Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides

La Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides, à l'origine appelée Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Saint-Jérôme, est créée en 1952.

Société nationale des Québécoises et Québécois, région des Laurentides
Cadre
Forme juridique Organisation à but non lucratif
But La valorisation du français, de l’histoire et de la culture sur le territoire des Laurentides
Surnom SNQL
Zone d’influence Région des Laurentides
Fondation
Fondation 23-10-1952
Fondateur Monseigneur Émilien Frenette
Identité
Siège 487, rue Laviolette, Saint-Jérôme (Québec) J7Y 2T8
Président Gilles Broué
Vice-président André Garant
Secrétaire général Alexandre Morin
Directeur général André Marion
Trésorier Réjean Arsenault
Site web http://www.snq-laurentides.quebec/

Notes

administrateurs: Diane Arsenault, Michel Kieffer, Vincente Lemay-Thivierge, Roland Leduc

En 2021, les bureaux de la SNQL sont situés au 487 rue Laviolette à Saint-Jérôme.

Structure de la SNQL

La SNQ des Laurentides est gérée par un conseil d'administration élu par ses membres, et celui-ci se compose d'un président et de dix administrateurs ainsi que de nombreux comités d'intervention agissant pour et au nom de la Société nationale.

Conseil d'administration

Le conseil d'administration de la Société Nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides est présidé en 2020-2021 par Gilles Broué.

Objectifs

  • Valoriser le Jour du drapeau chaque 21 janvier[1], en invitant la population à faire la promotion du fleurdelisé.
  • Promouvoir la langue française avec entre autres la remise du Prix d’excellence en français Gaston-Miron[2] organisé en partenariat avec le Mouvement Québec français des Laurentides (MQFL). Ce prix est décerné annuellement à des personnes, des entreprises ou des organismes qui se distinguent par leur contribution à la promotion de la langue française.
  • Reconnaître l’importance de l’enseignement de l’histoire par la remise des Prix du Mérite en histoire[3] lors de la Journée nationale des Patriotes aux étudiants de niveau secondaire.
  • Coordonner les célébrations de la Fête nationale du Québec dans la région et éveiller la fierté de la population en les invitant à célébrer le 24 juin.
  • Soutenir les groupes communautaires œuvrant sur son territoire.
  • Informer et sensibiliser la population à des sujets d’actualité.
  • Travailler à l’épanouissement et à l’affirmation du peuple Québécois
  • Travailler à la souveraineté du Québec[4].
Siège social de la SNQ des Laurentides

Histoire

À l'automne 1952, grâce à un groupe de nationalistes et à l’intervention de l’évêque, Monseigneur Émilien Frenette, une Société Saint-Jean-Baptiste des Laurentides est mise sur pied, sur le modèle de la S.S.J.B. de Montréal. Le but est de promouvoir la langue et la culture française parmi la population qui fait face à l’industrialisation des moyens de production par une élite anglo-saxonne. Le premier président fut Charles-Eugène Roy, bijoutier de Sainte-Thérèse et le secrétaire Raoul Beaulne de Saint-Jérôme.

La SNQ des Laurentides est responsable des festivités de la Fête nationale sur le territoire des Laurentides.

Voici les préoccupations de la SSJB des Laurentides à l’époque : lutte en faveur d’un drapeau canadien; recherche d’un hymne national identifié au Canada; demande pour obtenir un ambassadeur au Vatican; démarches en vue de préconiser le bilinguisme sur les chèques et les timbres; initiatives visant à protéger les droits des minorités de langue française dans les autres provinces et en Amérique du Nord.

Les procès-verbaux du printemps 1953, révèlent au programme d’actions : la fondation des caisses d’épargne scolaires[5]. Également, elle accordait des prix de langue française dans les écoles et y organisait des concours de chant, exigeait des services en français de la compagnie de téléphone Bell, envoyait deux membres du conseil d’administration faire un stage à la commission d’étude sur le cercle d’Entraide, évaluait la possibilité de fonder des sections dans les différentes paroisses, participait au congrès de la Fédération des SSJB, qui se tenait à Hull.

Le 13 octobre 1953, la SSJB des Laurentides compte 277 membres provenant de Mont-Rolland, Huberdeau, Sainte-Thérèse, Rosemère et Saint-Jérôme.

