Studiolo de Belfiore

Le Studiolo de Belfiore était une pièce qui se trouvait autrefois dans le palais Belfiore, perdu, d’architecture Renaissance situé à Ferrare dans la région italienne d'Émilie-Romagne.

Histoire

Le palais, comme le Palazzo Schifanoia, est décrit comme une « delizia » de la dynastie d’Este[1], un espace destiné aux plaisirs et aux rencontres intellectuelles et politiques. La construction du « studiolo », cabinet de méditation, de lecture et bureau a été initiée en 1447 par Lionel d'Este qui commande à Angelo Maccagnino un cycle de panneaux décoratifs représentant les neuf Muses[2] pour le studiolo[2]. Après la mort de Lionel d'Este survenue en 1450, Borso d'Este complète la décoration, laquelle est achevée vers 1463. La position exacte du palais est inconnue, il se trouverait alors près de l’église de Santa Maria degli Angeli, elle aussi déconsacrée et abandonnée au début du XXe siècle[3]. En effet, celui-ci a été détruit par les armées assiégeantes vénitiennes puis, en 1683, un incendie a achevé sa destruction[4].

Des documents énumèrent les peintures du « studiolo disparu ». L’aménagement décoratif de la salle, dont les parois étaient probablement recouverts de marqueterie de bois, consiste en des représentations des Muses. Leurs présences collectives rappellent l’attention des mécènes de la Renaissance apportée aux symboles de la mythologie classique. Ces œuvres profanes sont maintenant dispersées dans des musées[5].

Description

Leonel d'Este avait commandé le Studiolo avec un thème décoratif consacré aux Muses.

Le tableau Érato conservé à la pinacothèque de Ferrare est probablement de la main de Macagnino (mort en 1456) ainsi que la partie supérieure de Terpsichore du Musée Poldi Pezzoli, complété par Cosmè Tura, son successeur.

L’aménagement décoratif de la salle, une description des figures allégoriques, a été conçu par Guarino de Vérone, tuteur de Lionel d'Este. En 1449, le palais comportait les peintures de Clio et Melpomène. La décoration du studio a continué après la mort de Lionel d'Este, mais le programme a subi des modifications. Les parois de marqueterie ont été détruites ainsi que le palais. Les œuvres qui n'ont pas été détruites ont été perdues ou dispersées dans divers musées.

En partant d'une lettre de Guarino Veronese datée du , huit panneaux peuvent être actuellement attribuées au studiolo :

Notes et références

  1. (it) « le delizie estensi », sur old.castelloestense.it (consulté le ).
  2. (it) Liana Castelfranchi Vegas, L'arte del Quattrocento in Italia e in Europa, , 214 p. (ISBN 88-16-40406-X, lire en ligne).
  3. (it) « Chiesa di santa Maria degli Angeli - Ferrara », sur Ferrara.it, (consulté le ).
  4. (it) « senza dedica: Lo studiolo di Leonello d'Este a Ferrara: il sogno delle Muse », sur senzadedica.blogspot.fr (consulté le ).
  5. « Le studiolo de Belfiore à Ferrare – Aparences: Histoire de l'Art et actualité culturelle », sur aparences.net (consulté le ).

Bibliographie

  • (it) J. Anderson, Il risveglio dell'interesse per le Muse nella Ferrara del Quattrocento. Le Muse e il Principe, Arte di corte nel Rinascimento padano. cat. mostra di Milano, 1991, 2 vol., s.l. 1991: vol.II, 165-185.
  • (it) Pierluigi De Vecchi ed Elda Cerchiari, I tempi dell'arte, volume 2, Bompiani, Milan 1999. (ISBN 88-451-7212-0)
  • (it) Stefano Zuffi, Il Quattrocento, Electa, Milan, 2004. (ISBN 8837023154)
  • (it) L'originale assente. Introduzione allo studio della tradizione classica, a cura di Monica Centanni, Bruno Mondadori, 2005.
  • (it) Manni Graziano, Belfiore. Lo studiolo intarsiato di Leonello d'Este (1448-1453), Artioli Editore, Modène, 2006 (ISBN 88-7792-107-2)
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