Sonate K. 224

La sonate K. 224 (F.172/L.268) en majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Sonate K. 224
majeur
, Vivo, 134 mes.
K.223K.224 → K.225
L.267L.268 → L.269
P.224P.225 → P.226
F.171F.172 → F.173
III 18 ← Venise III 19 → III 20
V 7 ← Parme V 8 → V 9
II 15Münster II 16 → II 17
53 ← Saragosse 54 → 55

Présentation

La sonate K. 224, en majeur, notée Vivo, forme une paire avec la sonate précédente. Scarlatti juxtapose des séquences polyphoniques (déjà croisées sonate K. 150) avec des séquences rythmiques marquées de contretemps et de syncopes, avec des passages virtuoses comportant traits, accords brisés et arpèges : « on est ébloui par la liberté d'association dont fait preuve » le compositeur[1]. Ceci en fait l'une des plus intéressantes de la collection[2].

L'écriture à deux voix de l'ouverture présentée d'abord en une imitation thématique agitée, se transforme en un monde de sons moins académique vers une musique folklorique dissonante. Sutcliffe souligne le fascinant canon à trois voix qui commence à mesure 17, magistralement dissimulé derrière ce qui superficiellement, semble être purement digital[3],[2].

Dans la seconde section le thème est réinterprété de manière résolument primitive (mesures 72–73), avec des quintes parallèles grossières à la main gauche[3]. Cette superposition de traits primitifs et plus civilisés aux mesures 91 à 98, résume avec brio la polyvalence des langages du compositeur[4].


Premières mesures de la sonate en majeur K. 224, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits

Le manuscrit principal est le numéro 19 du volume III (Ms. 9774) de Venise (1753), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme V 8 (Ms. A. G. 31410), Münster II 16 (Sant Hs 3965)[5]. Une copie figure à Saragosse (E-Zac), source 2, ms. B-2 Ms. 31, fos 107v-109r, no 54 (1751–1752)[6].

Interprètes

La sonate K. 224 est défendue au piano, notamment par Gottlieb Wallisch (2007, Naxos, vol. 11), Carlo Grante (2009, Music & Arts, vol. 2) ; au clavecin, elle est jouée par Scott Ross (1985, Erato)[7], Richard Lester (2001, Nimbus, vol. 2) et Pieter-Jan Belder (Brilliant Classics, vol. 5).

Notes et références

  1. Chambure 1985, p. 198 (91).
  2. Grante 2009, p. 23.
  3. Sutcliffe 2008, p. 232.
  4. Sutcliffe 2008, p. 233.
  5. Kirkpatrick 1982, p. 466.
  6. Yáñez Navarro 2016, p. 327.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le ).

Sources

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