La SSJB adopte le 13 juillet 1954 une proposition à l’effet de formuler une demande au ministre de la Jeunesse de l’époque, Paul Sauvé, le priant "de remédier au fait qu’à l’école des Arts et Métiers de Saint-Jérôme, nos Canadiens français qui suivent des cours sur l’équerre et la lecture des plans n’ont pour les aider dans leurs études que des manuels en anglais".  Immédiatement, il est recommandé par Mgr Laurent Presseault et appuyé à l’unanimité "de réclamer que soit fait un travail plus intense de refrancisation dans nos écoles".

En résumé, voici quelques exemples des actions menées durant cette période :

  • Les concours scolaires sur l’histoire
  • Participation au concours national du Bon parler français
  • Les campagnes d’achat chez nous
  • Souscription patriotique dans les paroisses
  • Organisation de la Fête de Dollard
  • Fraternité française : collectes en faveur des minorités des autres provinces
  • Nombreux voyages d’amitié, etc…
  • Cours de formation nationale initiés par la Fédération des SSJB
  • Les 80 ans de l’incomparable chanoine Lionel Groulx

Guy Mercier est embauché comme chef du secrétariat de la SSJB des Laurentides en septembre 1959.  Immédiatement, on assiste à l’organisation d’une solide campagne de recrutement. En 3 ans, de 369 membres, la SSJB des Laurentides en compte plusieurs milliers supplémentaire grâce à l’étroite collaboration des recruteurs bénévoles : Lucien Meilleur, Fernand Lebeau, Édouard Dion, Jean-Louis Charron, Lionel Piché, Ida Plouffe-Léveillé et Yvon Ouellet. Une quinzaine de sections seront créées et leur influence se fera sentir lorsque revenaient des questions touchant la langue, certains événements ponctuels ou la force économique des nôtres. Progressivement des structures sont mises en place pour assurer de meilleurs services aux membres.

Le Prêt d’Honneur aux étudiants

La SSJB de Montréal avait lancé en 1944 le Prêt d’Honneur afin de permettre aux jeunes doués, mais peu fortunés d’accéder à des études supérieures et de faire leur marque dans la société.  Quelques candidats du territoire des Laurentides réussirent à en bénéficier et rapidement les administrateurs arrivent à la conclusion que ce service s’impose pour aider les étudiants dans le besoin et leur permettre de développer leurs talents, de favoriser les spécialisations. En 1954, la Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Saint-Jérôme prend résolument les choses en mains et décide de mettre sur pied son propre Prêt d’Honneur aux étudiants qui demeure une des plus belles œuvres créées par la SNQL.  Dès la première attribution, soit le 24 août 1960, 31 prêts étaient accordés à des étudiants répartis dans 13 municipalités du territoire qui entreprennent ou poursuivent des études dans 14 branches différentes. Depuis ses débuts, quelque mille dossiers ont été traités, totalisant plus d’un million de dollars en appuis financiers consentis aux bénéficiaires.

Dans l’objectif d’alimenter le fonds, des soupers-bénéfice annuels à 100$ et 125$ le couvert sont organisés de 1963 à 1976 en complicité avec la communauté d’affaires.  Des activités ont été parrainées à tour de rôle par : Fernand Casavant, Marc Fortin, Dr Roger Lavigne, Dr Charles Léonard, Juge Guy Mathieu, Bernard Parent, Guy A. Piché, Gilbert Rheault, René A Robert, Dr Charles Roy, Guy Théôret et Mgr Charles Valois. Et puis, en 1978, un autre style de collaboration s’instaure et une entente intervient avec le collège Lionel-Groulx pour mettre à la disposition des étudiants une caisse de dépannage de 3 000$ disponible directement au collège.

L’association fait peau neuve

En 1969, pour mieux transmettre l’image de son action dans son identification même, la Société Saint-Jean-Baptiste amorce un processus pour un changement de nom. La nouvelle désignation de SOCIÉTÉ NATIONALE DES QUÉBÉCOIS, RÉGION DES LAURENTIDES fut adoptée le 6 octobre 1969.

