Stéphanie Hochet
Stéphanie Hochet est une romancière, essayiste et journaliste culturelle française née à Paris en .
Biographie
Stéphanie Hochet est née en 1975[1]à Paris et a vécu son enfance et son adolescence en banlieue parisienne, à Antony. Après une maîtrise sur le théâtre élisabéthain consacrée à la satire misogyne chez Ben Jonson, elle a enseigné en Grande-Bretagne[2]. Elle a tenu une chronique au Magazine des livres et sur BSC News (un journal culturel internet), puis a collaboré de façon intermittente au magazine Muze édité par Bayard Jeunesse, ainsi qu'à Libération[3]. De septembre 2010 à juin 2019[Quand ?] elle a été critique culturelle pour Le Jeudi du Luxembourg[4]. Depuis , elle tient une chronique dans le magazine Lire-Magazine littéraire. Elle dirige un atelier d'écriture à Sciences Po Paris depuis [5].
Œuvres
Ses romans explorent les dérèglements humains, en s'aventurant parfois du côté du fantastique. Après un premier roman sur le courrier féminin aux écrivains Moutarde douce, éditions Robert Laffont et trois romans chez Stock, dont L'Apocalypse selon Embrun, où elle explore les pensées d'une enfant démoniaque, elle publie chez Fayard Je ne connais pas ma force (2007), récit des dérives idéologiques d'un adolescent atteint d'une tumeur - une thématique de la maladie qu'on retrouvera dans plusieurs de ses romans[6] - et Combat de l'amour et la faim (2009, Prix Lilas), une traversée des États-Unis au début du XXe siècle aux côtés d'un aventurier de l'amour sans foi ni loi. Elle reçoit ensuite le Prix Thyde Monnier pour La Distribution des lumières (Flammarion, 2010), un roman sur les tentations dangereuses de l'adolescence entre cruauté et candeur. Après Les Éphémérides (Rivages, 2012), récit pré-apocalyptique, elle questionne avec Sang d'Encre (Les Busclats, 2013) la fascination d'un homme pour le tatouage. Éloge du chat (Léo Scheer, 2014), son premier essai littéraire, se présente comme un petit « traité de la souplesse » inspiré par la place du félidé dans la littérature. En 2018, elle présentera Éloge voluptueux du chat (Philippe Rey), un abécédaire sur ce même thème, poussant plus avant ses recherches sur la symbolique du petit félin. Un roman anglais (Rivages, 2015), qualifié de roman post-victorien, évoque implicitement le journal de Virginia Woolf. Traitant des thèmes très variés, n'hésitant pas à décaler ses intrigues dans la géographie et le temps, elle a été décrite comme une romancière « exploratrice » dans Le Monde (journal)[7]. Son roman publié en 2017 intitulé L'animal et son biographe est une fable politique élaborée autour de la mythologie d'un animal préhistorique, l'aurochs.https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/04/13/stephanie-hochet-ressuscite-l-aurochs_5110603_3260.html
Son dernier roman, Pacifique, met en scène les derniers moments d'un kamikaze japonais lors de la bataille d'Okinawa en 1945. Ce roman poétique et historique est unanimement salué par la critique.
