Sonate K. 175

La sonate K. 175 (F.125/L.429) en la mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Sonate K. 175
la mineur
, Allegro, 103 mes.
K.174K.175 → K.176
L.428L.429 → L.430
P.135P.136 → P.137
F.124F.125 → F.126
I 27 ← Venise I 28 → I 30
I 27 ← Parme I 28 → I 30
III 9Münster III 10 → III 11
18 ← Lisbonne 19 → 20

Présentation

La sonate en la mineur K. 175 est notée Allegro. Toute l'œuvre est dévolue aux âpres et audacieuses acciaccatures. Ces accords dissonants très riches, en masses denses — jusqu'à dix notes —, sont chargés d'éléments étrangers à l'harmonie et, dans un martellement impressionnant, « créent des objets sonores d'un effet percutant et féroce »[1]. La sonate a l'air d'être écrite pour un orchestre de guitares[2]. Une fois l'ouverture passée, Scarlatti délaisse le matériau[3] (juste évoqué mesure 41 et à quelques mesures de la fin de la seconde section) et exploite d'autres thèmes[2],[4]. Quelques croisements de mains dans la seconde partie sont sans danger (mesure 80)[2].


Premières mesures de la sonate en la mineur K. 175, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits

Le manuscrit principal est le numéro 28 du volume I (Ms. 9772) de Venise (1752), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme I 28 (Ms. A. G. 31406), Münster III 10 (Sant Hs 3966) et Vienne E 10 (VII 28011 E)[5]. Une copie figure à Lisbonne, ms. FCR/194.1, fos 31v-33r (no 19)[6].

Interprètes

La sonate K. 175 est défendue au piano par András Schiff (1987), Beatrice Long (1996, Naxos vol. 4), Gianluca Cascioli (1997) Carlo Grante (Music & Arts, vol. 1) ; au clavecin par Huguette Dreyfus (1967, Valois), Rafael Puyana (1984, Harmonia Mundi), sur son magnifique Hieronymus Albrecht Hass de 1740, Scott Ross (Erato, 1985)[7], Robert Wooley (1987, EMI), Andreas Staier (1991, DHM), Kenneth Weiss (2001, Satirino), Pierre Hantaï (2002), Jean Rondeau (2018) ainsi que par Carole Cerasi (2010, Metronome) et Justin Taylor (2018, Alpha) dans la jeune génération de clavecinistes.

Notes et références

  1. Chambure 1985, p. 192.
  2. Sacre 1998, p. 2426.
  3. Kirkpatrick 1982, p. 285.
  4. Candé 2000, p. 611.
  5. Kirkpatrick 1982, p. 465.
  6. Yáñez Navarro 2016, p. 115.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

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