Le siège social de la SNQL

La Société nationale des Québécoises et des Québécois des Laurentides a toujours su s’adjoindre, depuis sa création, il y a déjà 70 ans, une direction générale adaptée à ses besoins du moment. Chacun à leurs façons, ils ont su insuffler leur dynamisme et leurs compétences à l’organisation.

Le choix du premier directeur général (1959) se porte sur Monsieur Guy Mercier, un administrateur dynamique et un patriote déterminé.

La mise sur pied d’un service d’Entraide au décès, l’organisation du Prêt d’Honneur pour les étudiants en difficultés financières, l’achat d’une presse à imprimer et finalement quelques années plus tard, la gestion de kiosques Loto-Québec ont fait partie de la consolidation.

L’ensemble des activités administratives et organisationnelles de la SNQL réclamant de plus en plus de personnel. Madame Gisèle Paul devient chef du secrétariat permanent et adjointe à la direction générale. Son implication s’inscrit alors dans des actions de motivation de la population pour les deux référendums, la lutte pour soutenir les expropriés de Mirabel[6], l’instauration des prix de la culture des Laurentides[7], les Hommages à l’engagement communautaire, et la mise sur pied de la corporation de la Fête nationale.

C’est une direction bicéphale qui propulse la SNQL durant près de trente années. Suite à la retraite de Monsieur Guy Mercier, (1998) Madame Gisèle Paul se voit confier la direction générale de la Société Nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides. Malgré la défaite aux deux référendums, la SNQL continue d’assurer la promotion de l’idée d’indépendance du Québec parmi la population et les organismes du milieu.

C’est en faisant la promotion de la culture, et de la volonté de vivre en français que la Société nationale continue à s’engager dans son milieu. L’ouverture sur la francophonie devient une autre étape d’engagement grâce à l’affiliation de la SNQL à la Conférence des peuples de langue française.

En 2006, Gisèle Paul prenant sa retraire, Lynda Daunais est embauché comme directrice générale. Elle coopère très activement avec le conseil d’administration, dynamise la gestion de la Fête nationale et assure l’effort de commémoration des grands évènements de notre vie nationale.

En 2013, Nadine Soumis prend le relais de Mme Daunais comme coordonnatrice pour ensuite céder sa place à Hélène Morency jusqu'en août 2018. André Marion prend alors les rênes de la SNQL et est toujours en poste en 2021.

La direction générale et le Conseil d’Administration travaillent la main dans la main pour répondre aux défis que présentera le Québec de demain.

Financement

Le service d'entraide

Depuis les débuts du Service d’Entraide au décès (assurances), la SNQ a distribué des millions de dollars à plusieurs centaines de foyers éprouvés par un deuil.  À l’origine, une protection de 1 000 $ seulement était offerte; depuis, elle peut maintenant atteindre 12 000 $.  Les effectifs ont fluctué au cours des ans; actuellement moins de 2000 membres adhèrent à ce système de protection pour un volume de plus de 10 180 000 $. En 2021, à la demande de La Capitale Assurances, la SNQL ne peut plus accepter de nouveaux membres pour ses assurances. Seuls ceux qui sont déjà membres restent assurés.

Les kiosques de Loto-Québec

À la fin de septembre 1978, la SNQ s’engage dans la distribution de Lotomatique[8] en détenant un permis à cette fin.  Suivront des démarches en vue d’obtenir la gérance de kiosques de Loto-Québec.  En 2021, la SNQL opère quatre points de vente, et les profits générés oscillent entre 40 000 $ et 60 000 $ par année.

Coordination de la Fête nationale

En vertu d’un mandat accordé par le MNQ (Mouvement national des Québécoises et Québécois), la SNQ des Laurentides coordonne quelque 40 événements de la Fête nationale organisés chaque année sur son territoire.  Cette activité ne génère pas de surplus mais permet à tous les groupes régionaux et locaux de recevoir des fonds provenant du gouvernement du Québec pour la présentation de leurs activités .

