Sakai Tadaaki
Sakai Tadaaki (酒井 忠義, -)[1], aussi connu sous le nom de Sakai Tadayoshi[2], est un daimyo de la fin de l'époque d'Edo et un important officiel du shogunat. Il est aussi connu comme shūri-daibu (1834 et de nouveau en 1850) ; comme wakasa-no-kami (1841) et ukyō-daibu (1862)[3]. Il est le dernier daimyo du domaine d'Obama, position qu'il occupe jusqu'à l'abolition des domaines féodaux en 1871.
Les Sakai font partie des clans de daimyos appelés fudai ou « clans de l'intérieur » composés de vassaux et d'alliés héréditaires du clan Tokugawa[4], par opposition aux clans tozama ou « clans de l'extérieur ».
Généalogie du clan Sakai
Tadaaki est membre d'une branche cadette des Sakai créée en 1590[5].
Le clan Sakai fudai apparaît au XIVe siècle dans la province de Mikawa[5]. Les Sakai prétendent descendre de Minamoto Arichika. Celui-ci a deux fils : l'un d'eux, Yasuchika, prend le nom de Matsudaira, et l'autre fils, Chikauji, celui de Sakai et cet ancêtre samouraï est à l'origine du nom de ce clan[6].
Sakai Hirochika, fils de Chikauji, a deux fils et leurs descendants donnent naissance aux deux principales branches du clan Sakai. Le fils cadet de Hirochika, Sakai Masachika, sert plusieurs chefs du clan Tokugawa-Nobutada, Kiyoyasu et Hirotada et, en 1561, Masachika est désigné seigneur du château de Nishio à Mikawa[6].
Sakai Sigetada, fils de Masachika, reçoit pour fief le domaine de Kawagoe dans la province de Musashi en 1590 et en 1601 est transféré au domaine d'Umayabashi dans la province de Kōzuke[7].
En 1634, Sakai Tadakatsu (1587-1662), fils de Sigetada, est transféré au domaine d'Obama dans la province de Wakasa dans lequel ses descendants demeurent jusqu'à l'ère Meiji[7]. Dans un geste destiné à montrer une faveur spéciale aux Sakai, le deuxième shogun, Hidetada, permet l'utilisation de son « Tada » personnel dans le prénom Tadakatsu[8].
Le chef de cette lignée du clan est anobli comme « comte » dans le cadre du système nobiliaire kazoku mis en place au cours de l'ère Meiji[7].
Fonctionnaire du shogunat Tokugawa
Tadaaki occupe brièvement la fonction de bugyō (magistrat des temples et des sanctuaires) avant de devenir le quarante-huitième Kyoto shoshidai du shogunat Tokugawa dans la période allant du au [2]
En raison de son soutien à Tokugawa Yoshitomi (le dernier shogun Iemochi) pour la fonction de shogun, il est mis à l'écart par la faction soutien de la candidature de Hitotsubashi Yoshinobu. C'est en retour, une des causes de la purge d'Ansei d'Ii Naosuke[9].
Tadaaki est nommé représentant du shogunat dans la capitale en tant que cinquante-deuxième Kyoto shoshidai au cours de la période allant du au [1]. À cette époque, il sert d'intermédiaire principal entre le shogunat d'Edo et l'empereur Kōmei pendant une période de longues négociations, de retards et de manœuvres politiques qui accompagnent les plans pour le mariage éventuel de la sœur de Kōmei, la princesse Kazunomiya, et Iemochi en [10]. En temps opportun, il finit par démissionner de sa position officielle et de la position de chef de famille au cours de la même année.
En 1868, lors de la guerre de Boshin, Tadaaki redevient chef de la famille Sakai et démissionne lors de l'abolition des domaines en 1871.
Notes et références
- Donald Keene, Emperor of Japan : Meiji and His World, 1852-1912, (lire en ligne), p. 43.
- Eva-Maria Meyer, « Gouverneure von Kyôto in der Edo-Zeit »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Universität Tübingen. William G. Beasley, Select Documents on Japanese Foreign Policy, 1853-1868, , p. 339.
- Beasley, p. 339.
- Georges Appert, Ancien Japon, (lire en ligne), p. 76-77.
- Georges Appert, Ancien Japon (lire en ligne), p. 76.
- Edmond Papinot (Edmond Papinot, 2003), Dictionnaire d’histoire et de géographie du Japon, . « Sakai » [PDF], sur www.unterstein.net, p. 50-51.
- Papinot, p. 51.
- Herbert Plutschow, Japan's Name Culture : The Significance of Names in a Religious, Political and Social Context, (lire en ligne), p. 53.
- Donald Keene, Emperor of Japan (lire en ligne), p. 44.
- Donald Keene, Emperor of Japan (lire en ligne), p. 52-62.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sakai Tadaaki » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Appert et H. Kinoshita, Ancien Japon, Tokyo, Imprimerie Kokubunsha, (lire en ligne).
- William G. Beasley, Select Documents on Japanese Foreign Policy, 1853-1868, Londres, Oxford University Press, (réimpr. Routledge, Londres, 2001) (ISBN 0-19-713508-0 et 978-0-19-713508-2).
- Harold Bolitho, Treasures Among Men : The Fudai Daimyo in Tokugawa Japan, New Haven, Yale University Press, , 278 p. (ISBN 0-300-01655-7 et 978-0-300-01655-0, OCLC 185685588).
- (en) Donald Keene, Emperor of Japan : Meiji and His World, 1852-1912, New York, Columbia University Press, , 922 p. (ISBN 0-231-12340-X, lire en ligne).
- (de) Eva-Maria Meyer, Japans Kaiserhof in de Edo-Zeit : Unter besonderer Berücksichtigung der Jahre 1846 bis 1867, Münster, Tagenbuch, , 244 p. (ISBN 3-8258-3939-7, lire en ligne).
- Edmond Papinot, Dictionnaire d'histoire et de géographie du Japon, Tokyo, Librairie Sansaisha, . « Nobiliaire du Japon » [PDF], sur www.unterstein.net.
- Herbert Plutschow, Japan's Name Culture : The Significance of Names in a Religious, Political and Social Context, Londres, Routledge, (ISBN 1-873410-03-4 et 978-1-873410-42-4, lire en ligne).
- Sasaki Suguru, Boshin sensō : haisha no Meiji ishin, Tokyo, Chūōkōron-shinsha, .
Liens externes
- « Pagode de Nikko : Sakai Tadakatsu contribue à la construction de la pagode originale et après l'incendie de 1815, ses descendants financent la reconstruction en 1818 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Pagode Toshogu à Nikko (vue intérieure) », Nagasaki University Library Collection.
- « Pagode Toshogu à Nikko (vue extérieure) », Nagasaki University Library Collection.
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