Saint-Genès-de-Fronsac

Saint-Genès-de-Fronsac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Saint-Genès-de-Fronsac

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes du Fronsadais
Maire
Mandat
Patrice Murat
2020-2026
Code postal 33240
Code commune 33407
Démographie
Population
municipale
822 hab. (2018 )
Densité 118 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 01′ 30″ nord, 0° 21′ 21″ ouest
Altitude Min. 24 m
Max. 64 m
Superficie 6,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Gironde
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Genès-de-Fronsac
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Saint-Genès-de-Fronsac
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Genès-de-Fronsac
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Genès-de-Fronsac

    Géographie

    Commune située dans l'aire urbaine de Bordeaux.

    Elle est située dans le canton de Fronsac et fait partie de la communauté de communes du Fronsadais.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Genès-de-Fronsac[1]
    Marcenais
    Val de Virvée Périssac
    Mouillac Vérac

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 896 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Martin-du-Bois », sur la commune de Saint-Martin-du-Bois, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 829,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Genès-de-Fronsac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,7 %), forêts (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), zones urbanisées (6,9 %), prairies (4,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 1992 André Bernaleau    
    avant 1995  ? Pierre Frouin DVD  
    mars 2008 mai 2020 Brigitte Bernaleau Apparentée PCF Employée
    mai 2020 en cours Patrice Murat    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 822 habitants[Note 6], en augmentation de 10,93 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    341339295309371329317336328
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    325313323323331363353326335
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    335345353352329319319286294
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    261269267371550576644717775
    2018 - - - - - - - -
    822--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Barthélémy
    Photographies de Brutails, circa 1890
    • L'église Saint-Barthélémy, inscrite[25] à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1925, date du XIIe siècle. Elle conserve encore de nombreux éléments de sa construction primitive[26].
    L'extérieur : Les extrémités occidentale et orientale de l’église, ainsi que la base du clocher, situé sur le bras nord du transept, datent du XIIe siècle. Un bas côté de deux travées, voûté d’ogives, est ajouté au sud de la nef vers la fin du XVe siècle.
    La façade est sculptée de trois arcades en plein cintre. Le portail situé dans l’arcade centrale est orné de deux voussures, la supérieurs étant ornée. Ces voussures retombent de chaque côté sur deux colonnes aux chapiteaux nus, dont les pierres d’appui continuent en bandeau dans les voussures latérales. Au dessus de l’arcature, une corniche à modillons variés, un pan de mur en rectangle long, la base du pignon triangulaire à trois côtés ornés.
    Le mur nord est construit en bel appareil, sous une corniche à modillons nus, un contrefort plat, une baie rectangulaire ébrasée sous cintre monolithe. Une tourelle rectangulaire de l’escalier du clocher, le haut en retrait sous la corniche, des fentes étroites d’éclairages, une porte basse dont le linteau repose sur des pierres d’angles moulurées, et une banquette.
    Le clocher est étayé à ses angles par d’énormes contreforts à talus doubles. Au dessus, en bel appareil, les deux étages du XVIe siècle sont séparés par une corniche. Le premier étage est le plus grand, est on y voit des baies romanes nues. Le deuxième étage à de petites ouvertures carrées sous un avant toit à arceaux. En bas de la face est du clocher, une baie romane éclaire la chapelle.
    L’abside : Un pan droit, au nord est, une corniche à mi-hauteur, avec des modillons variés, un contrefort plat à l’angle du clocher, une baie romane à cintre monolithe. Un contrefort plat, et un pan courbe de l’abside toujours sous la corniche. Un énorme contrefort à talus désaxé vers le sud, rejoint par le mur de la sacristie.
    Mur sud : mur à baie romane, un contrefort à talus à demi inclus dans le bâtiment bas des fonts baptismaux éclairé par 2 petites ouvertures sud.
    Intérieur : Après le portail occidental, la nef, au contre-bas de trois marches, est décorée d'un plafond de plâtre sur treillis de bois, murs blanc ornés de faux joints à fleurettes rougeâtres, quatre niches à statues et baies à vitrées au sud.
    Au sud-ouest, une petite pièce avec petites baies abritant des fonts baptismaux en pierre sculptée.
    Le chœur, sous l’arc triomphal, prolonge la nef avec le sanctuaire en demi-cercle. Des murs à faux joints à fleurs, à l’entrée deux baies ébrasées à vitraux.
    A l’est, l'autel de pierre galbé, sculpté de palmes et surmonté d’un retable à trois panneaux moulurés, celui du centre est garni d’un grand tableau de saint Barthélemy.
    Deux bénitiers en marbre datant de 1774, dont l’une repose sur une console sculptée, sont placés à l’entrée de la nef.
    Sous le clocher se trouve la chapelle de la Vierge, voûtée en berceau brisé, avec un arc triomphal à colonnes aux chapiteaux nus.
    La Chaire est en pierre, avec une cuve à pendentif, sculptée de facettes moulurées et fleuries.
    • Saint Barthélemy : L’église de Saint-Genès-de-Fronsac rend hommage à son saint patron saint Barthélémy, en conservant un tableau à son effigie datant du début du XVIIIe siècle.
    L’oeuvre est accrochée au-dessus d’un autel en pierre sculptée. Elle s’ajoute à deux statues représentant le saint Barthélémy.
    Ce tableau représente le martyre de saint Barthélémy. A cause de ses nombreuses prédications, celui-ci est capturé par Astiage, le frère du roi Polème que Barthélémy amène à se convertir. Astiage n’ayant pas réussi à faire abjurer l’apôtre, le fait écorcher vif et crucifier. Selon une autre tradition, Barthélémy est décapité.
    Le tableau est réalisé en 1784 par l’artiste canadien François Malepart de Beaucourt[27].
    Le tableau est classé[28] au Monuments historiques depuis 1906.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Saint-Martin-du-Bois - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Genès-de-Fronsac et Saint-Martin-du-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Saint-Martin-du-Bois - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Genès-de-Fronsac et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Fiche d'inscription de l'église », notice no PA00083743, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. L'église Saint-Barthélémy sur le site de l'Office de Tourisme du Fronsadais.
    27. Madeleine Major-Frégeau, « François Malepart de Beaucourt », Dictionnaire biographique du Canada, (lire en ligne, consulté le ).
    28. « Fiche de classement du tableau de St Barthélémy », notice no PM33000695, base Palissy, ministère français de la Culture.
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