Saint-Martin-de-Salencey

Saint-Martin-de-Salencey est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.

Saint-Martin-de-Salencey
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes du Clunisois
Maire
Mandat
Marie-Thérèse Gerard
2020-2026
Code postal 71220
Code commune 71452
Démographie
Population
municipale
98 hab. (2018 )
Densité 6,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 31′ 23″ nord, 4° 30′ 13″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 500 m
Superficie 15,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Martin-de-Salencey
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Martin-de-Salencey
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Saint-Martin-de-Salencey
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Saint-Martin-de-Salencey

    C'est l'une des treize communes de Saône-et-Loire portant le nom de l'apôtre des Gaules[1].

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-de-Salencey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,9 %), forêts (29,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    La montagne de Sainte-Colombe s'avère riche d'un passé important.

    • Le sens de l'occupation de Ste-Colombe ?

    Le sommet de Sainte-Colombe paraît avoir été visité sinon occupé dès la préhistoire, voire même de l'époque de la pierre taillée, témoin la découverte d'un silex aurignacien.

    A l'époque suivante, la présence d'une pierre levée, appelons-la provisoirement un menhir, semble indiquer que ce lieu a pu être un lieu de culte, tant à l'époque de la pierre polie qu'aux époques postérieures et peut-être jusqu'à l'époque gallo-romaine.

    Aurait-ce été à ces époques reculées, un mediolanum à la limite de deux pays, de deux tribus ; le menhir découvert serait-il la pierre sacrée qui marquait l'omphalos du monde ?

    Sainte-Colombe serait-il un Montmelian préceltique et celtique comme il y en eut tant dans la Gaule antique ? Ce n'est là qu'une hypothèse sans doute, mais elle peut être envisagée sans trop d'invraisemblance. Les milliers de corps ensevelis sur cette montagne semblent indiquer un heu de culte traditionnel qui a persisté à l'époque chrétienne.

    • Au cours des fouilles de M. Sabatier, au hameau de Sainte-Colombe, à Saint-Martin de Salencey, on a mis au jour une assez curieuse sépulture : les pieds du squelette qui y reposait étaient dirigés au nord, alors que jusqu'à présent, partout où l'on a découvert des sépultures anciennes, les pieds étaient dans la direction du sud et plus encore de l'est ; à Sainte-Colombe, on a trouvé aussi, sur le squelette, deux monnaies en plomb. Cette trouvaille, d'ailleurs peu banale, est très intéressante et mérite d'être signalée.
    • des débris de construction romaines ont aussi été trouvées aux lieux-dits "Terre de l'Etang", "Champ des Forges", "Terre forte" et "Les Georges" .
    • au sud à gauche de la route allant jusqu'à Saint-André-le-Désert, au-dessous des "Volliers", devait se trouver une agglomération gallo-romaine. Lorsque la terre de Salencey était en culture, on y a trouvé des armes, chaînes, bracelets, alliances et outils primitifs, tuiles et briques foisonnaient. ; à proximité, Adolphe Sabatier fouilla les restes d'une tuilerie et notamment des fragments de brique recouverts de silicate vert.
    • Le premier texte connu sur les lieux In pago Matisconense, in agro Catciacense, in villa Selenciago, remonte à 914 dans la charte de Cluny n°197 ; une autre charte de Cluny décrit comment un certain Lieutier donne la chapelle de Sainte-Colombe, ses dîmes et ses dépendances territoriales, à l'abbaye de Cluny en 960-961 ;
    • Au XIIIe siècle, au XIVe et au XVe, l'église de Sainte-Colombe est citée dans divers pouillés du diocèse de Mâcon.
    • Au XVIIe siècle, une visite de 1675 nous apprend que la paroisse existe toujours, mais que la cure et l'église sont en ruine bien que cette dernière soit « la mère église » de la région.
    • En 1789, Saint-Martin-de-Salencey dépendait en partie des bailliage et recette de Mâcon ; les ham. de Charnay, du Châtelard, de Pougeois et de la Verrière étaient du bailliage de Charolles. Son église, sous le vocable de Saint-Martin, du diocèse de Mâcon, archiprêtré du Rousset ; les anciennes paroisse de l'Abergement (Ste-Catherine de l'Abergement) et de Ste-Colombe lui étaient annexées.
    • Durant toute la première moitié du XIXe siècle, Saint-Martin-de-Salencay disposa de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique.

    Saint-Martin-de-Salencay disposa durant toute la première moitié du XIXe siècle de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mars 2008 Daniel Pornet    
    mars 2008 mars 2014 Michel Bonin    
    mars 2014 en cours Marion Durand    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2018, la commune comptait 98 habitants[Note 2], en diminution de 11,71 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    389355409442465503494506454
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    480479477505492456454411371
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    364385368323296273262242207
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    18918615012510211698107101
    2018 - - - - - - - -
    98--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Sainte-Colombe, hameau de la commune implanté au sommet d'un mont culminant à 502 mètres d'altitude, sur lequel était autrefois implantée une tour Chappe (tour dont le sémaphore cessa de fonctionner à la suppression de la ligne, en 1854)[14].
    • Saint-Martin-de-Salencey : le Châtelard : Dans un essart de défrichement, à 3000 m au sud-ouest du village, le hameau de Châtelard est un toponyme attesté depuis le XIIIe s. Aujourd'hui, il reste au sud du hameau une maison seigneuriale composée d'un grand corps de logis encadré de deux pavillons carrés dominant le logis d'un étage.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Geoffroy, ancien instituteur de Saint-Martin-de-Salencey (où il enseigna jusqu'en 1890), qui écrivit une monographie de cette commune[15].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Saint Martin et les vieux chemins du Chalonnais », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 94 (été 1993), pages 2 à 6.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Le télégraphe Chappe en Saône-et-Loire (1799-1853) », article de Pierre Laffont paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 84 (hiver 1990-1991), pages 17 à 24.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. « Sainte-Colombe », article (en deux parties) de Claus-Peter Haverkamp paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 158 de juin 2009 (pages 20 à 23) et n° 159 de septembre 2009 (pages 15 à 17).
    15. « Une monographie communale inédite : Saint-Martin-de-Salencey », article d'Annie Bleton-Ruget paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 175 de septembre 2013, pages 8 à 11.
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