Sailly-Labourse

Sailly-Labourse est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Sailly.

Sailly-Labourse
Sailly la Bourse, l'église.JPG

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Béthune
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane
Maire
Mandat
Dominique Hennebelle
2020-2026
Code postal 62113
Code commune 62735
Démographie
Population
municipale
2 377 hab. (2018 )
Densité 395 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 30′ 09″ nord, 2° 41′ 42″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 41 m
Superficie 6,02 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Béthune
(banlieue)
Aire d'attraction Nœux-les-Mines
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Douvrin
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Sailly-Labourse
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Sailly-Labourse
Géolocalisation sur la carte : France
Sailly-Labourse
Géolocalisation sur la carte : France
Sailly-Labourse

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Sailly-Labourse
    Beuvry
    Labourse Annequin
    Mazingarbe

    Urbanisme

    Typologie

    Sailly-Labourse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[4] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nœux-les-Mines, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,2 %), zones urbanisées (16 %), mines, décharges et chantiers (5,5 %), forêts (3,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de Sailly (attestation Salli, en 1154, ce qui n'est pas très instructif) proviendrait d'un nom d'homme gallo-romain, Salius, et du suffixe -acum[11], latinisation du suffixe gaulois -*acon. Il s'agit donc probablement d'une propriété rurale d'origine gallo-romaine, ou à la rigueur de l'Antiquité tardive.

    Histoire

    Néolithique moyen En 1975-1976 sur le territoire de Sailly-Labourse un site archéologique du néolithique moyen a été trouvé et fouillé. Les poteries et silex qui y ont été découverts sont datés de 3400 av. J.-C. Ils témoignent de l'implantation dans le secteur des premiers agriculteurs - éleveurs du Nord de la France. Auparavant nos contrées étaient habitées par des peuplades de chasseurs. Une première "poussée danubienne" vers 5000 av. J.-C. avait déjà vu l'arrivée d'agiculteurs-éleveurs en Belgique et en Provence. On ne sait bien sûr pas combien étaient ces premiers habitants de Sailly. mais on dénombra ensuite : 89 contribuables à la fin du XIIIe siècle ; 55 familles en 1469 ; 37 en 1698. puis 216 habitants en 1720 ; 642 en 1793 ; 710 en 1836 ; 699 en 1856 ; 744 en 1870 ; 1 416 en 1914 ; 1 410 en 1921 ; 1 920 en 1936 ; 2 106 en 1946 et 1 750 au recensement de 1982.

    Sailly-Labourse a encore la chance de posséder une église digne d'intérêt, dans une région qui a énormément souffert des deux derniers conflits mondiaux. Elle est datée de 1573 dans un soubassement. Son chœur primitif fut toutefois démoli et reconstruit en 1782 sous une autre forme. Il possédait auparavant trois autels. Celui de droite était l'autel de Saint-Nicolas, d'une confrérie de porteurs de morts en terre analogue aux charitables. Ils ne sont plus aujourd'hui que des volontaires sans aspect religieux. L'ancien presbytère d'avant la Révolution existe encore rue de Nœux mais hélas très déformé. Il fut vendu dans la tourmente qui a suivi la chute de l'ancien régime. Le presbytère actuel fut construit vers 1820. La reconstruction du chœur a nécessité presque cent ans. On peut suivre la progression de l'affaire dans l'inventaire sommaire des archives départementales (tome Ill. série H, fonds de l'abbaye St-Vaast, p. 154). En 1688, Charles Dudicourt, curé adresse une supplique au Conseil d'Artois pour obliger le décimateur (celui qui perçoit la dîme) à faire réparer ce chœur qui "est dans un estat ruineux. en sorte qu'il a esté obligé de le quitter, n'osant plus y dire la sainte messe".On trouve ensuite mention de devis et réparation du chœur en 1691 et en 1725 ; de la visite par un maçon et un charpentier, tous deux d'Arras en 1756 et de l'adjudication au rabais des travaux en 1762. On arrive à la conclusion 94 ans après le début de l’affaire soit en 1782.

