Tatwine

Tatwine ou Tatwin est un ecclésiastique anglo-saxon mort le . Il est le neuvième archevêque de Cantorbéry, de 731 à sa mort. Il est l'auteur d'une grammaire latine et d'un recueil d'énigmes, également en latin, qui témoignent de son érudition.

Tatwine
Biographie
Naissance vers 670 ?
en Mercie
Décès
Canterbury
Évêque de l’Église catholique
Archevêque de Cantorbéry

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Tatwine est originaire de Mercie[1]. Il est décrit comme âgé au moment de sa mort, ce qui pourrait situer sa naissance aux alentours de l'an 670[2]. Moine, puis abbé du monastère de Breedon on the Hill[1], il est sacré archevêque de Cantorbéry le , grâce à l'influence du roi Æthelbald de Mercie[3],[4]. Son bref passage au siège de Cantorbéry ne semble avoir vu aucun événement notable, hormis le sacre des évêques Alwig de Lindsey et Sigeferth de Selsey en 733[2]. Il meurt le [3]. Après sa mort, il est considéré comme un saint, avec une fête le 30 juillet[5].

Écrits

Il subsiste deux textes écrits par Tatwine : Ars de partibus orationis (ou Ars Tatuini), une grammaire latine, et un recueil de quarante énigmes[2].

Sa grammaire est construite sur le modèle de l'Ars Minor de Donatus et intègre des éléments issus de l'œuvre d'autres grammairiens, notamment Priscien et Consentius, ce qui implique qu'il avait à sa disposition une bibliothèque bien fournie. Il reprend leurs exemples, tirés de la poésie latine, mais il lui arrive également d'en fournir de nouveaux tirés des psaumes bibliques. Son œuvre ne s'adresse pas aux débutants, mais plutôt à des étudiants maîtrisant déjà les bases de la langue[6]. Sa popularité ne se limite pas à l'Angleterre : les quatre manuscrits connus proviennent tous du continent[2].

Les énigmes de Tatwine constituent un ensemble encadré par deux acrostiches et abordent aussi bien des sujets concrets que des thèmes abstraits liés à la religion chrétienne ; elles témoignent de la grande érudition de Tatwine et de sa familiarité avec les poètes romains, notamment Virgile et Horace[2].

Références

  1. Brooks 1984, p. 80.
  2. Lapidge 2004.
  3. Fryde et al. 1996, p. 213.
  4. Kirby 2000, p. 113.
  5. Walsh 2007, p. 571.
  6. Brooks 1984, p. 98-99.

Bibliographie

Lien externe

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