Tétrasyllabe (poésie)

Dans les métriques syllabiques, un tétrasyllabe ou vers tétrasyllabique est un vers de quatre syllabes.

Il peut être utilisé en pièce isométrique. Par exemple :

La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée...

Ô bien-aimée.

L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure...

Rêvons, c'est l'heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise...

C'est l'heure exquise.

 Paul Verlaine, La Bonne Chanson, La lune blanche


Le théâtre ancien découpe parfois un octosyllabe en deux tétrasyllabes, dont le deuxième rime avec l'octosyllabe de la ligne suivante. C'est qu'à l'origine l'octosyllabe était la réunion en un seul de deux vers tétrasyllabes chacun[1].

Au milieu du XIVe siècle, Guilhem Molinier cite un poème en vers tétrasyllabiques dans les Leys d'Amors, mais ce vers n'est pourtant guère employé que mêlé à des vers plus longs et souvent en clausule[2].

Le tétrasyllabe peut aussi servir dans une décomposition en plusieurs vers de l'alexandrin[3].

Notes et références

  1. Raoul de la Grasserie, Des Principes scientifiques de la versification française, 1900.
  2. Frédéric Deloffre, Le vers français, Société d'édition d'enseignement supérieur, Paris, 1995, (ISBN 978-2718117362), p. 66.
  3. Site Académie de Reims, la versification française.
  • Portail de la littérature
  • Portail de la poésie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.