Saint-Martin-d'Entraunes

Saint-Martin-d’Entraunes est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Saint-Martinois. Sur le territoire de cette commune se trouve la petite station de sports d'hiver de Val Pelens, sur la route du col des Champs.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.

Saint-Martin-d'Entraunes

Vue du village depuis la route du col des Champs.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Jean-Claude Autheman
2020-2026
Code postal 06470
Code commune 06125
Démographie
Gentilé Saint-Martinois
Population
municipale
152 hab. (2018 )
Densité 3,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 08′ 34″ nord, 6° 45′ 46″ est
Altitude Min. 968 m
Max. 2 742 m
Superficie 40,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saint-Martin-d'Entraunes
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Saint-Martin-d'Entraunes
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-d'Entraunes
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Martin-d'Entraunes

    Géographie

    Hameaux et lieux-dits

    • Sussis (Le Clot)
    • Sussis (Les Vallières)
    • Sussis (Les Anous)
    • Sussis (Le Cloutas)
    • Les Filleuls
    • Le Mounard
    • Pra pelet
    • Les Clots
    • La Bérarde
    • Les Blancs
    • Les Bleillons
    • Barbevieille
    • Chambois
    • Chastelonnette

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Martin-d'Entraunes est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (34,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Saint-Martin dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[8].

    Après la mort de la reine Jeanne, le val d'Entraunes choisit de rendre hommage en 1388 au comte de Savoie et de ne plus reconnaître le comte de Provence de la maison d'Anjou comme suzerain légitime.

    Au XIXe siècle, la commune connaît un certain essor grâce au tissage de la laine. La première fabrique est ouverte à la fin des années 1810 par François Ollivier dans son hameau natal des Clots, sur le modèle de celles du Haut-Verdon voisin[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1860 1870 Césaire Ollivier   fabricant de draps, Les Clots
    1870 1874 Joseph Ollivier   médecin, le Village
    1874 1876 Jean-Baptiste Autheman   propriétaire, Sussis/Annous
    1876 1878 Joseph Gueidon   propriétaire, Rio Sala
    1878 1884 Césaire Ollivier   fabricant de draps, Les Clots
    1884 1896 Joseph Ollivier   médecin, le Village
    1896 1900 Jacques Coste   propriétaire, Le Serre
    1900 1904 Aimé Ollivier   fabricant de draps, Les Clots
    1904 1912 Jean-Baptiste Blanc   propriétaire, Prapelet
    1912 1913 César Liautaud   instituteur retraité, Nice
    1913 1935 Joseph Liautaud   propriétaire, le Village et Chastelonnette
    1935 1940
    (révoqué)[10]
    Norbert Liautaud   propriétaire, le Village et Chastelonnette
    1941 1945 Alfred Ollivier   propriétaire, Les Clots
    1945 1977 Raoul Marchetti   agent immobilier, Monaco
    1977 1989 Guido Fotré   fonctionnaire européen retraité, Las Pineas
    1989 2001 Jean Roux   chef d'entreprise, Nice
    2001 2014 Bertrand Leflon   instituteur retraité, Les Clots
    2014 En cours Jean-Claude Autheman   retraité, Sussis/Cloutas

    Depuis le 1er janvier 2014, Saint-Martin-d'Entraunes fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes de Cians Var, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2018, la commune comptait 152 habitants[Note 2], en augmentation de 35,71 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    500440546621709631616623636
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    584559550514514486453504477
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    356310296306218188177172115
    1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 -
    11311388858584112152-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin, de style roman provençal, datant du XIIIe siècle, à l'architecture dépouillée et à nef unique.
    • Le clocher roman séparé de l'église, a peut-être été une tour de guet, à côté de la place du Fort.
    • La chapelle Saint-Guilhen, proche de la place du Fort. Le fronton restauré en 1927, à la suite d'un incendie, porte la phrase « Souviens-toi pécheur, que saint Michel te pèsera ».

    Héraldique

    Blason
    D’argent à un noyer de sinople terrassé au naturel, le tronc chargé d’une croix de gueules.
    Détails

    Personnalités liées à la commune

    • La famille Payany, dynastie de notaires sur huit générations successives, de Clément en 1527 à Jean-Baptiste en 1852 - en passant par Pierre, Jean-Antoine, Gaspard, César, Joseph et, à nouveau, César[15].
    • La famille Ollivier qui, sur près d'un siècle et trois générations - François, Césaire, Aimé - a fait fonctionner une fabrique de draps dans le hameau des Clots, sur les bords du Var. Elle a définitivement fermé en 1906.
    • Le chevalier niçois Victor de Cessole (1859-1941) qui a le premier, le 16 août 1905, effectué l'ascension de la Grande aiguille de Pelens (2 523 m) jusqu'alors considérée inaccessible[16].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
    9. Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon,thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence,Nice, 1951, 231 p., p 120
    10. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9633889j/f6.item.r=maire.zoom
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Denis Andreis, Les notables au village : la famille Payany de Saint-Martin d'Entraunes, Nice Historique, 1984 (n°2, 3, 4) et 1985 (n° 1)
    16. Victor de Cessole, Les Aiguilles de Pelens, Corbeil, 1907, 54p

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail des Alpes-Maritimes
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.