Samba Traoré

Samba Traoré est un film dramatique burkinabè réalisé par Idrissa Ouedraogo en 1992.

Samba Traoré
Réalisation Idrissa Ouedraogo
Scénario Idrissa Ouedraogo
Santiago Amigorena
Jacques Arhex
Musique Faton Cahen
Lamine Konté
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films de l'Avenir
Les films de la plaine
Les films A2
Waka films
Pays d’origine Burkina Faso - France - Suisse
Genre Drame
Durée 85 minutes
Sortie 1992


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film retrace l'histoire du jeune Bakary Sangaré alias Samba Traoré qui organise un hold-up avec son ami dans une station service de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.

Synopsis

Un soir la ville de Ouagadougou est troublée par des coups de feu : il y a eu un braquage à Faso Oïl. Un des bandits est abattu, mais le butin est emporté par le second. Les braqueurs sont Samba et son ami. Recherché, Samba quitte la ville et il prend un taxi-brousse pour son village, qui est assez reculé. Les policiers procèdent à l’enquête mais Samba reste introuvable en ville et dans les environs. Samba arrive de la grande ville, les poches remplies d'argent. Très vite le train de vie Samba commence à semer le doute dans le village et dans son entourage. La fortune de Samba est douteuse. Il essaie de se confier à son ami Salif, mais la peur et le doute l’en empêche. Pendant ce temps la police continue leurs investigations mais Samba semble s’être envoler. La situation géographique de son village fait qu’il reste insaisissable pendant plus d’une année. Il se marie à Saratou et ouvre le tout premier bar de son village avec Salif. Samba semble être le symbole du bon fils. Mais les choses se compliquent lorsque sa femme enceinte doit accoucher à la ville. Samba de peur d’être reconnu en ville l’abandonne en cours de route. Son père qui n’avait plus confiance en son fils décide de fouiller sa maison. Il tombe sur la mallette contenant de l'argent et se remémore les evenements de l'année écoulée: les bœufs offerts au village, sa maison, le bar, son train de vie, tout pense à croire à l'origine criminelle de l'argent. Ce dernier met alors le feu à la maison de son fils. Samba se retrouve seul, ses parents le rejettent, son ami et la belle Saratou aussi pour les avoir abandonnés. Prisonnier dans son village où plus personne ne lui adresse la parole. Il subit en avance le châtiment de son peuple avant celui de la justice. Par l’entremise de Binta, son ami et sa femme, les autres lui pardonne. Mais au même moment, en ville, un ex petit ami de Saratou: Ismaël dénonce Samba moyennant une récompense. Les policiers débarquent sous les rôniers, Salif donne l’alerte à Samba. Il s’ensuit une course poursuite. Dans la foulée un des policiers ouvre le feu, Salif touché, tombe. Samba revient sur ses pas pour assister son ami. Menotté, il est emporté dans le pick-up de la police, sous le regard hagard de la foule et de sa famille.

Fiche technique

Distribution

  • Bakary Sangaré : Samba Traoré.
  • Mariam Kaba : Saratou (femme de Samba).
  • Abdoulaye Komboudri : Salif (ami de Samba).
  • Irène Tassembedo : Binta (femme de Salif).
  • Moumouni Campaoré : Ali (fils de Saratou).
  • Sibidou Ouédraogo: Awa (tante de Saratou).
  • Hippolyte Wangrawa : Ismaël (ex peti-ami de Saratou).
  • Mady Dermé : Joseph Traoré (gérant du bar de Samba).
  • Krin Casimir Traoré : Seydou (père de Samba).
  • Firmine Coulibaly : Koro (mère de Samba).

Production

Ce long métrage est un défi pour Idrissa Ouedraogo, il choisit de dévoiler l'identité du criminel dès la première séquence. Le téléspectateur devient alors un témoin privilégié avec le réalisateur et son attention se fixe sur le déroulement de l'enquête. L'enquête est menée en parallèle par les villageois mais aussi les policiers. L'auteur rend réaliste son film à travers le choix des acteurs, alliant ainsi le comique avec Abdoulaye Komboudri au tragique lié à Bakary Sangaré[1].

Tournage

Le réalisateur décide de tourner son film dans sa ville natale Banfora , région des Cascades au Burkina Faso. Il se sert ainsi du décor naturel de la zone,( cascades , rôniers ) pour donner un film atypique et original pour son époque. Le polar étant assez rare dans la filmographie des années 90. Malgré le peu de ressources, le film est bien reçu au Burkina Faso et à l'international[2]. Le sous-titrage du film a été repris en anglais et en espagnol.

Accueil

Réception critique

Samba Traoré reçoit une critique favorable vis-à-vis du public. Ses œuvres par leurs esthétiques et leurs fondements critiques réalistes constituent un vaste champ d'étude pour les universitaires. Le film fait partie d’un numéro thématique : les médiations culturelles, actes des journées de Lyon[3]. En 2019 un colloque est organisé en hommage au réalisateur disparu pour revisiter ses œuvres. L'universitaire Hadja Maimouna Niang revient sur l'engagement du réalisateur à défendre certains thèmes qui minent toujours l'Afrique[4].

Distinctions

Notes et références

  1. Baholy Andriamoratsiresy, « Samba Traoré d'Idrissa Ouedraogo », sur FACC Africiné.org (consulté le )
  2. l'équipe d'UniFrance, « Samba Traoré », sur UNIFRANCE (consulté le )
  3. André Videau , « Samba Traoré. Film burkinabè de Idrissa Ouedraogo In: Hommes et Migrations, n°1164, avril 1993. Les médiations culturelles. Actes des journées de Lyon (22-23 janvier 1993) de l'Institut des médiations culturelles. pp. 61-62 », sur Persée (consulté en )
  4. « Des universitaires revisitent l’œuvre du défunt cinéaste burkinabé Idrissa Ouédraogo (1954 – 2018) », sur africulturelle, Régina Sambou (consulté le )
  5. « Journées cinématographiques de Carthage », sur africaciel (consulté le )
  6. « Berlinale: 1993 Prize Winners », sur berlinale.de (consulté le )

Liens externes

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