Supporters de l'Olympique lyonnais
Les supporters de l'Olympique lyonnais encouragent et soutiennent le club de football français de l'Olympique lyonnais, son équipe première masculine et son équipe première féminine. Ils étaient présents dans les quatre tribunes du Stade de Gerland et lors des déplacements de leur équipe.
Club soutenu | Olympique lyonnais |
---|---|
Stade principal |
Groupama Stadium (59 186 places) |
Principaux groupes |
Bad Gones Lyon 1950 |
Meilleure affluence moyenne | 40 000 spectateurs par match |
---|---|
Meilleure affluence en un match | 57 050 spectateurs |
Dernière mise à jour : 21 mai 2017.
En 2020, les groupes officiels de supporters du club étaient les suivants : « Kop Virage Nord » (qui comprend les « Bad Gones »), « Lyon 1950 », « Hex@gones », « Amicale des Rouge & Bleu », « Générations OL », « O'Elle Club », « Handi Sup OL », « Gastrogones 69 », « OL Muséum », « Dauphigones » , « Brigade Lyon », « Les Canuts de l'OL », et deux groupes supportant uniquement l'OL féminin : « OL Ang'Elles » et « Kop Fenottes 69 »
Depuis 2016, ils soutiennent l'OL à domicile principalement au Groupama Stadium, mais aussi au Groupama OL Training Center où se déroulent la plupart des matches de l'équipe féminine ainsi que de l'équipe réserve masculine.
Au Stade de Gerland (jusqu'à 2015)
|
Virage nord : les Bad Gones
Le premier groupe de supporters créé est celui des Bad Gones[Note 1] en 1987[1]. Originellement, le groupe se situe tribune Jean-Bouin (où il est appelé « KGB » pour Kop Gens Bouin) avant de s'installer au virage nord en 2001-2002[1]. Les Bad Gones entretenaient jusqu'à la fin des années 2000 une certaine proximité avec l'extrême droite. Ainsi une des premières écharpes du groupe incluait la formule « Notre honneur s'appelle fidélité » qui est une référence explicite à « Meine Ehre heißt Treue », devise des SS[1].
Il semble toutefois que cette orientation politique soit à présent plutôt dévolue au virage sud même si certaines dérives violentes peuvent encore subvenir : en attestent les échauffourées ayant opposé les Bad Gones aux South Winners marseillais, au printemps 2013[1], incidents qui auraient pu causer la suspension du groupe[2].
Depuis 2015, avec l'arrivée du nouveau stade de Lyon, le groupe double ses membres passant de 3 000 à 6 000 membres.
Virage sud
« Lugdunum’s 93 » fondé en 1993 passe du virage nord au virage sud en 1999[3]. En 2001, « Nucleo Ultras », groupe issu des Bad Gones, passe également du nord au sud[3]. En 2007, les deux groupes (« Nucleo Ultras » et « Lugdunum’s 93 ») fusionnent pour former le groupe « Cosa Nostra Lyon » (CNL)[4]. Le groupe compte rapidement 500 membres mais n'est pas reconnu officiellement par le club[4] avec lequel il entretient, en particulier avec Jean-Michel Aulas, des relations difficiles[4]. Un certain nombre de débordements conduisent à la dissolution du groupe en [4] parmi sept autres groupes[5],[6],[Note 2] par le ministre Brice Hortefeux. À l'été 2010, le groupe « Lyon 1950 » installé virage sud, est reconnu par le club[4]. Depuis, le virage sud véhicule toujours la réputation d'être l'origine réelle ou supposée d'un certain nombre d'actes racistes et d'incidents violents[3]. Cette réputation est confortée par la « guerre ouverte » qui oppose cette tribune au groupe stéphanois des Magic Fans. Cette opposition récurrente et le désordre qu'elle engendre a conduit l'autorité préfectorale à interdire aux supporters lyonnais de se déplacer à Saint-Étienne pour assister au derby du [7]. Le conseil d'État a d'ailleurs partiellement entériné cet arrêté préfectoral en soulignant que « des incidents d’une gravité croissante ont opposé, dans le courant de l’année 2013, des personnes se prévalant de la qualité de supporter des équipes de l’OL et de l’AS Saint-Étienne [...] assorti d’actes de grande violence entre certains groupes de supporters « ultra » des deux clubs établissait le risque d’incidents graves lors de la rencontre[7]. »
