Saint-André-de-Lancize

Saint-André-de-Lancize est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-André.

Saint-André-de-Lancize

L'ancien temple du Rouve Bas abrite un lieu de mémoire consacré à l'insurrection des Camisards dans le massif du Bougès.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Florac
Intercommunalité Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère
Maire
Mandat
Florence Baï
2020-2026
Code postal 48240
Code commune 48136
Démographie
Gentilé Andrélancizois
Population
municipale
142 hab. (2018 )
Densité 6,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 15′ 32″ nord, 3° 48′ 40″ est
Altitude Min. 376 m
Max. 1 351 m
Superficie 22,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Collet-de-Dèze
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-André-de-Lancize
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Saint-André-de-Lancize
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-André-de-Lancize
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-André-de-Lancize

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-André-de-Lancize est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Lancize : « fente, brèche dans le rocher qui sert de lieu de passage ».

    Histoire

    L'histoire de la commune est fortement marquée par la révolte des Camisards, dont elle fut le foyer de départ le , à Vieljouves, un hameau situé au-dessus du village du Rouve[8],[9]. Ce soir-là, invité par Salomon et David Couderc, deux habitants du Rouve, un groupe se réunit autour du prophète Abraham Mazel, qui reçoit une inspiration divine [10] lui enjoignant de délivrer les huguenots faits prisonniers et soumis à la question par l'abbé du Chayla au Pont-de-Montvert. Le dimanche suivant fut consacré à mobiliser ceux qui allèrent libérer les prisonniers. Le , une cinquantaine d'hommes, avec quelques fusils, haches et faux, se retrouvèrent au sommet du Bougès au lieu-dit les Treis Faus ou les Trois Fayards. Le même soir, vers dix heures, ils entrèrent dans le Pont-de-Montvert en chantant un psaume. Ils demandèrent comme seule revendication la libération des prisonniers. Ne l'obtenant pas, ils les libérèrent par la force, au cours d'un affrontement où l'abbé du Chayla trouva la mort[11]. Ainsi commença la guerre des Camisards, qui s'étendit ensuite à l'ensemble des Cévennes[12].

    Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Côte-de-Lancize[13].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2014 En cours Florence Baï    
    2008 2014 Violaine Martin[14]    
    2001 2008 Alain Couderc    
    avant 1988  ? Xavier Chapuisat PS  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16]. En 2018, la commune comptait 142 habitants[Note 2], en augmentation de 11,81 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    528600509524704663704673691
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    663656673643584612591530492
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    524485475407358331293279225
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    183142116122106112110126128
    2018 - - - - - - - -
    142--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Temple du Rouve Bas

    Le temple du Rouve-Bas, aujourd'hui désaffecté et rénové par la commune, abrite un lieu de mémoire consacré à l'insurrection camisarde dans le massif du Bougès (Cévennes)[18].

    Le lieu de mémoire est accessible aux visiteurs (en raison de la configuration du terrain, le lieu de mémoire n'est cependant pas accessible aux personnes à mobilité réduite) les mardi et samedi de 15 h à 18 h du 15 juin au 15 septembre.

    Le visiteur trouvera :

    • la projection d’un montage audio-visuel consacré à la guerre des Camisards.
    • une exposition de documents (fac-similés) sériés en trois catégories :
      • des documents reprenant la thématique de la projection, retraçant les difficultés alors encourues par les protestants et la guerre des camisards elle-même.
      • des documents consacrés aux implications très locales de ces événements.
      • des documents évoquant quelques situations récentes ou actuelles de résistance à l’oppression.
      • une bibliothèque de prêt d'ouvrages historiques et de romans autour des thèmes de liberté de conscience, tolérance, ouverture d'esprit, avec un rayon jeunesse.

    Les personnes d’accueil sont à la disposition du public et des ouvrages en rapport avec la guerre des Camisards sont proposés à la vente.

    Des animations en soirée et des randonnées-lectures ont lieu chaque année au cours de l'été.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Pierre-Jean Ruff, 2008. Le Temple du Rouve: lieu de mémoire des Camisards. Éditions Lacour-Ollé, Nîmes.
    9. Henry Mouysset, 2010. Les premiers Camisards: juillet 1702. Nouvelles Presses du Languedoc, Sète.
    10. Abraham Mazel, Élie Marion, Jacques Bonbonnoux, 1983. Mémoires sur la guerre des Camisards. Les Presses du Languedoc, Montpellier.
    11. Robert Poujol, 1986. Bourreau ou martyr? L'abbé du Chaila (1648-1702): du Siam aux Cévennes. Nouvelles Presses du Languedoc, Sète.
    12. Antoine Court de Gébelin, 2009. Histoire des troubles des Cévennes ou de la guerre des camisards sous le règne de Louis le Grand, réédition de l'œuvre originale imprimée en 1760. Éditions Lacour-Ollé, Nîmes.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Site du conseil général de la Lozère
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Le temple du Rouve, les premiers camisards et la liberté de conscience
    • Portail des communes de France
    • Portail du Massif central
    • Portail de la Lozère et du Gévaudan
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.