La Fête nationale ne pourrait survivre sans les bénévoles qui lui accordent autant de temps et d’énergie; des gens qui n’ont jamais ménagé les efforts devant la somme de travail à investir; des personnes qui se sont relevées malgré le froid, la pluie ou la chaleur intense infligés par dame nature dont le sens de l’humour pouvait parfois être discutable.  C’est par leur envie de partager avec les gens de leur quartier, leur municipalité ou encore leur ville que cet événement demeure si grand. C’est une fête unique à l’image des personnes qui y habitent et un hymne qui montre un peuple fier de sa culture, de ses racines, de son histoire et de ses nouveaux amis qui lui assure une plus grande diversité.

La Fête nationale c’est l’histoire d’un grand peuple. C’est l’histoire de tous les Québécois!  

La langue française

Ténacité et efficacité caractérisent l’engagement de la SNQ des Laurentides dans la promotion du français. Ces deux piliers consolident ses actions dans les luttes successives pour en préserver la qualité et le prestige. Une Commission sur le français fut formée dès 1968, présidée par le Dr. Roderick Jodoin. Elle analysait tous les problèmes suscités à propos de l’éducation des enfants et invitait la Société à éviter les écueils de la triste expérience vécue à ville Saint-Léonard.

À la suite de la parution du rapport Gendron en 1973, la SNQ prend position sur le français langue de travail et langue officielle. Manifestations organisées pour contrer les lois 22, 63, 86, etc… À l’automne 1977, une initiative de TéléUniversité[9] voit le jour sous l’habile direction du juge Robert Cliche. Une vaste campagne de revalorisation du français déferle sur le Québec avec le leitmotiv « Le français, je le parle par cœur »[10]. Il en sera de même en 1984, 1985 et 1986, lorsque la SNQ des Laurentides s’est jointe à la SSJB de Montréal et au MNQ pour réaliser les opérations connues sous les noms de : « Je vis en français et je l’affiche », « Ne touchez pas à la loi 101 » et « Québec, je t’aime en français ». Prises de position et appuis aux initiatives du milieu et entre autres, en 1989, une grande complicité existe entre la SNQ des Laurentides et la CSN pour traiter : « le français au travail ça s’impose ».

Elle participe également à un concours sur l’affichage commercial en partenariat avec l’Office de la langue française[11]. Dans un premier temps, on sollicite des suggestions concernant les raisons sociales des commerces et institutions et dans un deuxième temps, on préconise un affichage plus conforme aux normes fixées par la loi.

La SNQ des Laurentides accorde un appui indéfectible à la loi 101. Dès 1988, une opération se met en branle qui vise à solliciter l’engagement des organismes et des municipalités quant au respect de son application.

En congruence avec sa mission de promotion et de défense de la langue française, la SNQL a mis à contribution son intelligence, son cœur, ses énergies et son instinct à garder dans ses ornières l’évolution du français au Québec. Soucieuse de dénoncer des situations outrageuses, de développer des activités qui encouragent le perfectionnement de notre langue, de reconnaître des efforts qui ont permis de sensibiliser à la beauté de notre héritage linguistique, la Société n’a pas ménagé son implication au cours des années.

Devant l’envahissement de la langue anglaise dans la chanson, en 2009 et 2010, la SNQ des Laurentides explore une nouvelle avenue en organisant un concours avec 24 écoles de musique privées de la région afin d’inciter leurs élèves à interpréter une chanson francophone lors de leur spectacle de fin d’année. Un prix de la SNQL était remis à l’élève gagnant dans chaque école participante. Depuis 2011, la SNQL remet des prix aux jeunes artistes participants, chantant en français, à Blainville en chansons et au Secondaire en spectacle.

Différents rendez-vous francophiles ont été organisés au cours des dernières années. Ainsi, en 2012, avec le Mouvement Québec français des Laurentides, est créé le Prix d’excellence Gaston-Miron.

Différentes prises de position ont émané de la SNQL. Suite à l’élaboration d’un manifeste sur l’apprentissage précoce des langues secondes, élaboré par l’Institut de Recherches sur le Québec, les membres du conseil d’administration ont été appelés à s’exprimer sur l’orientation du manifeste. Elle dénonça dans les journaux régionaux l'affichage unilingue en anglais de certains commerces de la région. Elle présenta un mémoire à la Commission de la culture et de l’éducation de l’Assemblée nationale portant sur le projet de loi 103 modifiant la Charte de la langue française et participa aux manifestations publiques concernant ce projet de loi.

