Sticky Fingers
Sticky Fingers est le 9e album studio des Rolling Stones. Il est sorti en avril 1971 et c'est le premier album réalisé pour leur propre label, Rolling Stones Records, ainsi que le premier avec Mick Taylor comme membre du groupe à part entière.
Sortie | |
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Enregistré |
2 au au Muscle Shoals Sound Studio, Sheffield, Alabama , puis de mars à mai et du 17 au aux Studios Olympic et Studios Trident, Londres (sauf Sister Morphine enregistré du 22 au ) |
Durée | 46 min 25 s |
Langue | Anglais |
Genre | Rock |
Format | 33 tours |
Auteur-compositeur | Jagger, Richards |
Producteur | Jimmy Miller |
Label | Rolling Stones Records (en), Atlantic |
Critique |
Albums de The Rolling Stones
Singles
- Brown Sugar / Bitch
Sortie : - Wild Horses / Sway
Sortie :
Historique
Contexte
Leur partenariat avec Decca Records touchant à sa fin, les Rolling Stones se sentaient enfin libres de réaliser leurs albums comme ils l’entendaient. Cependant, leur ancien manager Allen Klein a porté au groupe un coup majeur quand ces derniers ont découvert qu’ils avaient cédé par inadvertance leurs droits d’auteur pour les années 1960 à Klein et sa compagnie ABKCO. C'est la raison pour laquelle certains albums tels que Come On (1963) ou l'album live Get Yer Ya-Ya's Out! ont depuis été sortis uniquement par ABKCO Records. Le groupe en a voulu ensuite à Klein pendant des décennies pour cette raison.
Quand Decca a informé les Stones qu'ils leur devaient encore un single, ils ont proposé effrontément une chanson intitulée Cocksucker Blues, qui ne pouvait qu'être refusé[1]. Decca décida plutôt de publier Street Fighting Man en single, sorti deux ans plus tôt sur Beggars Banquet, tandis que Klein conserva conjointement avec les Stones les droits d'auteur sur Brown Sugar et Wild Horses.
Enregistrement
Bien que les sessions aient commencé véritablement en , il y avait eu auparavant des enregistrements à Muscle Shoals (Alabama) en et Sister Morphine, qui avait été enregistrée en , avait été gardée pour cet album.
Une grande partie de l’enregistrement de Sticky Fingers a été effectuée dans le studio mobile des Rolling Stones à Stargroves pendant l’été et l’automne 1970, en plus des sessions réalisées le puis au printemps, et enfin dans la deuxième quinzaine d' à l'Olympic et au Trident Studios. Les premières versions de chansons qui apparaîtraient par la suite sur Exile on Main St. ont également été répétées au cours de ces séances[2].
Caractéristiques artistiques
Analyse du contenu
L'album se distingue par un son profond et bluesy, en partie grâce à l'influence de Mick Taylor et son jeu à la slide, aussi bien sur Sway et Moonlight Mile, qu'il a composées lui-même (comme l'attestent les crédits sur l'album vinyle original avec la braguette ouvrable), que sur Wild Horses.
Sur Sister Morphine, la partie de guitare slide est assurée par Ry Cooder. Cette chanson avait d'abord été enregistrée par Marianne Faithfull, qui a écrit l'essentiel des paroles, avant que les Stones n'en fassent leur propre version. Titre phare de l'album, Brown Sugar est dynamité par le saxophone de Bobby Keys. La chanson qui parle ouvertement de drogue reste aujourd'hui un des standards du groupe, et a été entièrement composée, musique et paroles, par Mick Jagger, contrairement à la croyance qui en fait l'archétype d'une chanson à la Keith Richards. Quant à Wild Horses, elle contient parmi les plus belles paroles écrites par Mick Jagger et prouve que les Rolling Stones pouvaient sortir du registre sexiste pour livrer des ballades.
Le titre de l'album serait dû à un film pour adultes.
Pochette et disque
La pochette de l'album Sticky Fingers dispose d'une fermeture éclair qui s'ouvre pour révéler un homme en sous-vêtements de coton. Elle a été imaginée par l'artiste pop art américain Andy Warhol, photographiée par Billy Name et effectivement conçue par Billy Name. La photographie représente un entrejambe masculin serré dans des jeans étroits. Contrairement à une idée répandue parmi les fans du groupe, il ne s'agit pas de celui de Mick Jagger. En effet, les personnes impliquées dans la réalisation de la photographie ont révélé que plusieurs hommes avaient été pris en photo, mais pas Jagger. Selon ces derniers, il s'agirait probablement de Corey Tippin, un artiste présent à la Factory à cette époque, mais Joe Dallesandro a revendiqué être le modèle. Enfin, c'est la première fois que figure sur un album des Rolling Stones leur célèbre logo en forme de langue et de lèvres, créé par John Pasche.
La fermeture éclair du disque pose problème aux détaillants, ceux-ci se plaignant qu'elle endommage les disques (en vinyle) lorsqu'ils sont empilés les uns sur les autres. Par la suite, la fermeture est donc légèrement ouverte jusqu'au milieu du disque afin de réduire les dégâts le plus possible.
En 2003, VH1 élit la pochette de Sticky Fingers meilleure pochette d'album de tous les temps.
