Sylvanus (mythologie)

Sylvanus (ou Sylvain) est un dieu de la Rome antique, tutélaire des forêts. C'est un genius loci génie du lieu ») qui tient apparemment son origine de Selvans, de la mythologie étrusque.

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Sylvanus
Dieu de la mythologie romaine

Statue de Sylvanus au Musée archéologique national de Madrid.
Caractéristiques
Fonction principale Dieu des Forêts
Équivalent(s) par syncrétisme Sucellos

Étymologie

Le nom Silvānus est une dérivation du latin silva « forêt, bois ». Il est apparenté aux mots latins silvester « sauvage, non cultivé », silvicola « forêts habitées » ou silvaticus « des bois ou des broussailles »[1].

Nature et fonction

Dans le De agri cultura de Caton l'Ancien, il est fait une offrande à Mars Sylvanus, au milieu d'une forêt, pour la santé des bovins[2].

On assimile le dieu celte Sucellos à Sylvanus. Par contre, il ne semble pas y avoir de connexion avec le compagnon des satyres Silène.

D'ordinaire, le dieu Sylvanus est représenté tenant une serpe, avec une couronne de lierre ou de pin, son arbre favori.

Quelquefois, la branche de pin qui forme sa couronne est remplacée par une branche de cyprès, à cause de sa tendresse pour le jeune Cyparisse qui, selon certains auteurs, fut métamorphosé en cyprès, ou parce qu'il a le premier appris à cultiver cet arbre en Italie.

Les sylvains sont aussi un peuple sylvestre « assimilé » aux Alfars de la mythologie germanique, ou bien aux Dusii celtiques, voire aux faunes. En tant que protecteur des limites de la ferme, Sylvanus a pour équivalent celte les dusii (Duses)[3].

Les sylvains demeuraient de préférence dans les vergers et les bois. Leur père était, paraît-il, un fils de Faunus, peut-être était-il le même dieu que le dieu Pan des Grecs.

Postérité

Thomas d'Aquin, théologien chrétien, évoque les sylvains dans la Somme théologique, au chapitre des anges, question 51, art. III : « Beaucoup assurent avoir expérimenté, ou avoir entendu dire par ceux qui l'avaient expérimenté, que les sylvains et les faunes (ceux que le vulgaire appelle incubes) se sont souvent présentés à des femmes et ont consommé l'union avec elles ; aussi bien, vouloir le nier serait de l'impudence. »

Notes et références

  1. (en) Michiel de Vaan, Etymological Dictionary of Latin and the other Italic Languages. Leiden, Boston, 2008)
  2. Caton l'Ancien, De agri cultura, 83
  3. Lecouteux 1988, p. 172

Voir aussi

Bibliographie

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