En , le rapport de l'observatoire des comportements dans les stades relayé par Le Parisien-Aujourd'hui en France pointe particulièrement les supporters de l'OL pour « un nombre d’insultes, de gestes caractérisés incitant à la haine raciale d’actes de violence physique et d’utilisation d’engins pyrotechniques »[8]. Surtout, la tribune semble, contrairement à toutes les autres à Lyon et en France, être animée d’initiatives spontanées émanant de groupuscules et échappant à toute coordination supérieure :
« Le virage sud présente cette particularité quasi unique en France : pas de leader, pas de positionnement commun sur tous les sujets[3]. »
La réalité du virage sud est donc, outre la présence de « Lyon 1950 », qui en annonce représenter 250 supporters[9], l’agglomérat d'indépendants et de petits groupes autonomes (appelés parfois firms) comme « Mezza Lyon », groupe d'une quinzaine de membres proche de la mouvance identitaire[10].
En 2018, Lyon1950 se compose d'environ 1 000 adhérents.
Tribunes Jean-Bouin et Jean-Jaurès et autres groupes
Le groupe « Rouges et Bleus » qui annonce une centaine de membres est localisé à Jean-Bouin[11]. Le groupe « Hex@gones » créé en 2000 et situé en virage sud inférieur est particulièrement investi dans le suivi de l'équipe dans ses matches à l'extérieur[12].
Comme certains autres clubs, l'OL a des groupes à travers la France, notamment « Gones 58 » dans la Nièvre[13], « Gones 26 » en Ardèche[14], « Septimagones » en Languedoc-Roussillon, « Loups Marchois » en Creuse et « Dauphigones » dans l'Isère.
Au Groupama Stadium (depuis 2016)
Depuis janvier 2016 l'Olympique Lyonnais a changé de stade. Les placements des deux gros groupes de supporters n'ont pas changé : les 6 000 membres des Bad Gones[15] occupent le virage nord avec l'intégralité des blocs inférieurs et intermédiaires tandis que le groupe Lyon 1950 occupe une partie des blocs inférieurs du virage sud.
Les autres groupes de supporters sont regroupés dans le virage sud, représentant entre 800 et 1 200 personnes. Ainsi, les Rouges et Bleus qui étaient en latérale à Gerland se situent maintenant en virage sud a coté des Lyon 1950 comme les Hex@gones ou encore la Brigade Lyon. Les Handi Sup OL, qui regroupent des supporters en situation de handicap, sont placés près du virage nord aux emplacements aménagés pour les fauteuils roulants entre les anneaux inférieur et intermédiaire[16].
Autres aspects
- En 2007, la chaîne OL TV a fait une émission spéciale pour les vingt ans des Bad Gones, intitulée Spécial 20 ans Bad Gones.
- Jean-Marc Ruzza connu sous le pseudonyme de « Barth », animateur de OL System de 2005 à 2014 et de OL Night System depuis 2018 sur OL TV, est l'un des membres fondateurs des Bad Gones[17].
- Un court-métrage de 13 min réalisé par Stéphane Demoustier et intitulé Bad Gones est sorti en 2011[18].
Faits divers
En , deux supporters lyonnais sont morts dans un accident de mini-bus et sept autres sont blessés. L'accident s'est produit à hauteur de Limoges, alors que les supporters se rendaient au stade de la Beaujoire, pour le match de la 32e journée de Ligue 1 entre FC Nantes et Olympique lyonnais[19].
Fans célèbres
Clovis Cornillac[20], Benjamin Biolay[21], Alessandra Sublet[22], Marie-Sophie Obama.
