sportif », Med. Educ. Phys. Sport, 2, 65.
- Levavasseur, G. (2000). « Intérêt, rôle et limites du test de Ruffier Dickson à partir de l'étude de 173 sportifs » (thèse de doctorat).
Notes et références
- Dickson, J. (1950). « Utilisation de l'indice cardiaque de Ruffier dans le contrôle médico-sportif », Med. Educ. Phys. Sport, 2, 65.
- Test de Ruffier Dickson, Dr Patrick Bacquaert le 2 janvier 2010. Site de l'IRBMS - Institut Régional du Bien-être de la Médecine et du Sport santé en Nord Pas de Calais.
- Michel Delore, « Le Ruffier-Dickson : un vieux test qui ne sert à rien », La Passion de la course ! Le blog de Michel Delore, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- http://www.msport.net/newSite/index.php?op=aff_article&id_article=950 Présentation et critique
- Portail du sport
- Portail de la médecine