Sonni Ali Ber

Sonni Le Sauveur ») Ali Ber (1464-1492), dit « Ali Le Grand » fut probablement le plus grand héros des légendes de l'Empire songhaï.

Biographie

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Brillant stratège, il aurait mené 32 guerres en 26 ans et les aurait remportées toutes. Il aurait réformé ses forces armées, bâti une force professionnelle divisée en cavalerie et infanterie. Une large part de la cavalerie était constituée de nobles, mais même les esclaves et les captifs y étaient acceptés. Il aurait créé le poste de hi-koï (commandant en chef) pour la marine, qui compta plus de quatre cents bateaux menés par des équipages de pêcheurs sorkos. Ceux-ci furent la pièce maîtresse de ses succès le long du fleuve Niger, en étant capables de transporter rapidement des troupes sur des milliers de kilomètres de voies navigables.

Sa mère aurait été originaire de la ville de Fara où le peuple observait un islam mâtiné d’animisme. Les chefs religieux étaient les devins et les sorciers des religions traditionnelles du Songhaï mais, étant un prince soudanais, Ali Ber se devait d’être musulman et versait son obole aux mosquées de Gao. Il entama son règne en 1464 en défaisant les tribus dogon et peuls, rivales du Songhaï, puis dispersa pour de bon les pilleurs mossis. Le , Ali Ber prit le contrôle de la cité de Tombouctou qui fut incendiée et fit du royaume de Gao un empire. Les Touaregs furent expulsés ou réduits en vassalité. Grâce aux Sorkos, Sonni Ali Ber fondit rapidement sur les cités d'Oualata et de Djenné, qui venaient de gagner leur indépendance sur le Mali. Située à 400 km au sud-ouest de Tombouctou, Djenné fut assaillie par une armée songhaï amenée par plusieurs centaines de bateaux, mais le siège prit cependant plusieurs années. Quand Djenné fut prise, Sonni Ali Ber épousa la reine mère de la cité et la rattacha à son empire, regroupant ainsi sous une seule autorité les trois grandes cités commerciales de l'Ouest africain. Il n'hésita pas à réduire en esclavage les vaincus, même s'ils étaient musulmans.

L'Empire parvenu à son apogée, Sonni Ali Ber décéda sur le chemin de retour d'une énième campagne victorieuse, une expédition contre les Dogons (falaise de Bandiagara) et le royaume de Gourma en novembre 1492. Son fils Sonni Baro ne règne que quelques mois, car un des lieutenants d’Ali âgé de 50 ans, Mohammed Touré, un Soninké originaire du Tekrour, se dresse contre lui. Les troupes des deux hommes se rencontrent à Ankoo, près de Gao, en . Les rebelles de Mohamed Touré sont vainqueurs et Sonni Baro doit se réfugier à Ayorou, au sud-est du Songhaï, où il mourra sans avoir pu reconquérir son trône[1].

Notes et références

  1. (en) J. Desmond Clark, J. D. Fage, Roland Oliver, Richard Gray, John E. Flint, G. N. Sanderson, A. D. Roberts et Michael Crowde, The Cambridge history of Africa, vol. 3, Cambridge, Cambridge University Press, , 818 p. (ISBN 978-0-521-20981-6, lire en ligne).

Liens externes

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