Stapelianthus decaryi

Stapelianthus decaryi est une espèce de plantes succulentes endémique du sud de Madagascar. Elle a été découverte par Raymond Decary, d'où son nom.

Stapelianthus decaryi
Stapelianthus decaryi au Conservatoire botanique national de Brest en juillet 2015
Classification selon Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Gentianales
Famille Apocynaceae
Genre Stapelianthus

Espèce

Stapelianthus decaryi
Choux, 1934[1]

Statut de conservation UICN


NT  : Quasi menacé

Description

Fleur ouverte

Le Stapelianthus decaryi forme des touffes gris-vert, denses avec des tiges de 25 à 100 mm et de 5 à 15 mm d'épaisseur. Les tubercules sont larges et un peu aplati, se rétrécissant brusquement dans la feuille [2].

Dans les années 1950, les plants cultivés au Jardin botanique de Tsimbazaza ont présenté deux pieds avec une forme crêtée[3].

Les pédoncules ont une taille de 4-8,5 mm de long et 1,5-2 mm de large. Elles tiennent une fleur vers le haut avec des sépales de 3-7 mm de long, et de 1,5-2 mm de large à la base, de couleur vert crème[2].

La corolle fait 10-23 mm de diamètre, tubulaire campanulé, de couleur crème à l'extérieur avec de fines taches marron rondes. L'intérieur de la corolle est densément couverte dans la moitié supérieure du tube et sur les lobes avec papilles cylindriques jusqu'à 0,6 mm de longueur[2].

Ses fleurs exhalent un parfum semblable au cadavre d'un animal. La pollinisation est assurée par certains diptères[2].

La couronne de Stapelianthus decaryi est plus développée que celle du Stapelianthus madagascariensis[4].

Distribution et habitat

Elle pousse principalement sur les sols acides formés de gneiss, parfois en combinaison avec d'autres plantes succulentes comme Rhipsalis cassytha.

De nombreux exemplaires sauvages sont présents au nord-ouest de Fort-Dauphin[5], dans la région d'Ambovombe et de Tuléar [6].

Taxonomie

Le découvreur de cette plante, Raymond Decary, est à l'origine de nombreuses études botaniques à Madagascar dans les années 1930. S. decaryi est la troisième espèce qu'il découvre, dans les environs de Fort-Dauphin. En 1934, il en donne la première description connue, sous le nom de Stapelianthus decaryi Choux[2].

Une analyse morphologique et moléculaire est réalisée en 2004. Elle permet d'attester la grande proximité entre les différentes espèces du genre Stapelianthus. Stapelianthus est une entité monophylétique, dont les caractères moléculaires suggèrent clairement une lignée évolutive distincte du reste des Stapeliae en Afrique. Le genre est défini par sa structure coronaire unique. Un lectotype a été sélectionné pour S. decaryi Choux à cette occasion[2].

Menaces et protection

L'espèce a fait l'objet d'une évaluation en 1997[7], elle est considérée comme quasi-menacée sur la liste rouge de l'UICN. Elle est toutefois cultivée dans les serres tropicales n°3 correspondant au climat « zones tropicales sèches » du Conservatoire botanique national de Brest et elle est présente dans plus de vingt jardins dans le monde[8]. Sa conservation a permis de voir la première floraison de cette plante en Europe en 1938[9].

Galerie photo

Notes et références

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 4 septembre 2015
  2. Bruyns et Klak 2004
  3. Descoings 1957
  4. Jumelle 1933
  5. Anonyme 1971
  6. Rauh 1963
  7. (en) Kerry Scott Walter et Harriet J. Gillett, 1997 IUCN Red List of Threatened Plants, IUCN, (ISBN 283170328X et 9782831703282), p. 69.
  8. (en) « Détails de la plante », sur BGCI (consulté le )
  9. Guillaumin 1938

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Anonyme] (en) Anonyme, Excelsa: Journal of the Aloe, Cactus and Succulent Society of Rhodesia No. 1, Salisbury, Rhodesia, Aloe Cactus and Succulent Society of Rhodesia, , p. 62
  • (en) W. Barthlott et S. Porembski, « Biodiversity of arid islands in tropical Africa: the succulents of inselbergs. », dans The Biodiversity of African Plants, Springer Netherlands, , pp. 49-57
  • J. Bosser et P. Morat, « Sur deux Asclépiadacées nouvelles du sud de Madagascar », Adansonia, vol. 11, no 2, , pp. 337-342 (lire en ligne)
  • (en) T. Bruckl, « Stapelianthus decaryi », Kakteen und andere sukkulenten, vol. 38, no 1, , np.
  • [Bruyns] (en) P. V. Bruyns et C. Klak, « Revision of the Madagascan endemic Stapelianthus (Apocynaceae) based on molecular and morphological characters », Annals of the Missouri Botanical Garden, , pp. 410-437 (JSTOR 3298618, lire en ligne)
  • Pierre Choux, Une nouvelle Asclepiadaceae cactiforme malgache, vol. 2, , chap. 3, pp. 5-18
  • [Descoings] B. Descoings, « Deux nouvelles Asclépiadacées succulentes de Madagascar », Naturaliste malgache, vol. 9, no 2, , pp. 179-187

  • (en) R. A. Dyer, « Stapelianthus decaryi », Flowering Plants of South Africa, South African National Biodiversity Institute (SANBI), vol. 43, , pp. 3-4
  • [Jumelle] Henri Jumelle, « Une nouvelle asclépiadacée cactiforme malgache », Annales du Musée colonial de Marseille, , p. 87
  • A. Guillaumin, « La première floraison en Europe du Stapelianthus Decaryi Choux », Revue horticole,, no 110, , p. 274
  • (en) Edgard Lamb et Brian Lamb, The Illustrated Reference on Cacti & Other Succulents, vol. 5, London Blandford Press, , 286 p. (ISBN 0-7137-0852-2)
  • [Rauh 1963] (de) Werner Rauh, « Bemerkenswerte Sukkulente aus Madagaskar. 13. Die Gattung Stapelianthus Choux. 1. Stapelianthus decaryi Choux », Kakteen und andere sukkulenten, vol. 14, no 7, , p. 127-129
  • (de) Werner Rauh, « Bemerkenswerte Sukkulente aus Madagaskar. 13. Die Gattung Stapelianthus Choux. 2. Stapelianthus madagascariensis (Choux) Choux und Stapelianthus montagnacii (Boit.) Boit. et Bertr. », Kakteen und andere sukkulenten, vol. 14, no 8, , p. 147-148
  • (en) Werner Rauh, Succulent and Xerophytic plants of Madagascar, vol. 2, Mill Valley (Californie), Strawberry Press, (ISBN 0-912647-17-0 (édité erroné) et 0-912647-14-0, notice BnF no FRBNF37759406), p. 217
  • R. Schmied, « Stapelianthus decaryi Choux », Kakteen und andere sukkulenten, vol. 32, no 3, , p. 61

Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes

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