Siga

Siga est le nom d'une cité antique, ancienne capitale numide du roi Syphax, dont les ruines sont situées au lieu-dit Takembrit, sur la rive gauche et à faible distance de l'embouchure du fleuve Tafna, commune d'Oulhaça El Gheraba, dans la Wilaya d'Aïn Témouchent en Algérie.

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Siga (Takembrit)

Le Mausolée de Beni-Rhénane
Administration
Pays Algérie
Wilaya Aïn Témouchent
Commune Oulhaça El Gheraba
Statut Village historique
Géographie
Coordonnées 35° 15′ 59″ nord, 1° 27′ 00″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Siga (Takembrit)
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Siga (Takembrit)

    Site, situation, histoire

    En dehors de quelques sources anciennes dominées par les résultats de fouilles archéologiques et de rares publications, on sait peu de choses sur Siga. Doté du toponyme néopunique, SYG’N, puis romain, SIGA, l’établissement antique s’élève au lieu-dit Takembrit (daïra d'Oulhaça El Gheraba, wilaya d'Aïn Témouchent, Algérie) sur la rive gauche de la Tafna, à quelques kilomètres de son embouchure, recouvrant de ses ruines les berges de l’oued et les 2 collines de l’ouest et de Ras Dchour.

    Face à un oppidum berbère très ancien à l’intérieur des terres, les navigateurs phéniciens ou puniques ont installé un port d’abord sur l’îlot d’Acra puis dans l’estuaire. Au IIIe s. av. J.-C., dans une boucle du fleuve, l’agglomération est attestée comme capitale de Syphax, roi des Masæsyles. Un atelier monétaire y est attesté sous Bocchus le Jeune. Après une décadence passagère, la ville reprend une certaine importance à l’époque romaine, en particulier avec les empereurs africains, Septime Sévère et Caracalla.

    Nombre de monuments visibles ou encore enfouis s’étendent sur les deux rives de l'oued parmi lesquels le célèbre Mausolée de Beni-Rhénane, l’acropole fortifiée ou les aménagements hydrauliques et thermaux romains, tandis que le musée d’Oran abrite une intéressante collection d’objets provenant des fouilles qui ont été menées sur le site.

    Un gros effort est demandé, par certains archéologues et des associations de la région, aux autorités locales, régionales et nationales en matière de recherche, de préservation et de mise en valeur pour donner à Siga la place due à son passé prestigieux et à son riche patrimoine archéologique.

    Bibliographie

    • S. Gsell, Atlas archéologique de l'Algérie, Alger-Paris, 1911.
    • P. Grimal, « Les fouilles de Siga », MEFR, 54, 1937, p. 108-141.
    • G. Vuillemot, « Notes sur un lot d'objets découverts à Siga », BSGAO, 1953, p. 1-9 ; « Fouille de la nécropole du phare dans I'île de Rachgoun », Libyca, 1955, p. 7-76 ; « Fouilles du Mausolée de Beni-Rhenane en Oranie », CRAI, 1964, p. 71-95 ; « Siga et son port fluvial », AntAfr, 1971, p. 39-86.
    • (de) F. Rakob, « Numidische Königsarchitektur in Nordafrika », Die Numider. Reiter und Könige nördlich der Sahara, Köln, 1979, p. 119-171.
    • (de) F. Rakob, M. Bouchenaki, « Les fouilles du mausolée masaesyle de Siga (Béni-Rhénane) », BCTH, 24 B, 1993-95, p. 7-24.
    • J.-P. Laporte, « Siga et l’île de Rachgoun », L'Africa romana, 16, 4, 2004 – 2006, p. 2 531-2 597.

    Voir aussi

    Articles connexes

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