Sable de reconstitution

Le sable de reconstitution décrit un processus dans lequel du sable est pulvérisé pour remplacer des sédiments (généralement du sable) perdus du fait de l'érosion. Une plage plus large peut réduire les dommages créés par des tempêtes, par dissipation de l'énergie dans la zone de la houle, et protéger les bâtiments et les terres adjacentes.

Des îles artificielles peuvent également être construites quand l'environnement le permet, par exemple dans le golfe Persique.

Le sable de reconstitution est une des méthodes permettant de protéger les rives ; les autres sont la construction d'une digue ou d'un revêtement, d'épis ou de brise-lames.

La drague à élinde traînante Geopotes 14 émet une « pluie de sable » aux Pays-Bas.

Questions environnementales

Le rechargement des plages a des impacts importants sur les écosystèmes locaux, le sable dispersé peut entraîner la mort de nombreux organismes qui se retrouvent enterrés sous du sable neuf. L'habitat du fond marin est perturbé, par exemple, sur les récifs coralliens ou lorsque le sable déposé durcit. Le sable importé peut avoir une composition différente (chimique, granulométrie, etc.). La luminosité peut être réduite ce qui affecte les récifs voisins et la végétation aquatique submergée. Le sable importé peut contenir des matières toxiques pour les espèces locales. Le lieu de prélèvement peut aussi être perturbé. La pente des côtes submergées est modifiée, ce qui peut déstabiliser le rivage. Les tentatives destinées à réduire l'érosion peuvent donner un faux sentiment de sécurité et ainsi augmenter le développement de l'urbanisation.

Les tortues de mer

Le nouveau sable peut durcir et compliquer le creusement de nidification des tortues. Cependant, il peut aussi leur fournir un meilleur habitat, ainsi que pour les oiseaux de mer et la flore locale. En Floride un dispositif a été élaboré pour aspirer du sable à travers une grille sans prendre les tortues[1].

Histoire

Le premier projet de ce genre aux États-Unis était à Coney Island, New York en 1922-1923[2],[3].

Projets dans le monde

Mesurer l'impact du projet

Les projets de reconstitution de plages sont couramment défendus par les communautés locales pour leurs supposées retombées économiques. Mais les études d'impact économique existantes apparaissent peu convaincantes. Souvent la dépense touristique est estimée par un simple facteur proportionnel en rapport de la surface des plages (cela ne peut être correcte, une partie des dépenses générées par la nouvelle surface disponible est un simple déplacement de dépenses d'une autre partie de l'aire d'étude). Plus fondamentalement, le fait que la plage ait donné lieu à X euros de transactions additionnelles ne dit rien sur les bénéfices qu'en tire la collectivité (ne serait-ce que parce que la production correspondante a un coût). Il est donc plus correct d'utiliser l'Analyse Coûts-Avantages comme cela est fait souvent aux États-Unis et dans d'autres pays[4].

Voir aussi

Notes et références

  1. http://www.stormingmedia.us/69/6983/A698382.html
  2. P.P. Farley, « Coney Island public beach and boardwalk improvements. Paper 136 », The Municipal Engineers Journal, The Municipal Engineers of the City of New York, vol. 9, no 4,
  3. (en) Rachel Dornhelm, « Beach Master », American Heritage Publishing, vol. 20, no 1, (lire en ligne, consulté le )
  4. Jérôme MASSIANI, « How to Value the Benefits of a Recreational Area? A Cost-Benefit Analysis of the Conversion of a Brownfield to a Public Beach in Muggia (Italy) », Review of Economic Analysis, no 5,

Liens externes

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