Scandale de Toulon

Le scandale de Toulon est une affaire judiciaire française, dans laquelle est impliqué le maire de Toulon Alphonse Fouroux.

Alphonse Fouroux est arrêté en octobre 1890, car impliqué dans une affaire d'avortement, pratique alors illégale en France, qui fit scandale. Sa maîtresse, Jeanne Charlotte Marie Richard de Chicourt, est l'épouse du lieutenant de vaisseau Marie-Joseph-Jules Fauques de Jonquières, en service en Guyane pendant vingt-six mois. Elle tombe enceinte suite à cette relation extra-conjugale, et son mari doit revenir en septembre 1890. Fouroux, par l'intermédiaire d'une amie d'enfance, Marie-Cécile Audibert, paie une sage-femme, Joséphine Laure, qui pratique l'avortement. Le fœtus est enfermé dans un bocal contenant de l'alcool, qui est jeté en mer par les amants, et n'est pas retrouvé[1].

Le procès de l'affaire Fourroux-de Jonquières est jugé le 9 janvier 1891, aux assises de Draguignan : Alphonse Fouroux est condamné à cinq ans de réclusion, Mme de Jonquières deux ans de prison, Mme Audibert dix-huit ans, et Joséphine Laure trois ans. Cependant, Mme de Jonquières sort de prison en octobre 1891, et Mme Audibert est remise en liberté quelque temps après. A. Fouroux, à la prison de Draguignan, fut l'objet d'un traitement de faveur et de fréquentes visites d'officiels[2].

Références

  1. Le Petit Journal, « Le scandale de Toulon », Supplément illustré du Petit Journal, no 7, , p. 8 (lire en ligne).
  2. Augustin Hamon, La France sociale et politique (1891) : Deuxième année, A. Savine, , 763 p. (lire en ligne), p. 22-25.

Bibliographie

  • Albert Bataille, Causes criminelles et mondaines de 1891, vol. 12, E. Dentu, , 441 p. (lire en ligne), p. 1-61.
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