Salwa Nassar

Salwa Chukri Nassar (1913 - ) est une physicienne nucléaire libanaise et administratrice d'université. Elle a été la première femme libanaise à obtenir un doctorat en physique.

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Jeunesse

Salwa Chukri Nassar naît dans une famille modeste de Dhour-el-Shweir (Liban)[1]. Elle fréquente le lycée Brummana et l'American Junior College for Women à Beyrouth. Elle est la première étudiante du programme de mathématiques de l'Université américaine de Beyrouth (UAB). Après avoir obtenu son diplôme, elle enseigne les mathématiques en Palestine, en Iraq puis pendant quelques années à l'Université de Beir Zeit pour rassembler les fonds afin de poursuivre ses études aux États-Unis[2]. Elle s'inscrit au Smith College où elle obtient une maîtrise en physique en 1940[2]. Elle passe son doctorat en physique nucléaire à l'Université de Californie à Berkeley en 1945. Elle est la huitième femme à y obtenir un doctorat en physique. Elle est également la première libanaise à obtenir un doctorat en physique[3].

Carrière

Nassar enseigne la physique et effectue des recherches à l'Université américaine de Beyrouth, aux Etats-Unis (Ann Arbor, Michigan), en Angleterre (Université d'Harwell et de Bristol) et à Paris (Ecole polytechnique).

Ses publications académiques comprennent des articles de recherche tels que « Cascade Showers and Mesotron-Produced Secondaries in Lead » (1946) et des essais plus larges sur l'enseignement supérieur, tels que « The Wonders of Creativity » (1962)[4],[5]. Elle représente le Liban dans plus de dix conférences internationales sur la physique atomique[1]. Elle est citée dans le « Who's who in Atoms » de 1960[6].

Elle est responsable de l'équipement du laboratoire du département de physique et fondatrice de l'Institut libanais de recherche scientifique. En 1965, elle est nommée chef du département de physique de l'UAB et présidente de l'Université pour Femmes de Beyrouth (aujourd'hui devenue l’université américaine de Beyrouth)[7].

Nassar décède le , à l'hôpital Middlesex de Londres, des suites d'une leucémie, à l'âge de 54 ans[8].

Références

  1. (en) « Arab Women pioneer. Salwa Nassar: Lebanon », Al Raida, (lire en ligne)
  2. (en) Najla Aqrawi, « Salwa Nassar as I knew her », Al Raida, (lire en ligne)
  3. (en) Ghazi Q. Hassoun, Walking Out Into the Sunshine : Recollections and Reflections : a Palestinian Personal Experience, Windy City Publishers, , 380 p. (ISBN 978-1-935766-61-2, lire en ligne)
  4. (en) Salwa Nassar et W. E. Hazen, « Cascade Showers and Mesotron-Produced Secondaries in Lead », PhRv, vol. 69, nos 7-8, , p. 298–306 (ISSN 1536-6065, DOI 10.1103/PhysRev.69.298, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Emmet John Hughes, Salwa Nassar, "The Wonders of Creativity" in Education in World Perspective, Harper & Row, , p. 93-98
  6. (en) Arthur Woods Haslett, Who's who in atoms : an international reference book, Vallancey Press, (OCLC 19916680, lire en ligne)
  7. (en) « Presidents Since 1924 », sur LAU (consulté le )
  8. (en) « Salwa Nassar, College Head, Dies After Long Illness », Physics Today, vol. 20, no 9, , p. 127 (ISSN 0031-9228, DOI 10.1063/1.3034465, lire en ligne, consulté le )
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