Temps d'écran

Le temps d'écran passé par les enfants désigne le temps utilisé devant les écrans de télévision, d'ordinateurs, de jeux vidéo, ainsi que les tablettes et autres dispositifs portatifs.

Un enfant utilisant une tablette

Des recommandations de l'Académie Américaine de Pédiatrie indiquent que l'usage exagéré des écrans chez les jeunes enfants comporte des risques de provoquer des effets de retard d'apprentissage et d'exploration du monde, ainsi que des problèmes pondéraux (surpoids, obésité) et de sommeil (retard d'endormissement, réveils nocturnes)[1].

Enquête scientifique

La Société Pédiatrique du Canada a mesuré, selon une enquête de 2016, que les parents cherchaient de l'aide en matière d'usage des écrans dans quatre domaines : le temps d'écran, les effets sur la santé et le bien-être, la régulation parentale (le fait, par exemple, d'instaurer des limites), la recherche d'un contenu optimal[2].

Un usage modéré des écrans est vu comme pouvant favoriser un comportement pro-social et des attitudes d'anti-violence, de tolérance et de respect. Utilisé de manière appropriée, un écran peut procurer du calme à un enfant, comme par exemple en cas de procédure médicale. C'est la qualité de l'usage des écrans par l'enfant qui est déterminante, c'est pourquoi cela doit lui être appris[2].

Développer des habitudes de modération du temps d'écran lorsque les enfants sont jeunes est beaucoup plus aisé que de réguler ou de couper l'usage des écrans lorsque les enfants sont plus âgés[2].

Certains troubles tels que l'anxiété, la dépression, un manque de concentration et de curiosité sont parfois causés par les écrans et ceux-ci ont donc un impact[3],[4],[5].

Screen-time shaming

Melissa Morgenlander, détentrice d'un PhD en études cognitives du Teachers College de Columbia University, et chercheuse spécialisée dans les usages de la télévision, des jeux vidéo et des technologies mobiles au service du développement intellectuel et social des enfants, se refuse à définir une durée quotidienne maximale d'usage des écrans, ainsi qu'un âge en dessous duquel leur usage serait déconseillé[6].

Elle dénonce ce qu'elle appelle le screen-time shaming, qui est un jugement porté de la part de certains parents sur d'autres parents ou leurs enfants. Pour elle, le rôle éducatif d'un parent relativement à l'exposition de son enfant aux écrans dépend d'abord du type de contenu et de la possibilité de partager une interaction sociale avec l'enfant dans le cadre d'un visionnage partagé ou co-viewing[6].

Notes et références

  1. (en-US) « American Academy of Pediatrics Announces New Recommendations for Children’s Media Use », sur www.aap.org (consulté le )
  2. (en) « Screen time and young children: Promoting health and development in a digital world », Paediatrics & Child Health, vol. 23, no 1, , p. 83–83 (ISSN 1205-7088 et 1918-1485, DOI 10.1093/pch/pxx197, lire en ligne, consulté le )
  3. Guillaume Grallet, « Temps passé devant les écrans : quelques astuces à connaître », sur Le Point, (consulté le )
  4. « Sept heures par jour, le temps d’écran maximum pour les enfants », sur www.pourquoidocteur.fr (consulté le )
  5. « Santé : nous passons deux heures de plus devant nos écrans qu'il y a dix ans », sur Franceinfo, (consulté le )
  6. Laurent Tessier et Michael Bourgatte, « Usages des écrans, autisme et théorie du screen-time shaming », Celluloid | Video | Education | Digital Humanities, 21-23 mars 2018 (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Articles de presse

  • Martin Untersiger, « Il faut donner à l'enfant un temps global d'écran par jour », le Monde,
  • « Screen-time and young children : promotiong health and development in a digital world », Paediatrics & child's health, (en)

Articles connexes

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