Samuel Brandon

Samuel Brandon (fl. XVIe siècle), était un auteur dramatique de langue anglaise.

Page de titre de la tragi-comédie Vertuous Octavia de Samuel Brandon.

Biographie

Brandon est l'auteur de The Tragicomœdi of the Vertuous Octavia (1598). On ne connaît aucun détail de sa vie. William Alexander pense qu'il était peut-être Irlandais[1] Son seul ouvrage possède quelques mérites et une certaine valeur par la rareté des pièces de cette époque. Brandon s'est inspiré de la vie d'Auguste de Suétone et de celle de Marc Antoine, extraite des Vies parallèles des hommes illustres de Plutarque, en suivant approximativement le modèle classique.

Vertuous Octavia

L'histoire est un peu romancée. La scène se passe à Rome, et l'événement majeur est la mort d'Antoine. Après la mort de Jules César et la défaite de Brutus et de Cassius, le gouvernement de l'Empire romain se trouve aux mains d'Octave César, de Marc Antoine et, à ce moment-là, de Sextus Pompée. Marc Antoine, pour confirmer l'accord d'amitié entre lui et Octave César, prend pour femme Octavie, la sœur de ce dernier. Marc Antoine part faire la guerre aux Parthes, et, en arrivant en Syrie, l'endroit lui rappelle sa liaison intermittente avec Cléopâtre. Il tombe sous le charme de celle-ci, délaissant sa vertueuse épouse, Octavie. Aussi son frère, Octave César, fâché qu'elle subisse une telle indignité, va faire la guerre à Marc Antoine, et le bat à Actium, puis à Péluse, jusqu'à la ruine totale de ce dernier et de Cléopâtre[2].

Le fait que l'héroïne, Octavie la Jeune, qui oscille entre l'amour pour son mari, Marc Antoine, et la jalousie de Cléopâtre, soit encore vivante à la fin permet de classer cette pièce parmi les tragi-comédies.

Faible structurellement et manquant d'intérêt, la Vertuous Octavia a cependant retenu l'attention en tant que poésie. Elle est écrite en décasyllabes à rimes alternées, et elle contient des chœurs vifs et entraînants. Deux lettres échangées entre Octavie et Marc Antoine sont écrites « à la manière d'Ovide, mais en alexandrins[3] ». Ces lettres sont « dédiées à l'honorable, vertueuse et excellente Mme Mary Thin ». La pièce elle-même est dédiée à Lady Lucia Audelay. À la fin de l'ouvrage figurent ces mots en italien : L'acqua non temo dell'eterno oblio (« L'eau ne craint pas l'oubli éternel »). L'interprétant comme « mon œuvre défie le temps », Baker estime que Brandon ne possédait pas une mince part de vanité et de suffisance[4].

Source principale

Références

  1. William Alexander, Lord Stirling, Poetical works, Glasgow, 1870, p. clxxvii (note 3)
  2. Samuel Brandon, Virtuous Octavia, The Argument, 1598
  3. Gerard Langbaine, An Account of Dramatick Poets, 1691, p. 30
  4. David Erskine Baker, Biographia Dramatica, vol I, part. I, Londres, 1812, p. 62
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