Sennyū-ji

Le Sennyū-ji (泉涌寺, Sennyū-ji), formellement écrit Sen-yū-ji[1] (仙遊寺, Sen'yū-ji) , est un temple bouddhiste situé dans l'arrondissement de Higashiyama-ku à Kyoto au Japon[2]. Pendant des siècles, le Sennyū-ji est un temple mortuaire pour les aristocrates et la maison impériale. S'y trouvent les tombeaux officiels de l'empereur Shijō[3] et ceux de nombre des empereurs qui lui ont succédé[1].

Butsuden et shariden

Histoire

Le Sennyū-ji est fondé au début de l'époque de Heian[1]. L'origine de ce temple, communément appelé Mitera ou Mi-dera, remonte à l'ère Tenchō (824-834) quand le prêtre Kūkai établit un petit temple en cet endroit. Cette modeste structure et sa communauté sont d'abord connus sous le nom Hōrin-ji[2]. Les principaux édifices du Sennyū-ji sont très largement reconstruits et agrandis au début du XIIIe siècle, sous l'impulsion de son nouvel abbé, Shunjō (1166-1227), qui en fait un lieu important de réforme monastique en s'y installant en 1218 au retour d'un voyage d'études en Chine. On y enseigne les idées de plusieurs écoles (Tendai, Shingon, Zen, Terre pure). En 1224 il s'attire les faveurs impériales, devenant un temple « du vœu impérial », et devient un lieu de sépulture pour plusieurs empereurs.

Tsukinowa no misasagi
Jardin Gozasho

Tsukinowa no misasagi
Les empereurs Go-Horikawa et Shijō sont les premiers à être consacrés dans un mausolée impérial à Sennyū-ji. Il s'appelle Tsuki no wa no misasagi[4].

La sépulture de Go-Momozono se trouve également à Tsuki no wa no misasagi ainsi que celles de ses prédécesseurs impériaux immédiats depuis les empereurs Go-Mizunoo -- impératrice Meishō, Go-Kōmyō, Go-Sai, Reigen, Higashiyama, Nakamikado, Sakuramachi, Momozono et l'impératrice Go-Sakuramachi et la prinsesse Yoshikō, femme de Kōkaku[5].

Nochi no Tsukinowa no Higashiyama no misasagi
Les empereurs Kōkaku et Ninkō sont inhumés à Nochi no Tsukinowa no misasagi (後月輪陵) et l'empereur Komei est aussi inhumé à Nochi no Tsukinowa no Higashiyama no misasagi (後月輪東山陵) en forme du kofun[6].

Art

La grande peinture nehan-zu du Sennyū-ji représente Bouddha sur son lit de mort. Cette immense image de 8 × 16 m est la plus grande du Japon. La grande image au temple Tōfuku-ji voisin est la deuxième plus grande de ce genre du Japon avec 7 × 14 m. Les deux images ne sont que rarement exposées, la dernière fois en 2003 pour trois jours seulement[7].

Voir aussi

Bibliographie

  • « Sennyū-ji », dans Dictionnaire historique du Japon, vol. 17 : Lettres R (2) et S (1), Tokyo, Librairie Kinokuniya : Maison franco-japonaise, (lire en ligne), p. 168-169
  • John Whitney Hall, James L. McClain, Marius Jansen (1991). The Cambridge History of Japan: Early modern Japan. Cambridge: Cambridge University Press. (ISBN 0521223555 et 978-0-521-22355-3); OCLC 17483588
  • Richard Ponsonby-Fane, Richard Arthur Brabazon. (1956). Kyoto: The Old Capital of Japan, 794-1869. Kyoto: Ponsonby Memorial Society. OCLC 182637732
  • __________. (1959). The Imperial House of Japan. Kyoto: Ponsonby Memorial Society. OCLC 194887

Liens externes

Notes et références

  1. Ponsonby-Fane, Richard. (1956). Kyoto: The Old Capital of Japan, p. 113.
  2. Sennyu-ji
  3. Pononsby-Fane, Richard. (1959). The Imperial House of Japan, p. 422.
  4. Ponsonby-Fane, Imperial House, p. 422; Sennyū-ji: Imperial mausoleum enclosure.
  5. Ponsonby-Fane, Richard. (1959). The Imperial House of Japan, p. 423.
  6. Ponsonby-Fane, Imperial House, p. 423; Sennyū-ji: Imperial mausoleum enclosure.
  7. "Kansai: Who -- What: Giant Buddhas shown for three days only", Japan Times Online. 9 mars 2003.
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