Salim Bachi

Salim Bachi est un romancier né en 1971 à Alger. Il a grandi à Annaba dans l’Est algérien. Après un séjour d’un an à Paris en 1995, il y est revenu en 1997 pour y faire des études de lettres[1]. Il vit et travaille désormais à Paris.

Biographie

Né en 1971 à Alger, il poursuit des études de lettres à Paris à la Sorbonne et publie en 2001 son premier roman, Le Chien d'Ulysse, aux éditions Gallimard, salué par la critique et récompensé notamment par le prix Goncourt du premier roman[2]. Ses deux premiers romans font partie d’un cycle romanesque élaboré à partir d’une ville imaginaire, l’antique Cyrtha, cycle qui s'achève avec un recueil de nouvelles : Les douze contes de minuit, qui cartographie la décennie de la guerre civile en Algérie.

Après une année de résidence à la Villa Médicis à Rome, son troisième roman, Tuez-les tous, témoigne du choix d’un sujet complexe et douloureux, entamant par là son deuxième cycle romanesque sur le terrorisme qui se compose de trois romans : Tuez-les tous, Moi, Khaled Kelkal et Un jeune homme en colère. Il se place dans la peau d’un terroriste du , décortiquant les mécanismes de violence et d’aliénation des terroristes, puis dans la tête de Khaled Kelkal et pour finir dans celle de Tristan, jeune homme ayant perdu sa sœur dans les attentats du Bataclan.

Il avait en parallèle entamé l’étude romanesque du fait religieux avec son roman, Le silence de Mahomet, publié en et qui fut sélectionné pour le prix Goncourt, le prix Goncourt des Lycéens et le prix Renaudot. Dans ce livre, le Mahomet devient le sujet d’un roman où quatre de ses plus proches fidèles se souviennent de l’homme qu’il a été, avec ses doutes et ses espérances, ses faiblesses et sa grandeur. Le silence de Mahomet présente une vision romancée et controversée[3] de Mahomet puisque le prophète de l'islam est présenté comme un homme lettré conscient de sa mission prophétique et guerrière.

Salim Bachi a publié sept romans aux éditions Gallimard dans la collection blanche, Le Chien d'Ulysse, La Kahéna, Tuez-les tous, Le silence de Mahomet, Amours et aventures de Sindbad le Marin, Le Consul et Un jeune homme en colère. Ses livres ont obtenu le prix Tropiques, le prix de la Vocation, le prix Goncourt du premier roman, le prix prince Pierre de Monaco de la découverte et le prix Renaudot Folio pour son récit autobiographique Dieu, Allah, moi et les autres. Il a également publié deux autres romans aux éditions Grasset et Flammarion : Moi, Khaled Kelkal et Le dernier été d'un jeune homme, une exofiction sur le jeune Albert Camus, qui rejoint par là son travail sur Mahomet et Khaled Kelkal et qui s'achève par Le Consul, sur Aristides de Sousa Mendes, constituant là aussi une trilogie de « la religion ». Le Consul relate, sous forme de confession, la destinée du consul du Portugal à Bordeaux Aristides de Sousa Mendes, catholique fervent et humaniste, qui permit à des milliers de réfugiés venus de toute l'Europe d'échapper en à la menace nazie en leur accordant des visas malgré les ordres de son gouvernement, tenu par la main de fer de Salazar. Salim Bachi a également publié trois récits autobiographiques : Autoportrait avec Grenade, aux éditions du Rocher, Dieu, Allah, moi et les autres aux éditions Gallimard et enfin L'exil d'Ovide aux éditions Lattes.

Son éditeur à Alger pour ses premiers livres est Barzakh, appartenant à Sofiane et Selma Hadjadj[4]. Le reste de son œuvre n'est pas publiée en Algérie pour des raisons de censure religieuse et politique.

Œuvres

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • (fr) « Les 100 personnalités de la diaspora africaine : Salim Bachi », in Jeune Afrique, no 2536-2537, du 16 au , p. 47

Liens externes

  • Portail de l’Algérie
  • Portail de la littérature
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.