Sif (déesse)

Dans la mythologie nordique, Sif est une déesse aux cheveux d'or associée à la terre. Elle est attestée dans l'Edda poétique, compilée au 13e siècle de sources traditionnelles plus anciennes, de l'Edda de Snorri et de la poésie de Scalde. Dans les deux "Edda", elle est connue pour ses cheveux dorés et est mariée à Thor.

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Cet article concerne la déesse de la mythologie nordique. Pour la version de Marvel Comics, voir Sif (Marvel Comics).

La déesse Sif, illustration de John Charles Dollman, 1909.

L'Edda de Snorri raconte que Sif s'est une fois fait tondre les cheveux par Loki et que Thor a forcé Loki à faire fabriquer un casque doré pour Sif, ce qui a non seulement donné les cheveux dorés de Sif mais aussi cinq autres objets pour d'autres dieux. Sif est également nommée comme la mère de Þrúðr par Thor et d'Ull.

Sif est une des Asynes, et l'épouse de Thor. Avec lui, elle eut Thrud. Elle est également la mère d'Ull, par un père non spécifié. Elle est assimilée à la prophétesse Sibylle et pouvait se transformer en cygne.

Elle était présente au festin qu'offrit Ægir aux Ases.

L'or est appelé « chevelure de Sif », parce que Loki lui avait coupé les cheveux, et les remplaça par une chevelure faite d'or, sous la contrainte de Thor, forgée par les nains Brokk et Eitri. Cette chevelure avait le pouvoir de pousser comme de vrais cheveux et fit d'elle un symbole de beauté.

Pour Snorri Sturluson, Sif est identique à la géante Járnsaxa.

Le nom de la déesse a été donné à une île de l'océan austral découverte en 2020, l'île Sif.

Étymologie

Son nom est issu du vieil islandais Sif, à rapprocher de sifjar (le pluriel) « affinité, apparenté par mariage ». Le mot sif est de plus un synonyme de jörð « terre ». Sifjar apparaît non seulement dans la poésie ancienne et les récits de droit, mais aussi dans les composés (byggja sifjar signifie « se marier »)[1]. En utilisant cette étymologie, le chercheur John Lindow en donne la signifciation « belle-famille », le chercheur Andy Orchard en donne « relation », et le chercheur Rudolf Simek en donne « la relation par le mariage »[2],[3].

Notes et références

Snorri Sturluson, Edda en prose 1:9, 2:31, 3:4, 3:14, 3:16, 3:17, 3:21, 3:24, 3:32, 3:33, 3:35, 3:44, 3:46, 3:49, 4:87.

  1. Radosław Jakubczyk, « Guðbrandur Vigfússon as an editor of Old Norse-Icelandic literature », Folia Scandinavica Posnaniensia, vol. 21, no 1, , p. 19–30 (ISSN 2299-6885, DOI 10.1515/fsp-2016-0046, lire en ligne, consulté le )
  2. Rudolf Simek, Die Edda, Verlag C.H.BECK oHG, (ISBN 978-3-406-69273-4, lire en ligne)
  3. Louise Ellis‐Barrett, « Handbook of Classical Mythology200576William Hansen. Handbook of Classical Mythology. Santa Barbara, CA and Oxford: ABC‐Clio 2004. xiv+394 pp., (ISBN 1 57607 226 6) £50.50 $75 Handbooks of World Mythology Also available as an e‐book (ISBN 1 85109 634 5) », Reference Reviews, vol. 19, no 2, , p. 18–19 (ISSN 0950-4125, DOI 10.1108/09504120510580136, lire en ligne, consulté le )
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