SOS Villages d'enfants

SOS Villages d'enfants international (SOS Kinderdorf International) est une association humanitaire internationale apolitique et non confessionnelle créée en Autriche en 1949 dans le but d'« offrir à des frères et sœurs orphelins un cadre de vie familial et l'assurance d'une relation affective et éducative durable avec une mère SOS, jusqu'à leur autonomie. » SOS Villages d'Enfants a été créée en France en 1956, dans le Nord.

SOS Village d'enfants à Clèves-Donsbrüggen en Allemagne

L'association dit être « la plus grande association mondiale dédiée au suivi de long terme des orphelins et des enfants abandonnés » avec, en 2016, 571 villages d'enfants SOS dans 135 pays et territoires[1]. Elle est membre de l'UNESCO et a le statut consultatif au Conseil économique et social de l'ONU[2].

L'association dit avoir été nominée 14 fois pour le prix Nobel de la paix et avoir reçu en 2002 le Conrad N. Hilton Humanitarian Prize, plus haute récompense mondiale pour l'action humanitaire[1].

Histoire

  • 1949 : le premier village d'enfants SOS est construit à Imst en Autriche à l'initiative de Hermann Gmeiner.
  • 1954 : Gilbert Cotteau fonde l'association Villages d'enfants SOS de France.
  • 1956 : Construction du premier village d'enfants SOS en France à Busigny (Nord).
  • 1964 : toutes les associations nationales se regroupent au sein de SOS Villages d'enfants international Fédération SOS Kinderdorf International dont le siège est à Innsbrück en Autriche.
  • 1979 : création de l'association française pour le développement des Villages d'enfants SOS dans le monde.
  • 1979 : création de l'association SOS Villages d'enfants TOGO.
  • 1997 : fusion des deux associations « Villages d'enfants SOS de France » et « Villages d'enfants SOS dans le monde » au sein d'une même organisation « SOS Villages d'enfants ».

SOS Villages d'enfants France compte 13 villages d'enfants SOS en France[3] et soutient 44 villages d'enfants SOS dans le monde[4].

Fonctionnement

SOS Villages d'enfants accueille, ensemble et selon un mode de vie familial, des frères et sœurs qui ne peuvent pas vivre avec leurs parents.

Les enfants orphelins, abandonnés ou séparés de leurs parents pour raisons familiales graves sont confiés à une mère SOS qui les élève jusqu'à ce qu'ils soient autonomes. L'objectif de l'association est de leur offrir « un cadre affectif et éducatif stable, indispensable à leur développement. Ils grandissent dans une vraie maison qui devient la leur, et où s'organise leur nouvelle vie. Là, ils vivent selon un mode de vie familial. »[réf. nécessaire]

L'ensemble des maisons constitue un village d'enfants SOS, placé sous la responsabilité d'un directeur.

Les enfants sont accompagnés au quotidien et dans la durée jusqu'à leur insertion sociale et professionnelle.

Actions

Action internationale

Timbre émis en Allemagne en 1999 à l'occasion du 50e anniversaire du mouvement

SOS Villages d'enfants France est membre de SOS Villages d'enfants international Fédération SOS Kinderdorf International, présente dans 135 pays à travers 571 villages d'enfants SOS, en 2016.

L'action de SOS Villages d'enfants à travers le monde consiste à prendre en charge des enfants dans les villages d'enfants SOS, mais aussi des jeunes et des adultes dans des structures d'accueil complémentaires (établissements scolaires, centres de formation…), créés à côté des villages d'enfants SOS.

Le bilan de l'action de l'ensemble des associations SOS Villages d'enfants dans le monde est le suivant en [5]:

  • Villages d'enfants SOS (SOS Children's Villages) : 571 villages SOS, 80 000 bénéficiaires
  • Foyers de jeunes (SOS Youth Facilities) : 740 centres, 18 942 bénéficiaires
  • Jardins d'enfants (SOS Kindergardens) : 237 jardins d'enfants, 22 370 bénéficiaires
  • Écoles SOS (Hermann Gmeiner Schools) : 183 écoles, 108 196 bénéficiaires
  • Centres de formation professionnelle (Vocational Training Centres) : 52 centres, 16 353 bénéficiaires
  • Programmes de renforcement de la famille / Centres sociaux (SOS Social Centres) : 731 centres sociaux, 559 000 bénéficiaires
  • Centres médicaux (SOS Medical Centres) : 77 centres, 962 000 bénéficiaires, services ponctuels et jours de prise en charge
  • Programmes d'aide d'urgence (SOS Emergency Relief Programmes) : 15 programmes, 505 553 bénéficiaires, services ponctuels et jours de prise en charge.

SOS Villages d'enfants France

SOS Villages d'enfants France agit en France (13 villages SOS où vivent 653 enfants pour 219 fratries en 2017) et dans le monde (49 villages SOS soutenus et une diversité de soutiens financiers en 2017)[6]. Les enfants sont confiés par les services de l'Aide sociale à l'enfance ou par les juges des enfants[7]. Ce sont des enfants ayant souvent une histoire familiale très perturbée : beaucoup sont retirés à leurs parents pour manque de soins, maltraitance[8],[9]. Ils souffrent de carences éducatives et affectives. L'association affiche pour objectif le fait d'offrir à ces enfants "un nouveau cadre de vie stable et sécurisant dans lequel ils ont la possibilité de se réconcilier avec leur passé et de se reconstruire"[10].

