Terminus (mythologie)

Terminus (en latin « la borne »)[1] est une divinité romaine qui est le gardien des bornes. Fils de Jupiter, il est parfois assimilé à son père sous le nom de Jupiter Terminus. Il fut d'abord représenté sous la figure d'une grosse pierre quadrangulaire ou d'une souche puis, plus tard, on lui donna une tête humaine placée sur une borne pyramidale (un terme) qui servait de limite aux particuliers ou à l'État. Il était toujours sans bras et sans pieds, afin qu'il ne pût changer de place.

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Dans la mythologie grecque, un rôle similaire est assuré par Hermès, gardien des routes et des carrefours[2].

Culte

Le culte de cette divinité a été établi par Numa Pompilius, après la répartition des terres entre les citoyens. Son temple s'élevait sur la roche Tarpéienne. Par la suite, Tarquin le Superbe voulant bâtir un temple à Jupiter sur le Capitole, il fallut déranger les statues et une légende veut que seul le dieu Terminus restât dans le temple. Une stèle est ainsi présente dans le temple Jupiter Optimus Maximus sous une ouverture car ce dieu ne voulait pas de toit au-dessus de lui.

La raison de cette ouverture dans le plafond du temple s'explique par le fait que Terminus a pu également figurer l'axe du monde, qui établit le lien entre terre et ciel[3].

Il était fêté aux Terminalia du , marquant la fin de l'année romaine ancienne. Les propriétaires ruraux offraient des libations, des parfums et des offrandes végétales et même animales. C'était une fête joyeuse en l'honneur de ce dieu garant de paix et de concorde entre les voisins. À l'époque, les bornes pour délimiter les champs étaient sacrées et une malédiction devait s'abattre sur quiconque déterrait une borne. Ovide évoque un sacrifice en l'honneur de Terminus à la sixième borne milliaire (environ km) sur la via Laurentina dans ses Fastes.

Œuvres

Le musée du Louvre possède Terme à figure d'homme barbu (RF 2396) dans son département des Sculptures. L'œuvre est haute de 115 centimètres, large de 39 centimètres et profonde de 30 centimètres et est exposée au Louvre-Lens en 2014 dans La Galerie du temps[4],[5].

Notes et références

  1. jadis appelé Terme en français
  2. cf. L'Hermès de Fréjus
  3. Jean Haudry, Les feux de Rome, Revue des études latines 90, 2013, p.57-82
  4. Louvre-Lens, le guide 2014, p. 199
  5. Louvre-Lens, le guide 2014, p. 189

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Littré, Dictionnaire de la langue française, Hachette, Paris, Tome second, seconde partie, 1872, p. 2192.
  • Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, P. Pourrat, Paris, p. 147-148. Google Books
  • Lucie Streiff-Rivail (coordination et suivi éditorial), Charles-Hilaire Valentin (iconographie, coordination et suivi éditorial), Élodie Couécou (iconographie), Nicolas Neumann (directeur éditorial), Loïc Levêque (conception graphique et réalisation), Lydia Labadi (coordination et suivi éditorial), Laurence Verrand (coordination et suivi éditorial), Sarah Zhiri (contribution éditoriale), Renaud Berombes (contribution éditoriale), Marion Lacroix (contribution éditoriale), Michel Brousset (fabrication), Béatrice Bourgerie (fabrication), Mélanie Le Gros (fabrication), Jean-Luc Martinez (commissaire de l'exposition), Vincent Pomarède (commissaire de l'exposition) et al. (préf. Daniel Percheron), Louvre-Lens, le guide 2014, Lens & Paris, Musée du Louvre-Lens & Somogy éditions d'art, , 296 p., 16,2 cm × 23 cm (ISBN 978-2-36838-018-5 et 978-2-7572-0764-2, notice BnF no FRBNF43767029), p. 189, 199. 


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