SOS tout-petits

SOS Tout-Petits est une association loi de 1901 appartenant au mouvement pro-vie, fondée en 1986 par Xavier Dor.

Elle est opposée à l'avortement, à la contraception et au mariage entre personnes de même sexe. Proche de l'extrême droite pour certains journaux[1],[2], elle est essentiellement composée de catholiques.

Historique

L'association est connue pour avoir conduit, entre 1986 et 1995, des actions communément appelées par les médias commandos anti-IVG. Entre 1995 et 1997, elle a mené des manifestations à proximité d'établissements hospitaliers pratiquant des avortements, allant parfois à l'encontre d'interdictions préfectorales. Certaines de ces manifestations ont donné lieu à des affrontements avec des contre-manifestants du SCALP et de la Confédération nationale du travail, notamment en et le au Chesnay[3].

Activités depuis 1998

Depuis 1998, et après plusieurs condamnations visant Xavier Dor, SOS Tout-Petits se cantonne à des manifestations légales.

L'association est particulièrement active dans les villes de Paris, Lyon, et Bordeaux.

L'association fait partie du collectif qui organise annuellement la Marche pour la vie à Paris ou à Bordeaux[4].

À la suite d'une intrusion les 25 et à l'intérieur de ses locaux, le Planning familial 75 a porté plainte contre Xavier Dor pour « entrave à l’interruption de grossesse par pressions, menaces ou intimidation du personnel, d’une patiente ou de son entourage ». Selon le porte parole du Planning familial, l'homme octogénaire aurait « croisé une mère de famille venant se renseigner pour faire une IVG et lui a mis de minuscules petits chaussons entre les mains et une médaille religieuse »[5]. Il est poursuivi devant la 31e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris pour « pressions morales et psychologiques ». L'audience initialement prévue le est reportée au [6].

Finalement le , le Dr Xavier Dor fut condamné par la Cour d’appel de Paris à 10000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, pour entrave à l’interruption volontaire de grossesse. « Un acte extrêmement violent », avait expliqué la plaignante à l’audience du . [réf. souhaitée]

En , il est encore fait état de plaintes pour délit d'entrave, à la suite d'une intervention de trois membres de l'association s'étant introduits dans les locaux du centre du Planning Familial de Port-Royal afin de dissuader les femmes présentes d'avorter[7].

En , le Dr Xavier Dor quitte la présidence de l'association en raison de son âge avancé. Lui succède alors le Dr Philippe Piloquet, embryologiste, cytogénéticien et maître de conférence en imagerie médicale à l'université de Nantes[8].

L'association opère désormais en invitant périodiquement ses sympathisants à se rassembler pour réciter le chapelet dans la rue en réparation des avortements. Ces rassemblements de quelques dizaines de personnes, déclarées comme des manifestations publiques, furent d'abord régulièrement interdites au motif qu'elles provoquaient des troubles à l'ordre public[9].

Références

  1. Blandine Grosjean, « SOS tout-petits : les prières et la haine », Libération,
  2. « Anti-IVG : "SOS tout-petits" reprend du service », Le Nouvel Observateur, (consulté le )
  3. La Croix, 12 mars 1996
  4. Julien Rousset, « Défilé contre la Marche pour la vie le 29 mai à Bordeaux », Sud Ouest, (consulté le )
  5. Isabelle Duriez, « Xavier Dor de nouveau en procès pour délit d’entrave à l’IVG », Elle,
  6. Procès pour délit d’entrave à l’IVG au TGI de Paris (PDF) sur le site du Planning Familial
  7. Des militants anti-avortement ont harcelé des femmes au Planning familial, Le Figaro Madame, 6 août 2015
  8. Jean-Bernard Gervais, « Prof en médecine et anti-IVG, c’est possible à Nantes et Lyon ! », What's up Doc ?, (lire en ligne, consulté le ).
  9. Cour administrative d'appel de Paris, 4e Chambre - formation B, du 12 mai 2005, 01PA02401

Liens externes

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