Une délégation constante aux Conférences des peuples de langue française a mené la SNQL au cœur des débats sur la survie de la langue française. La SNQL a signifié son support à la radio étudiante de l’école Notre-Dame dans le choix de chansons francophones et a participé à la fondation du Mouvement Québec français des Laurentides (MQFL).

Soutien communautaire

À travers ses 70 ans d’existence, la SNQL a été présente dans le milieu laurentien sous différentes formes d’implication dont la vie communautaire; prêts d’Honneur aux étudiants, prix régionaux de la culture québécoise, prix Hommages à l’engagement communautaire, Économie sociale des Laurentides, Rues principales, le Coffret, l’Atelier et le Conseil des ainés, la Fondation du Cégep Saint-Jérôme, la relance de la télé communautaire, les Maisons de jeunes, les Maisons des femmes et la Coalition des Impatients pour l’équité en ressources du réseau de la santé.

Elle développe des collaborations avec le Conseil de la culture des Laurentides,  l’Association des auteurs des Laurentides, la Société d’histoire des Mille-Îles et de la Rivière-du-Nord, Québec-France, les commissions scolaires, le Cégep de Saint-Jérôme et les écoles privées de musique et le Mouvement Québec français des Laurentides (MQFL)  pour la création du Prix d’excellence en français Gaston-Miron.

Ses appuis tangibles à la Marche des femmes, au collectif pour un Québec sans pauvreté, sa participation à la marche du Sommet des peuples, au mouvement Démocratie et Citoyenneté, à la Coalition pour un Québec des régions, à la Coalition pour l’enseignement de l’histoire sont là quelques-unes de ses actions ou prises de position pour améliorer la vie collective laurentienne.

Implication sociale

Dès sa fondation en 1952, la SNQL a concrétisé de différentes manières son intérêt pour les grands enjeux sociaux du territoire tels que l’organisation des loisirs, le pouvoir politique, la dépendance économique et la planification du développement au Québec.

C’est à travers l’organisation des micro-forums, des clubs québécois, des soupers-causerie et lors des nombreuses participations aux tables régionales de concertation que la SNQL a cherché à faire avancer les débats. La rédaction de certains mémoires présentés à différentes instances a été un autre moyen utilisé par la SNQL pour la démocratie avec une croyance profonde dans le projet de se doter d’un pays, le Québec.

Ses conférences faisant suite à ses assemblées générales annuelles ont suscité des réflexions sur la souveraineté, la coopération, l’enseignement de l’histoire, la maitrise de nos richesses naturelles.

À travers ces années, la SNQL a délégué plusieurs membres de son C.A. aux différentes activités du MNQ, entre autres, les rencontres « nommées » Université d’été.  

Il faut souligner également les conférences des peuples de langue française ainsi que les colloques de l’Institut de recherche du Québec (IRQ) qui ont été des temps forts de discussion entre des spécialistes et les autres membres des Sociétés nationales alimentant et aiguisant les préoccupations reliées aux grands enjeux québécois.

La Société nationale des Québécoises et Québécois, région des Laurentides, est convaincue de la pertinence et du besoin que le Québec se dote de sa propre Constitution et le dépôt du rapport de la commission Bouchard-Taylor renforce cette conviction. D’ailleurs un texte, qui pourrait servir de Préambule à une future Constitution québécoise et qui se veut le plus succinct possible fût élaboré par des membres du conseil d’administration. Ce document exprime les croyances de la SNQL dans les valeurs démocratiques d’un Québec égalitaire, laïc, francophone et souverain. En 2008, il a été soumis à toutes les instances politiques du Québec en souhaitant susciter une réflexion et, si possible, des actions qui favoriseront le déclenchement d'une consultation populaire sur le projet de la Constitution du Québec

Certes, la question nationale, non résolue à ce jour, a été l’objet de plusieurs interventions de la SNQL au cours de ses 70 ans. Elle participe aux États généraux du Canada français en 1966-67, collabore avec le Conseil de la souveraineté, participe activement aux référendums de 1980 et de 1995 sur l’avenir constitutionnel du Québec et finalement coopère avec le mouvement Cap sur l’indépendance et son réseau de communication Synapse.

