Société des caoutchoucs de Grand-Béréby

La Société des Caoutchoucs de Grand-Béréby, communément appelée SOGB ou SO.G.B, est une société anonyme (SA) de droit ivoirien crée en 1969[2] par l'État de Côte d'Ivoire. Elle est située entre les villes de Tabou (Côte d'Ivoire) et San-Pédro et se trouve à 14 km de la commune de Grand-Béréby. Le complexe (habitations et plantations compris) s’étend sur près de 34 000 hectares soit l’équivalent de la ville d'Abidjan.

Société des Caoutchoucs de Grand-Béréby

Création 1969
Fondateurs Etat de Cote d'Ivoire
Forme juridique Société Anonyme avec conseil d'administration
Action 2 160 184 (2015)
Siège social San Pédro (Cote d'Ivoire)
Direction Jean-Christophe Dienst[1]
Activité Agro-Industrie
Société mère SOCFIN
Effectif 6000[2]

Capitalisation 55 301 Millions FCFA (2015)
Chiffre d'affaires 13,65 Milliards FCFA (2015)
Résultat net 2,9 Milliards FCFA (2015)

Le capital de la SOGB est partagé entre l'État de Côte d'Ivoire (95%) et le Groupe Michelin (5%).

Historique

Création de la société

Depuis son accession en 1960 à l’indépendance, la Côte d’Ivoire a poursuivi des stratégies de croissance économique fondées sur le développement de l’Agriculture. Toutefois, dans le cadre d’un programme de diversification des cultures, l’arrivée de l’hévéa a constitué un élément essentiel de stratégie, l’objectif étant d’accroître la stabilité des recettes provenant des exportations. Pour la mise en œuvre de cet ambitieux programme de diversification culturale, le gouvernement ivoirien a créé en 1970, et ce, en association avec la Compagnie Générale des Etablissements Michelin (CGEM), une société pour la production et la transformation du caoutchouc naturel sous les appellations de SODEHEVEA puis de SOCATCI. Ce n’est qu’en 1979 que cette société prendra le nom SOGB.

Privatisation

La SOGB fut créée le par les décrets 79.223 du 22/03/79 et 79.289 du 17/04/79 et inscrite au registre de commerce du tribunal de Sassandra.

À la suite d’une augmentation de son capital en la SOGB devient propriétaire de la plantation de GRAND BEREBY et de toutes ses infrastructures. Le capital était alors partagé entre l’Etat (95%) et Michelin (5%).

En 1995, la SOGB dont le capital social s’élevait alors à 21 milliards de FCFA a été privatisée. L’Etat n’en a conservé que 15%. En 2006, L’Etat se désengage entièrement en cédant ses parts. L'actionnariat de la SOGB se compose alors de Béréby Finance (77,69%) et des actionnaires privés (22,31%).

Présentation de la société

Le complexe agro-industriel de la SOGB s’étend sur près de 34 000 hectares rachetés en grande partie entre les mains des autochtones Kroumens[pas clair]. Ce complexe se situe entre Tabou et San Pedro.

Le complexe Agro-Industriel

On y accède par l’axe AbidjanSan-PedroGrand-BérébyTabou entièrement bitumé. Le complexe est situé à environ soixante kilomètres du port autonome de San-Pedro.

Elle est implantée dans une concession de 34.712 hectares limitée au nord par le parc national de TAI, au sud par l’océan Atlantique, à l’ouest par la rivière Nidia et bénéficie de 2 000 ha d’aires protégées. La concession de la plantation est traversée par deux rivières : la Dodo et la Gnegbabo.

Le Secteur de l'Hévéa

La concession totale de la plantation agro-industrielle de la SOGB s’étend sur environ 34.712 ha dont 15.035 ha plantés en hévéa, avec un rendement moyen annuel en caoutchoucs égal à 1,59 Tonnes par Ha en 2012. L’activité principale de la SOGB demeure la création et la gestion de plantations hévéïcoles ainsi que la transformation et la commercialisation du caoutchouc naturel.

En plus de sa propre plantation qu’elle gère, la SOGB encadre plus de 12.000 planteurs villageois de Grand-Béréby et de Tabou grâce aux financements accordés par les organismes internationaux de financement de projets de développement tels que le Fonds Ivoiro-Suisse pour le Développement. Les plantations s’étendent sur plusieurs kilomètres et entoure les zones d'habitation. Parmi les plantations d'hévéa, on distingue des plantations vieilles de plus de 25 ans. Les plantations sont détruites une fois arrivées à terme et replantées dans le même espace. Cela se fait d'année en année pour éviter que les rendements soient faibles.

Le mécanisme de la récolte a la production quotidienne se passe comme suit : la première étape consiste a la saignée de l'hévéa par le saigneur tous les deux jours. Ensuite le ramasseur s'occupe d'extraire le caoutchouc de la parcelle saignée pour le mettre dans le point de dépôt de la parcelle. La troisième étape consiste au ramassage général par des tracteurs pour les acheminer vers le Centre de Conditionnement de Caoutchouc où il sera transformé en produit semi-fini. Et la dernière étape consiste à l'emballage et au cheminement des stocks aux différents acheteurs nationaux et internationaux.

La SOGB s'est lancée dans une politique d'achats de caoutchouc de particuliers et de petites coopératives dans le but d’accroire ses productions et développer la culture de l'hévéa.

Le secteur Palmiers à huile

Afin de prévenir les fluctuations des cours mondiaux, la SOGB a opté pour la diversification de ses activités. C’est ainsi qu’en 1998 un vaste projet de plantation de palmier à huile a été mis en place. Les bas-fonds, surfaces inadaptées à la pratique de l’hévéaculture ont été exploités pour la création de palmeraies dont la superficie totale est de 7.082 hectares, avec un rendement moyen annuel en caoutchoucs égal à 21.13 Tonnes par Ha en 2012.

Pour la réalisation de ce vaste projet, la SOGB a investi plus d’une vingtaine de milliards de Francs CFA aussi bien pour la création, l’entretien et l’exploitation des plantations, que pour la construction de l’huilerie en vue de la transformation de sa production de graine.

L'Huilerie qui est l'Industrie de traitement des graines de Palmiers à huile s'occupe de la transformation des graines de palme en semi-fini dont la transformation finale est assurée par les entreprises acheteuses pour en faire des produits cosmétiques de tout genre (savon, pommade, etc.) mais aussi des produits alimentaires (huile de palme, beurre).

Notes et références

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