Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso

Les sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso sont un ensemble de cinq lieux regroupant des hauts-fourneaux, des vestiges de mines et des traces d'habitations situés dans les régions Nord et Centre-Nord au Burkina Faso. Ils sont inscrits dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 2019[1] devenant le troisième élément burkinabè présent au Patrimoine mondial.

Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso *
Pays Burkina Faso
Subdivision Nord et Centre-Nord
Type Culturel
Critères (iii) (iv) (vi)
Superficie 122,3 ha
Zone tampon 797,5 ha
Numéro
d’identification
1602
Zone géographique Afrique **
Année d’inscription 2019 (43e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Historique

Les sites les plus anciens de métallurgie du fer au Burkina Faso remontent à plus de 2 700 ans[1]. L'ensemble des fourneaux de réduction du fer ont cessé d'être utilisés avec l'avancée de la colonisation française en Afrique occidentale dès la fin XIXe siècle, alors que ces pratiques étaient constituantes et constitutives dans l'organisation sociopolitique et culturelle de la région de la Haute-Volta[2].

Le , une quinzaine de fourneaux debout à tirage naturel, plusieurs bases de fourneaux, des mines et des traces d'habitations sont inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco lors de la session qui s'est tenu à Bakou en Azerbaïdjan[3],[4],[5]. Ils sont présents sur cinq sites distincts dans les villages de Douroula, Tiwêga[6] près de Kaya, Yamana[7], Kindibo[8] et Békuy[9].

Description

Tous les hauts fourneaux sont à induction directe avec un tirage naturel d'air.

À Tiwêga ont été classés trois fourneaux de forme tronconique, hauts de 2,60 m, construits en tuyères et enduit d'argile avec des scories dans la partie supérieures[6]. Yamana possède deux hauts fourneaux, hauts de 2,10 m, construits en terre latéritique avec des fragments de tuyères et des scories qui ont été datés entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle et furent encore en activité durant la période coloniale[7].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • La Métallurgie ancienne du fer au Burkina Faso Province de Bulkiemdé, éditions L'Harmattan, coll. « Études africaines », , 328 p. (ISBN 9782747557634, books.google.fr/books?id=-uvyMwokMogC&dq).
  • Élisée Coulibaly, Savoirs et savoir-faire des anciens métallurgistes d'Afrique occidentale : Procédés et techniques de la sidérurgie directe dans le Bwamu, Burkina Faso et Mali, éditions Karthala, coll. « Hommes et Sociétés / Archéologies africaines », , 422 p. (ISBN 9782845867437, books.google.fr/books?id=NBTv6FFaOfkC&dq)
  • Jean-Baptiste Kiéthéga, La métallurgie lourde du fer au Burkina Faso : Une technologie à l'époque précoloniale, éditions Karthala, coll. « Hommes et Sociétés / Archéologies africaines », , 500 p. (ISBN 978-2-84586-690-4, lire en ligne)
  • Foniyama Elise Thiombiano, « Les vestiges métallurgiques du site de Yamané/Ninpouy (province de l'Oubritenga, Burkina Faso). Premiers résultats de l'étude des fourneaux », Revue africaine d'anthropologie, no 18, , p. 63-76 (lire en ligne)

Article connexe

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