    Politique et administration

    Sailly-Labourse dans son canton et dans l'arrondissement de Béthune.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1800 1813 Jacques-Philippe Dollet   Cultivateur
    1813 1827 Théodore Lericque de Rocourt   Propriétaire
    1827 1835 Jacques-Philippe Dollet   Cultivateur
    1835 1840 Séraphin Lefrançois   Cultivateur
    1840 1848 Aimable Dansou   Ancien officier
    1848 1855 François Dollet   Cultivateur
    1855 1861 Aimable Dansou   Ancien officier
    1862 1876 Agathon Dollet   Cultivateur
    1876 1896 Augustin Leleu   Cultivateur
    1896 1908 Jean-Baptiste Démolin   Cultivateur
    1908 1919 Constant Démolin   Cultivateur
    1919 1925 Emile Essique   Mineur, puis Commerçant
    1925 1945 Jules Mayeur   Marchand de chevaux
    1945 1947 Joseph Machut   Mineur
    1947 1971 Jules Mayeur   Marchand de chevaux
    mars 1971 mars 1977 Roland Leblanc   Employé aux houillères
    mars 1977 mars 2001 Jean Coornaert PS Cultivateur
    mars 2001 janvier 2003
    (décès)
    Jacques Delcloy    
    mars 2003 mars 2014[12] Robert Copin DVG Ingénieur chimiste retraité
    mars 2014[13],[14],[15] En cours
    (au 18 septembre 2016)
    Moïse Baudelet DVG Retraité de l'enseignement

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2018, la commune comptait 2 377 habitants[Note 3], en augmentation de 9,89 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    642752729722710685702727756
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6997147447428008499699791 062
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2161 4081 4161 4101 6591 9201 8632 1061 946
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 9661 9571 8891 7501 9382 0132 1202 1362 151
    2013 2018 - - - - - - -
    2 1632 377-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49 % d’hommes (0 à 14 ans = 25 %, 15 à 29 ans = 17,9 %, 30 à 44 ans = 23,2 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 15,1 %) ;
    • 51 % de femmes (0 à 14 ans = 20,2 %, 15 à 29 ans = 19,1 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 16,7 %, plus de 60 ans = 22,4 %).
    Pyramide des âges à Sailly-Labourse en 2007 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    1,1 
    4,6 
    75 à 89 ans
    9,1 
    10,3 
    60 à 74 ans
    12,2 
    18,9 
    45 à 59 ans
    16,7 
    23,2 
    30 à 44 ans
    21,6 
    17,9 
    15 à 29 ans
    19,1 
    25,0 
    0 à 14 ans
    20,2 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[21]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument aux morts.

    La cité pavillonnaire no 9, également située sur Annequin, a été classée le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco[22]. Elle résulte de l'exploitation de la fosse no 9 des mines de Béthune.

    L'église date du XVIe siècle avec un chœur reconstruit au XVIIIe siècle.

    Le château des Près date du début du XVIIIe siècle.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    écartelé en 1 d'argent à la fasce de gueules (qui est de Béthune), en 2 et 3 contre-écartelé d'or et de sable (qui est de Lens-Beuvry), en 4 d'or à la croix ancrée de gueules (qui est de Saint-Vaast (la ferme de L'Abbaye de 1763 existe toujours)).

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Albert Bourgeois, Sailly-Labourse à travers les siècles, édition communale - imprimerie l'Artésienne 62800 Liévin, , 126 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Béthune », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Noeux-les-Mines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, Librairie Guénégaud, réédition 1984
    12. David Cierniak, « Le bilan du maire de Sailly-Labourse, Robert Copin : « Notre endettement a été pratiquement divisé par deux en dix ans » : Élu premier adjoint en 2001, Robert Copin ceint l’écharpe de maire en 2003, après des élections partielles provoquées par les décès de Jean Coornaert et Jacques Delcloy. Dix ans après, à 73 ans, Robert Copin souhaite se retirer de la vie publique. Avec le sentiment du devoir accompli à travers le désendettement de la commune mais aussi la création de la médiathèque ou encore la restauration du clocher et de la nef de l’église. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    13. « Sailly-Labourse :Robert Copin a adoubé son dauphin Moïse Baudelet, séquence émotion : Une séance empreinte d’émotion vendredi soir pour ce premier conseil municipal à la salle des fêtes. Petite touche d’humour involontaire quand l’un des assesseurs a fait un lapsus lors de l’élection du maire en déclarant 19 nuls au lieu de 19 voix pour l’élection de Moïse Baudelet. L’émotion sans doute », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    14. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    15. Ruben Muller, « Sailly-Labourse : Moïse Baudelet, maire, rêve d’une salle de sport d’ici... 2020 : C’est entendu, les finances ne sont pas au beau fixe, l’État se désengage, il faut faire des économies. Ça n’empêche pas de rêver : Moïse Baudelet compte construire une salle de sport d’ici la fin du mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Évolution et structure de la population à Sailly-Labourse en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    21. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    22. « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur https://whc.unesco.org/, Unesco .
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