De l'avis de son auteure[8], le personnage principal du roman Pétronille d'Amélie Nothomb () est un portrait de Stéphanie Hochet[9],[10]. Dans son roman Pétronille publié aux éditions Albin Michel en , Amélie Nothomb reprend un à un, dans l'ordre, les titres des livres de Stéphanie Hochet, mais de façon toujours plus ou moins modifiée, et ajoute pour chacun un commentaire original. Ainsi, Moutarde douce devient Vinaigre de miel, Le Néant de Léon devient Le Néon, L'Apocalypse selon Embrun devient L'Apocalypse selon Ecuador (du nom d'une protagoniste d'un autre roman de Stéphanie Hochet), Les Infernales devient Les Coriaces, Je ne connais pas ma force devient Je ne sens pas ma force, que la mère de la narratrice déforme en Que la force soit avec vous. Combat de l'amour et de la faim devient Aimer le ventre vide, La Distribution des lumières devient La Distribution des ombres, Les Éphémérides devient Les Immédiates et Sang d'encre devient Le Sang de chagrin. Quant à Éloge du chat, il n'apparait pas sous la forme d'un titre transformé mais dans l'une des dernières phrases du roman : « Pétronille fila comme un chat et disparut sur les toits de Paris où, à mon avis, elle rôde encore aujourd'hui. »
Bibliographie
- Moutarde douce, roman, éditions Robert Laffont, 2001 ; Pocket, 2006
- Le Néant de Léon, roman, éditions Stock, 2003
- L'Apocalypse selon Embrun, roman, éditions Stock, 2004
- Les Infernales, roman, éditions Stock, 2005
- Je ne connais pas ma force, roman, éditions Fayard, 2007
- Combat de l'amour et de la faim, roman, éditions Fayard, 2009
- La distribution des lumières, roman, Flammarion, 2010
- Les Éphémérides, roman, Rivages, 2012 ; traduction italienne : Le effemeridi, Edizioni La Linea, 2013
- Sang d'encre, roman, éditions des Busclats, ; traduction italienne : "Sangue nero", Voland, ; traduction anglaise : "Ink in the blood", Dedalus, traduction Mike Mitchell,
- Éloge du chat, essai littéraire, éditions Léo Scheer, ; traduction espagnole : "Elogio del gato", Periférica, ; traduction italienne : "Elogio del gatto", Voland edizioni, . En collection Poche chez Rivages, 2016.
- Un roman anglais, roman, éditions Rivages, . En collection Poche chez Rivages, . Traduction italienne : "Un romanzo inglese", Voland Edizioni,
- L'Animal et son biographe, roman, Rivages, . Traduction italienne : "Il testamento dell'uro", Voland Edizioni, séptembre 2019
- Éloge voluptueux du chat, essai, Philippe Rey,
- Pacifique, roman, éditions Rivages, 2020
Elle a également participé à des projets collectifs :
- Collection irraisonnée de préfaces à des livres fétiches publié en 2009 chez Intervalles.
- Dans la tête de Nicolas Sarkozy sorti également en 2009 aux éditions du Seuil.
- Dictionnaire des séries télévisées écrit sous la direction de Benjamin Fau et Nils C. Ahl, paru aux éditions Philippe Rey en .
Prix
- Prix Lilas en 2009 pour Combat de l'amour et de la faim[11]
- Prix Thyde Monnier de la Société des gens de lettres en 2010 pour La Distribution des lumières[12]
- Prix Printemps du roman 2017 pour L'Animal et son biographe[13]
- Prix du Roman philosophique 2019 du lycée Georges de la Tour de Metz pour L'Animal et son biographe[14].
Références
- « BnF Catalogue général », sur Bnf.fr, Éd. des Busclats (Paris), (consulté le ).
- Christine Ferniot. Stéphanie Hochet, écrivaine fière et sans chichi. Télérama, 19 avril 2017. Lire en ligne
- « Libération auteur », sur Libération.fr
- Site internet de Le Jeudi
- https://fetedulivre.saint-etienne.fr/auteurs/hochet-stephanie/
- « Un articolo di Lilian Auzas: "Voyage en pathologie: le Héros malade dans l’œuvre de Stéphanie Hochet" (1) », sur IPERBOLI, ELLISSI
- [lire en ligne]
- « émission boomerang », sur France inter
- Rentrée littéraire : la littérature champagne d'Amélie Nothomb, Le Point, 11 septembre 2014 [lire en ligne]
- « Stéphane Bern-RTL », sur RTL
- https://www.fashions-addict.com/Le-Prix-Lilas-2009-attribue-a-Stephanie-Hochet_373___2083.html#:~:text=Le%20Prix%20Lilas%202009%20a,publi%C3%A9%20entre%20janvier%20et%20mars.
- « Liste des prix Thyde Monnier de la SGDL », sur Site de la société de gens de lettre
- http://salon2020.reparerlelangage.fr/ecrivains.html#hochet
- « Rencontre avec Stéphanie Hochet – Cité scolaire Georges de la Tour » (consulté le )
Liens externes
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