La pochette Too Fast for Love de Mötley Crüe sorti en 1981 est un hommage à la pochette de Sticky Fingers.
Réception
Cet album atteindra la première place des charts britanniques, américains, australiens, allemands, norvégiens, hollandais et canadiens. En France, il se classa à la troisième place. Le single Brown Sugar fut numéro 1 aux États-Unis[3] et numéro 2 au Royaume-Uni [4].
Il sera certifié triple disque de platine aux USA en pour plus de trois millions d'exemplaires vendus. En France il sera certifié disque d'or pour plus de cent mille exemplaires vendus.
En 2015, l'album ressort en version remastérise avec des versions alternatives (dont Brown Sugar avec la présence d'Eric Clapton à la guitare solo enregistrée à l'occasion de l'anniversaire de Keith Richards) et des titres live de leur tournée.
Liste des chansons
CDs bonus (version Deluxe) de la réédition 2015
CD 2 :
- Brown Sugar (Version alternative avec Eric Clapton enregistrée à l'occasion de l'anniversaire de Keith Richards) - 4:07
- Wild Horses (Version acoustique) - 5:47
- Can't You Hear Me Knocking (Version alternative) - 3:24
- Bitch (Version longue) - 5:53
- Dead Flowers (Version alternative) - 4:18
- Live With Me (Live Roundhouse 1971) - 4:22
- Stray Cat Blues (Live Roundhouse 1971) - 3:38
- Love In Vain (Live Roundhouse 1971) - 6:42
- Midnight Rambler (Live Roundhouse 1971) - 11:27
- Honky Tonk Woman (Live Roundhouse 1971) - 4:14
CD 3 : Live at Leeds University, 1971
- Jumpin' Jack Flash - 3:42
- Live with Me - 3:33
- Dead Flowers - 4:03
- Stray Cat Blues - 4:37
- Love in Vain - 4:19
- Midnight Rambler - 9:15
- Bitch - 5:53
- Honky Tonk Women - 3:02
- (I Can't Get No) - Satisfaction 3:44
- Little Queenie - 4:26
- Brown Sugar - 3:48
- Street Fighting Man - 3:15
- Let It Rock - 3:14
Personnel
The Rolling Stones
- Mick Jagger – chant, percussion sur Brown Sugar, guitare rythmique sur Sway, guitare acoustique sur Moonlight Mile
- Keith Richards – guitare rythmique, guitare acoustique sur Brown Sugar, You Gotta Move, I Got the Blues et Sister Morphine, guitare 12 cordes acoustique sur Wild Horses, guitare solo sur Brown Sugar, Wild Horses, Can't You Hear Me Knocking, Bitch et Dead Flowers, chœurs,
- Mick Taylor – guitare solo, guitare acoustique sur Wild Horses, guitare rythmique sur Can't You Hear Me Knocking, guitare solo et rythmique sur Bitch, guitare slide sur Sway et You Gotta Move
- Bill Wyman – basse, piano électrique sur You Gotta Move
- Charlie Watts – batterie
Musiciens additionnels
- Paul Buckmaster – arrangements des cordes sur Sway et Moonlight Mile
- Ry Cooder – guitare slide sur Sister Morphine
- Billy Preston – orgue sur Can't You Hear Me Knocking et I Got the Blues
- Nicky Hopkins – piano sur Sway et Can't You Hear Me Knocking
- Ian Stewart – piano sur Brown Sugar et Dead Flowers
- Jack Nitzsche – piano sur Sister Morphine
- Jim Dickinson – piano sur Wild Horses
- Jim Price – piano et trompette sur Moonlight Mile
- Bobby Keys – saxophone ténor sur (1,4,6,7)
- Rocky Dijon – congas sur Can't You Hear Me Knocking
- Jimmy Miller – percussion sur Can't You Hear Me Knocking
Équipe de production
- Jimmy Miller - Producteur
- Glyn Johns, Andy Johns, Chris Kimsey, Jimmy Johnson - Ingénieurs du son
- Doug Sax - Masterisation
- Andy Warhol - Pochette
Charts et certifications
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Notes et références
- Tony Sanchez, J'étais le dealer des Rolling Stones, Marseille, Le Mot et le Reste (ISBN 978-2360540662).
- Greenfield, Robert (2006). Exile on Main Street: A Season in Hell with the Rolling Stones, pp. 95–96. Da Capo Press. (ISBN 0-306-81433-1).
- billboard.com/rolling stones /chart history/billboard hot 100
- officialcharts.com/archives/rolling stones/singles
- hitparade.ch/album/sticky fingers
- poparchives.com.au/goset charts/1971/31july1971
- bac-lac.gc.ca/Rpm/search database
- billboard.com/ /chart history/billboard 200
- infodisc.fr/détail par artiste/the rolling stones
- officialcharts.com/archives/rolling stones/albums
- aria.com/accreditations/albums/2015 consulté le 2 décembre 2017
- riaa.com/gold-platinum/search consulté le 2 décembre 2017
- infodisc.fr/certifications/recherche consulté le 2 décembre 2017
- BPI.co.uk/certified-awards/search consulté le 2 décembre 2017