Société de microélectronique et d'horlogerie
La Société de Microélectronique et d'Horlogerie (SMH) est une ancienne holding créée par les banques suisses en 1983 par la fusion des holdings Société suisse pour l'industrie horlogère (SSIH), fondée en 1930, et ASUAG, fondée en 1931.
Création de la holding
Suite à la crise du quartz, « entre 1981 et 1983, les banques suisses injectent plus de 900 millions dans les groupes SSIH et l'ASUAG[1] ». En 1983, la SMH sort la Swatch en plastique bon marché, mais un audit sur la solvabilité est demandé par les banques créditrices à la firme zurichoise Hayek Engineering[2]. Ce rapport oblige les deux grands groupes horlogers suisses à fusionner afin de faire face à leurs difficultés économiques[2] et Ernst Thomke, ancien CEO de Ebauches SA et de ETA SA, est nommé comme premier CEO à la tête du conglomérat nouvellement établi. Mais en 1985, le Libanais Hayek et un groupe d'investisseurs rachètent 51 % du capital-actions du groupe SSIH-ASUAG pour la somme dérisoire de 153 millions de francs[2]. En 1991, grâce à l'aide des banques, Nicolas Hayek remplace alors E. Thomke à la tête du groupe, qui prend alors le nom de Société suisse de microélectronique et d'horlogerie SA (SMH), marquant la fin de l'indépendance de plusieurs marques historiques.
Finalement, en 1998, la holding SMH donne naissance au Swatch Group. Nicolas Hayek meurt le d'une crise cardiaque, à l'âge de 82 ans et son fils Nick prétend lui succéder, mais sa fille Nayla Hayek est élue à l'unanimité présidente du conseil d’administration de Swatch Group le .
Bibliographie
Donzé, Pierre-Yves, Histoire de l'industrie horlogère suisse aux XIXe-XXe siècles, Neuchâtel, éd. Alphil, 2017, (ISBN 978-2-88950-000-0).
Notes et références
- Donzé, 2009, p. 171.
- Hélène Pasquier, « Swatch Group » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
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