La culture

La Société Saint-Jean-Baptiste du diocèse de Saint-Jérôme, devenue par la suite la Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides, s’est dès sa fondation, impliquée activement dans la vie culturelle de son milieu. La Société y joua un rôle de précurseur et celui-ci fut important pour la suite des choses.

En 1961 la SSJB fit l’acquisition d’une presse. Destinée à imprimer les publications nécessaires au secrétariat, on élargit la production. La permanence devint en quelque sorte une maison d'édition.

Les Éditions Étendard furent rapidement une source de collaboration gratuite au bénéfice de la culture régionale. Impression de plaquettes de poésie, invitations à des vernissages, affiches et billets de spectacles, c’était l’émergence de la culture régionale.

Avec les années, la communauté se dota d’organismes culturels structurés. La SNQL collabora étroitement à la création de ces organismes tels que le Conseil de la culture des Laurentides et Diffusion en scène.

Des municipalités se munirent de comités culturels, les bibliothèques municipales élargirent leur action au sein de leur collectivité. Soulignons la fondation de l’Association des Auteurs des Laurentides.

Durant les années 2000, la Société créa, grâce à l’énergie de jeunes administrateurs de son conseil, un concours de poésie afin de rejoindre les jeunes de 14 à 25 ans. Ces activités obtinrent de réels succès, jusqu’à la réception de plus de 200 poèmes pour une seule année venant de tous les milieux, écoles primaires et secondaires, jeunes travailleurs, maison de jeunes, décrocheurs, etc. Ce fut l’occasion pour ces jeunes auteurs de rencontrer et d’échanger avec des invités de marque tels que Claude Gauthier et Jean-Claude Germain.

Ayant remarqué qu’une majorité d’élèves de ces écoles s’exprimaient en langue anglaise, la SNQL en accord avec les écoles de chant, encourage ceux-ci à se produire en français en octroyant des bourses d’études de chant pour les interprétations francophones méritantes.

Prises de position

De par sa mission, la SNQL s’oblige à prendre position publiquement afin de faire valoir son point de vue sur des enjeux importants. À travers ces nombreuses années, l’opinion de la SNQL a été véhiculée au moyen de bulletins d’information, de lettres, de communiqués de presse, de mémoires, d’infolettres ou par le site Internet. Les sujets suscitant une réaction ont été nombreux mais ils sont généralement reliés de près à la mission.

Voulant faire connaître ses opinions et ses activités dans le milieu laurentien, la SNQL publie, depuis 1965, un format de journal CHOC qui a survécu, avec des modifications, à toute une panoplie de moyens modernes de communication.

Sans que ce soit exhaustif, voici les différentes actions publiques reliées à des éléments de la mission de la SNQL:

  • Protestations avec différents médiums de communication à la suite de la décision de la Cour Suprême invalidant la loi 104 suivies d’un grand rassemblement francophile "le français, une langue tout en mouvement".
  • Nombreuses prises de position concernant les politiques gouvernementales sur l’enseignement de l’anglais au primaire;
  • Communiqué de presse concernant la politique de l’Office québécois de la langue française dédommageant les commerces qui modifient leur affichage dans le but de respecter la loi 101.
  • Communiqué de presse et lettre à la ministre de l’Éducation demandant un moratoire sur la nouvelle politique gouvernementale concernant l’enseignement intensif de l’anglais en 6ième année dès septembre 2012.
  • Lettre au premier ministre, avec diffusion dans les journaux régionaux, exprimant l’opposition de la SNQL à une augmentation de 75% des frais de scolarité avec une demande d’un moratoire pour trouver une solution socialement acceptable par tous les concernés.
  • Lettre au premier ministre pour appuyer la demande d’enquête publique sur l’industrie de la construction.
  • Communiqué de presse concernant l’attitude du gouvernement Harper en regard des conditions gagnantes pour faire l’indépendance du Québec[12];
  • Communiqué de presse en appui à une déclaration de principe du MNQ "L’occupation du territoire est un enjeu fondamental quant à l’avenir du Québec" avec quatre recommandations d’action.
  • Communiqué et lettre au gouvernement afin de promouvoir une politique nationale de commémoration à la suite de l’initiative du MNQ

La SNQL a présenté un mémoire aux occasions suivantes :

  • la Commission parlementaire sur l’agriculture, en 1982, développant l’aspect de l’intégrité du territoire en ayant en mémoire les expatriés de Mirabel[13].
  • la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec.[14]
  • la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables[15].
  • la Commission parlementaire, en 2010, sur le projet de loi 103 permettant les écoles dites "passerelles"[16] (accès particulier à l’école anglophone publique pour les francophones et allophones).