SOS Villages d'enfants France, action hors de France

Les enfants accueillis sont les victimes de conditions familiales difficiles mais aussi de la guerre, de la misère, des catastrophes naturelles qui les laissent seuls et exposés au danger : enfants des rues en Amérique latine, enfants orphelins ou abandonnés en Afrique, enfants de réfugiés en Asie, enfants laissés pour compte en Europe centrale.

Déontologie

France

  • SOS Villages d'enfants est membre depuis 1992 du Comité de la Charte de déontologie des organisations sociales et humanitaires faisant appel à la générosité du public[réf. nécessaire].
  • Rapport de l'Inspection générale des affaires sociales. Durant 8 mois, entre avril et , l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a mené un contrôle sur la manière dont SOS Villages d'enfants gère ses projets en France et dans le monde (voyages à Madagascar et au Vietnam). La mission de l'IGAS consistait à contrôler la conformité des dépenses de l'association et à examiner le fonctionnement de l'association au niveau national et international. En conclusion, le rapport de l'IGAS fait valoir que : « SOS Villages d'enfants, qui s'appuie sur un personnel efficace et convaincu de l'importance de la mission de l'association, développe son action avec cohérence, rigueur et transparence. » L'IGAS atteste que « l'ensemble des activités de SOS Villages d'enfants financées par la générosité du public est conforme à l'objet même de l'association défini dans ses statuts et aux informations données à ses donateurs et à ses différents interlocuteurs »[réf. nécessaire].

Controverse

En , selon une dénonciation parvenue à l'Agence Fides (organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires), l'antenne de l'association en Ethiopie est accusée d'avoir laissé 30 enfants être convertis de force à l'islam ; avec un risque important pour 120 autres enfants[11]. Un communiqué de SOS Villages d'Enfants précise le contexte et les actions mises en œuvre[12].

Parrains et marraines de l'association

Depuis 1993, l'actrice Anny Duperey est une des marraines de SOS Village d'enfant France. Elle même enfant séparé de sa famille. Elle l'explique sur le site de l'association en disant « Séparée depuis l’enfance de mes parents et de mon unique sœur, je sais quelle souffrance et quelle solitude peut ressentir un enfant privé des siens. C’est pourquoi je soutiens l’action de SOS Villages d’Enfants. »[13]

Monde

Les parrains et amis de l'association à travers le monde sont la FIFA, le Dalai Lama, Vincent Kompany, Andriy Shevchenko, Sarah Ferguson, la princesse Salimah Aga Khan, Cher, Mike Holmes, Martin Garrix.

France

Partenariats

L'association est également en partenariat avec de nombreuses marques comme Capri-Sun, La vache qui rit, Ikea, Auchan ou encore Procter & Gamble[14].

Du au , Auchan Supermarché a d'ailleurs mis en vente des peluches "Jules le castor" n'ayant qu'une dent ; symbole de la différence. Une partie des bénéfices a été reversée à SOS Village d'enfants dans l'optique de construire un nouveau village à Besse-sur-Issole dans le Var[15].

Notes et références

  1. « Communiqué de presse »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur reuters.com.
  2. « Fiche profil 'SOS Kinderdorf International' », site des ONG de la société civile, sur esango.un.org (consulté le ) (se connecter pour accéder au document).
  3. « Les actions France », sur sosve.org (consulté le ).
  4. « Les actions à l'international » (consulté le ).
  5. « (lien brisé) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur sos-childrensvillages.org.
  6. « Rapport d’activité annuel 2017 de SOS Villages d’Enfants », sur sosve.org (consulté le ).
  7. « Action Enfance - La protection de l'enfance : notre cadre d'intervention », sur actionenfance.org (consulté le ).
  8. « Présentation du contexte d'une étude menées à SOS Village d'enfants », sur xxx, .
  9. Isabelle Moret, « La violence faite aux enfants : état des lieux », sur sosve.org (consulté le ).
  10. « Questions-réponses », sur sosve.org (consulté le ).
  11. Agenzia Fides, « Afrique/Éthiopie - Jeunes orphelins chrétiens convertis à l’islam », sur fides.org, Agenzia Fides (consulté le ).
  12. « Éthiopie : SOS Villages d’Enfants réaffirme son attachement à la laïcité, principe fondateur de son action », Communiqué, sur sosve.org, (consulté le ).
  13. « Anny Duperey, marraine de cœur depuis 1993 », sur sosve.org (consulté le ).
  14. « Devenir partenaire de SOS Villages d'Enfants c'est… », sur sosve.org (consulté le ).
  15. « Jules le castor, un noël solidaire et responsable chez Auchan », sur pressroom.auchan.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • [Chapponnais 2007] Michel Chapponnais, Placer l'enfant en institution : MECS, foyers éducatifs et Villages d'enfants, Paris, éd. Dunod, , 2e éd., 265 p. (ISBN 978-2-10-051650-6).
  • [Masson & Descamps 1987] Suzanne Masson et Bernard Descamps, 'Revivre : Le Mouvement pour les Villages d'enfants : Entretiens avec Georges Hahn, Toulouse, éd. Érès, , 169 p. (ISBN 2-86586-048-5).

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’humanitaire
  • Portail de la société
  • Portail de l'Autriche
  • Portail de l'enfance
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.