Bibliographie
- Franck Berteau, Le dictionnaire des supporters : côté tribunes, Stock, , 486 p. (ISBN 978-2-234-07363-0, lire en ligne)
- Pascal Charroin, « Le Derby Lyon - Saint-Étienne : les « Gones » contre les « Gagas » ou les enjeux d'une lutte identitaire » dans Thierry Terret, Pratiques sportives et identités locales, L'Harmattan, coll. « Espaces et Temps du Sport », , 431 p. (ISBN 978-2-296-38184-1, lire en ligne), p. 301-315
- Mathieu Charreyre et Olivier Marret, « Les supporters de l'Olympique Lyonnais : une société du samedi ou une communauté de vie ? », ESC Lyon (projet de recherche), , p. 44
Notes et références
Notes
- Un gone est un gamin dans le parler lyonnais.
- Cinq groupes dissous sont parisiens et le sixième est nicois. [Décret du 28 avril 2010 portant dissolution d'une association].
Références
- Franck Berteau, Le dictionnaire des supporters : côté tribunes, Stock, , 486 p. (ISBN 978-2-234-07363-0, lire en ligne), p. 25-26.
- « Menaces de suspension pour les Winners et les Bad Gones », sur sofoot.com, So Foot, .
- « Virage sud Lyon, la mauvaise réputation », sur sofoot.com, So Foot, .
- « Lyon, où sont les fafs ? », sur sofoot.com, So Foot, .
- Franck Berteau, Le dictionnaire des supporters : côté tribunes, Stock, , 486 p. (ISBN 978-2-234-07363-0, lire en ligne), p. 80.
- Guillaume Lamy, « Supporters/club : la difficile cohabitation », sur lyoncapitale.fr, Lyon Capitale, .
- « L’OL renonce à déplacer ses supporters mais réclame l’accès à ses places VIP », sur leprogres.fr, Le Progrès, : « Ces arrêtés étaient fondés sur le risque de troubles graves pour l'ordre public que la présence des supporters de l’OL était susceptible d'occasionner lors de la rencontre. ».
- « Racisme dans les stades : l'OL montré du doigt », sur rue89lyon.fr, Rue89, .
- Razik Brikh, « Lyon 1950 à la reconquête du virage sud ! », sur lyoncapitale.fr, Lyon Capitale, .
- Anthony Cerveaux, « Retour du racisme dans les tribunes de foot : le cas de Lyon », sur rue89lyon.fr, Rue89, .
- « L'Amicale des Rouge & Bleu », le site du groupe « Rouges et Bleus » (consulté le ).
- « Le groupe Hex@gones », le site du groupe « Hex@gones » (consulté le ).
- « Bienvenue aux Gones 58 ! », sur olweb.fr, Olympique lyonnais, (consulté le ).
- « Bienvenue aux Gones 26 ! », sur olweb.fr, Olympique lyonnais, (consulté le ).
- « Les Bad Gones ouvrent leur nouveau local entre Décines et Meyzieu », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )
- « OL-EAG : un hommage au supporter décédé au Parc OL lors de la réception du PSG », sur https://www.lyonmag.com, (consulté le )
- Khaled Karouri, « Barth : « Je suis supporter de l’OL avant tout » », sur footmercato.net, : « lui qui a notamment été l’un des fondateurs des Bad Gones, le célèbre groupe de supporters lyonnais. ».
- « Bad Gones », sur annee0.com.
- « Les Lugdunums et l'OL en deuil », site officiel de l'Olympique lyonnais,
- (fr) « Clovis Cornillac, supporter de l'Olympique Lyonnais », L'internaute, (consulté le )
- (fr) « Benjamin Biolay – L’hymne de l’OL », Ma TV en Beaujolais, (consulté le )
- (fr) « Alessandra Sublet pose avec son père pour soutenir l'Olympique Lyonnais (PHOTO) », Télé Loisirs, (consulté le )