Le Jour du drapeau

Le 21 janvier 1948, Maurice Le Noblet Duplessis, alors premier ministre de la province de Québec dota celle-ci d’un drapeau.

Le premier ministre déclara :

"Le fleurdelisé flottera aujourd’hui à trois heures de l’après-midi, sur la tour centrale du Parlement, il remplacera l’Union Jack[17]"

Le drapeau fleurdelisé fut adopté par décret ministériel et la nouvelle présentée à l’Assemblée législative. Le 9 mars 1950, la législature adopta une loi gouvernant l’usage du drapeau. Une version plus récente de celle-ci fut adoptée en 2002.

Depuis déjà plusieurs années la Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides souligne cette journée mémorable par la tenue de différentes activités : entrevue à une radio étudiante, rencontre avec des étudiants, concours et entrevue à la radio locale, concours dans les hebdos régionaux, communiqués rappelant l’importance et la fierté d’arborer son drapeau.

Dû en partie au manque de participation de l’État québécois à la célébration de cette journée, celle-ci suscite peu d’enthousiasme au sein de la population. Malgré cela la SNQL persiste et signe, dans l’espoir qu’avec de la persévérance, cette journée du 21 janvier aura l’importance qu’elle mérite.

En 2012, la SNQL appuie le Mouvement national des Québécoises et Québécois lors du dépôt d’un projet de politique de commémoration qui a été déposé à l’Assemblée nationale du Québec.

Les Prix du Mérite en histoire

C’est en 2004 que la SNQL, par son comité fierté et culture et en respect de sa mission, "de promouvoir notre langue, notre culture et notre histoire", a mis en place le nouveau "Prix du Mérite en Histoire" avec la collaboration du MNQ et du ministère de l’Éducation du Québec. Il fut mis au calendrier annuel des activités de la SNQL tout en commémorant la Journée nationale des Patriotes.

Les objectifs visés par l’ensemble des sociétés nationales sur leur territoire respectif se définissent ainsi : "Promouvoir l’intérêt, le goût et la connaissance de l’histoire du Québec, valoriser son enseignement et souligner le travail des élèves méritants".

En plus des certificats méritas, les prix distribués consistent en l’allocation de bourses en argent offertes par le MNQ, de cadeaux aux effigies et thématiques québécoises, qui sont remis à chaque élève méritant et à des prix de présence pour l’auditoire.

Lors de ces soirées, en présence de dignitaires, des jeunes méritants, leur famille et amis, la SNQL  leur a offert des prestations de conférenciers et chansonniers de renom.

De plus, lors de cette fête au nom de l’histoire québécoise et de nos Patriotes, les organisateurs et les députés du gouvernement du Québec de notre territoire, soucieux de reconnaître le travail des enseignants dans leur tâche d’enseigner l’histoire du Québec, reconnaissent par la même occasion, les mérites d’un enseignant qui s’est démarqué dans la transmission de l’histoire auprès de ces jeunes méritants, en lui décernant la médaille de l’Assemblée nationale du Québec.

Les Rendez-vous culturels

Fort de sa mission qui consiste à promouvoir l’identité québécoise, le Mouvement national des Québécoises et Québécois a imaginé de grandes rencontres sous le signe de l’art, de la culture et de l’histoire pour transmettre le goût du Québec aux allophones. En 2020, le MNQ a reçu le mandat du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration d’implanter Les Rendez-vous culturels[18] dans toutes les régions du Québec.

Objectifs principaux :

  • Donner le goût du Québec par la culture.

