Sumu-la-El

Sumu-la-El est un roi babylonien du XIXe siècle av. J.-C., qui a régné approximativement de 1881 à Il est habituellement considéré comme le deuxième roi de la Ire dynastie babylonienne, puisqu'on place avant lui Sumu-abum, avec qui il n'a aucun lien familial. Les deux pourraient en fait avoir été contemporains et Sumu-abum semble avoir eu la prééminence sur Sumu-la-El. Ce dernier est en tout cas l'aïeul des souverains suivants la dynastie amorrite de Babylone, et peut donc être considéré comme le véritable fondateur de celle-ci.

Sumu-la-El est contemporain de nombreux rois et dynasties mésopotamiennes. Au sud, il semble avoir été sur le trône en même temps que le Benjaminite Sin-kashid qui se proclame roi d'Uruk et d'Amnanûm. D'autres tribus benjaminites semblent être alors présentes au sud de la Babylonie. Il est attesté que le roi de Kish, Mananâ, régnait en l'an 6 de Sumu-la-El. Cette dynastie de Kish est cependant très instable car de nombreux rois sont attestés sur de très courtes périodes. Le roi de Marad, Sumu-Numhim, est vassal des babyloniens. Au nord, Sumu-la-El paraît être le contemporain de trois rois de Sippar nommés Banutahtun-ilâ, Iluma-îla et Immerum. Cette dynastie locale ne semble pas non plus très stable.

Sous Sumu-la-El, Babylone semble entretenir des relations avec Sippar comme l'atteste la découverte de ventes de jachère entre les souverains des deux États. Sumu-la-El restaure aussi six forteresses de Babylonie dont celle de Dimti-Enlil, a priori située en Babylonie septentrionale. Dans le domaine militaire, il aurait lancé deux campagnes contre Kish en l'an 12 et 18 de son règne se traduisant à chaque fois par des destructions de la ville. À la fin de son règne, il a réussi à conquérir les cités de Kazallu, d'Halambû, de Kish, de Kûta, d'Anzaqar et de Barzi.

Il associe son fils Sabium à son pouvoir, et ce dernier lui succède à sa mort après un long règne qui a consolidé la petite principauté babylonienne.

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