Sardaukar

Dans la série de romans de science-fiction du cycle de Dune de l'écrivain Frank Herbert, les Sardaukars sont les soldats d’élite de l'Imperium, sous les ordres de l'empereur Padishah, conditionnés jusqu’au fanatisme par une sélection et un entrainement impitoyables. (Le mot est parfois considéré invariable en nombre.)

Présentation

Les Sardaukars sont des guerriers fanatiques, renommés et craints dans tout l’Imperium pour leur violence et leurs prouesses au combat. Ils dépendent directement de l’empereur Padishah, le chef de la Maison Corrino qui règne sur l'Impérium. Ils sont la force de frappe exclusive de l'empereur[1].

Les Sardaukars sont sélectionnés au sein de la population carcérale de la planète-prison Salusa Secundus, le fief de la Maison Corrino, décrit par Frank Herbert comme étant « un milieu hostile au sein duquel six personnes sur treize trouvent la mort avant d’atteindre l’âge de onze ans ». Herbert indique aussi que :

« Leur entrainement militaire impitoyable développe leur férocité tout en éliminant presque l'instinct de conservation. Dès l’enfance, on leur enseigne l’utilisation de la cruauté et de la terreur[2]. »

Au combat, les Sardaukars sont les égaux des soldats du dixième niveau du Ginaz et sont équivalents à dix combattants ordinaires du Landsraad[2]. Leur habileté en combat singulier est comparable à celle d’une adepte du Bene Gesserit, bien qu’ils ne soient pas versés dans l’utilisation de la Voix ou de l'entrainement prana-bindu (musculature-nerfs) des Sœurs.

Bien que fanatisés, les combattants Sardaukars savent réfléchir et sont terriblement efficaces au combat. Ils ont appris à analyser rapidement une situation et à s’adapter en conséquence, quitte à se sacrifier sans la moindre hésitation si la situation l’exige. Ils utilisent des tactiques de combat caractéristiques, qui permettent à un observateur attentif de les identifier, même s’ils se battent en dissimulant leur identité réelle. Par exemple, lorsqu’ils se retrouvent acculés en infériorité numérique, ils se regroupent trois par trois, dos à dos, en triangle. Cela leur permet de continuer à se battre tout en protégeant mutuellement leurs arrières. C'est grâce à ce détail subtil que Paul Atréides, alias Muad'Dib, parvint à identifier une escouade sardaukar déguisés en contrebandiers qui avait tenté de s’approcher de lui pour l’assassiner[3].

Les Sardaukars ne connurent jamais la défaite au combat au service de l’empereur jusqu’à la bataille d’Arakeen[1], à la suite de la Révolte d'Arrakis[1]. C'est là qu'ils subirent leur seul revers notable et trouvèrent dans les guerriers fremen des adversaires supérieurs. Les Fremen, menés par leur chef, le duc Paul Muad'Dib Atréides, eurent l’avantage d’avoir été instruits dans « l’Art étrange du combat » par Paul et sa mère, la Révérende Mère du Bene Gesserit, dame Jessica[3].

C’est sous le règne de l’empereur Padishah Shaddam IV que l’effectif des Sardaukars sera le plus important[1],[alpha 1] Malgré cela, ce nombre ne permit pas à la Maison Corrino de vaincre Paul Atréides et ses guerriers fremen. En effet, comme l'indique Herbert : « Sous le règne de Shaddam IV, leur puissance subit l’effet de leur trop grande confiance et leur mystique guerrière fut sapée par le cynisme »[2].

Hiérarchie

Comme toute unité militaire classique, les Sardaukars sont organisés de manière hiérarchique par grades, par ordre décroissant[2] :

  • Burseg : général des Sardaukars[2] ;
  • Caid : officier Sardaukar, plus particulièrement chargé des rapports avec les civils. Gouverneur militaire d'un district planétaire. Supérieur au Bashar, sans être toutefois égal au Burseg[2] ;
  • Bashar : équivalant à un rang au-dessus de colonel. Souvent nommé colonel Bashar. Désigne également le responsable militaire d’un sous-district planétaire[2] ;
  • Levenbrech.

Notes et références

Notes

  1. « Le nombre de Bursegs fut doublé durant les seize premières années de son règne. Dans les trente années qui précédèrent la Révolte [d'Arrakis], les crédits pour la formation des Sardaukar augmentèrent régulièrement. »Dune, Frank Herbert, édition Robert Laffont. p.386 (ISBN 2-266-02664-X).

Références

  1. Dune, Frank Herbert, édition Robert Laffont. p.386 (ISBN 2-266-02664-X).
  2. « Lexique de l’Imperium », Dune, tome 2, p.406.
  3. Dune, tome 2.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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