Objectifs secondaires :

  • Se familiariser avec l’histoire et la culture québécoises.
  • Fréquenter les lieux et institutions culturelles des régions.
  • Améliorer la connaissance du français oral et écrit.
  • Favoriser la socialisation et l’intégration.
  • Créer des liens avec la nouvelle communauté.

Pendant sept semaines consécutives, un groupe de 20 personnes est invité à participer à une séance hebdomadaire où lui est proposée une activité ludique et participative. Chaque activité est organisée en collaboration avec un artiste, une institution ou un organisme de la région (musées, sociétés historiques, théâtres, bibliothèques, maisons de la culture, etc.). Le programme vise également à favoriser la socialisation et l’intégration des participants, en les amenant à créer des liens dans leur communauté, ainsi qu’à encourager la fréquentation d’institutions et de lieux culturels dans leur région.

Info-choc

La formule actuelle de notre mensuel d’information "Info-Choc" a comme ancêtre le Journal Choc format tabloïd, publié de 1965 à 1974, instrument au service de la Société et des initiatives communautaires.  La première parution se réalise sous la présidence de Conrad H. Legault, bien épaulé par un solide comité formé sous la responsabilité de l’avocat Claude Paquette. Au tout début "Choc", s’adressait aux membres seulement et par la suite, sa distribution se fait de porte-à-porte dans tous les foyers de Saint-Jérôme et Sainte-Thérèse, soit à 23 000 exemplaires bimensuellement.

Tour à tour, des journalistes chevronnés ont conduit la barque : André Leclerc, Jean-Claude Lebrun, Yves Durand et de nombreux collaborateurs comme Imiterio Soares, Gérard Lajeunesse, Claude Charron, Gérard Lemay et Jean-Paul Duquette avec leurs chroniques ont pu faire valoir leur point de vue. C’est à regret que les dirigeants ont dû mettre un terme à cette parution, les coûts devenant de plus en plus onéreux.

Depuis décembre 20211, le mensuel électronique Info-Choc est l'outil de communication utilisé pour faire connaître les activités de la SNQL.

Boutique de fierté nationale

Un comptoir de vente de matériel de fierté nationale opère douze mois par année au siège social de la SNQ des Laurentides.  Au tout début, il servait uniquement durant la période préparatoire aux festivités de la Fête nationale du Québec; aujourd’hui, en tout temps sont disponibles des drapeaux du Québec de différents formats, des vêtements, de produits de décoration à l’effigie du Québec et bien d’autres articles.

Présidents de 1952 à 2021

  • Charles-Eugène Roy
  • P. André Lambert
  • Robert Trudel
  • Maurice Dumas
  • Conrad Legault
  • Roderick Jodoin
  • Jean Meilleur
  • Maurice G. Vallière
  • Bertrand Blondin
  • Jules Théorêt
  • Yvon Leclerc
  • Jean-Guy Lorrain
  • Harry Cloutier
  • Jeannette Lavalle
  • Jean Coulombe
  • André Garant
  • France Laverdière
  • Gilles Broué
  • Louis Labonté
  • Réjean Arsenault
  • Gilles Broué

Liens externes

Notes et références

  1. « Drapeau et symboles nationaux », sur Ministère de la justice (consulté le )
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  4. « La naissance du mouvement souverainiste - Le début d'un temps nouveau », sur www.larevolutiontranquille.ca (consulté le )
  5. « Caisses d'épargne scolaires », sur Centre de services scolaire de Montréal, (consulté le )
  6. « Expropriation Mirabel », sur Expropriation Mirabel (consulté le )
  7. « Grands Prix de la culture », sur Culture Laurentides (consulté le )
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  10. La Fondation pour la langue française, « Je parle français par coeur », sur Fondation pour la langue française (consulté le )
  11. « Accueil - Office québécois de la langue française », sur www.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  12. « Le gouvernement Harper affronte Québec sur la souveraineté », sur La Presse, (consulté le )
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  14. « Mémoire à la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec », sur CSE (consulté le )
  15. « Commission Bouchard-Taylor », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  16. « Mémoire sur le projet de loi n° 103 »
  17. « Drapeau du Québec : le fleurdelisé », sur www.ameriquefrancaise.org (consulté le )
  18. « Les Rendez-vous culturels | Mouvement national des Québécoises et Québécois » (consulté le )
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