Simivisonnios

Simivisonnios est le 8e mois de l'année chez les Celtes de la protohistoire[1], qui commence avec samonios et marqué par la fête religieuse de Samain[2]. Il est constitué de 30 jours. Il prend place entre les mois de giamonios et de equos. Il correspond approximativement au mois de juin du calendrier grégorien.

Simivisonnios

Simivisonnios est le 8e mois de l'année celtique, il se situe entre les mois de giamonios et de equos. On trouve aussi la graphie simiuisonna. Il est constitué de 30 jours et est considéré comme un mois faste (mat).

Étymologie

Selon Xavier Delamarre, le nom de ce mois est composé des mots semi et uisonna qui désigne le printemps, le sens serait donc le milieu du printemps ; le mois précédent (giamonios) désigne la fin de l'hiver[3]. Une variante brittonique *uisantēno aurait donné le gallois gwanwyn (v.gall. guiannuin) et le cornique gwenton, tous deux au sens de « printemps ».

L'année celtique

L'année celtique était divisée en deux saisons : une saison claire et une saison sombre. La saison claire commence à Beltaine (1er mai), fête dédiée à Lug et se termine avec celle de Samain, elle est notamment consacrée aux récoltes et, dans les contextes guerriers, aux razzias.

Le calendrier de Coligny

Le calendrier de Coligny.

Le calendrier de Coligny est le plus important document archéologique en langue gauloise ; il est daté du Ier siècle ap. J.-C. et appartient donc à l'époque gallo-romaine. Il s'agit d'une table (fragmentée) de 1,50 m sur 0,90 m, qui comporte 2 000 mots placés sur 16 colonnes et 2 200 lignes. Il est révélateur des connaissances des druides en astronomie, ce que Jules César avait déjà noté dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules :

« Le mouvement des astres, l'immensité de l'univers, la grandeur de la terre, la nature des choses, la force et le pouvoir des dieux immortels, tels sont en outre les sujets de leurs [les druides] discussions : ils les transmettent à la jeunesse. »

 Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI, 14[4].

Découvert en 1897 sur la commune de Coligny dans l’Ain (territoire des Ambarres), il est exposé au musée gallo-romain de Fourvière à Lyon.

Les mois du calendrier

Les douze mois avec leur durée et leur attribut sont[5] :

auxquels il faut ajouter les deux mois supplémentaires :

  • Ciallos (entre Cutios et Giamonios, 30 jours, mat)
  • Quimon (entre Cantlos et Samonios, 30 jours, mat).

Sources et bibliographie

  • Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Approche linguistique du vieux celtique continental, Paris, éditions Errance, 2003, (ISBN 2-87772-237-6).
  • Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les druides, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », 1986, (ISBN 2-85882-920-9).
  • Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les fêtes celtiques, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », 1995, (ISBN 978-2-7373-1198-7).
  • Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2000, (ISBN 2-7028-6261-6).

Notes

  1. Venceslas Kruta, Les Celtes, histoire et dictionnaire, p. 820.
  2. Approximativement vers le 1er novembre du calendrier grégorien
  3. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, p. 273.
  4. Wikisource : Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI.
  5. Le mot mat signifie « bon, faste » ; anmat signifie « néfaste », équivalent du gallois anfad ; voir à ce sujet Les druides de Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, p. 364 et 404.

Articles connexes

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