San Francisco Police Department
Le SFPD (San Francisco Police Department ou San Francisco Department Of Police) est la police municipale de la ville et du comté de San Francisco, en Californie (États-Unis). Le service, fondé en 1849, emploie plus de 2 000 policiers, ce qui en fait le 11e département de police des États-Unis, en termes d'effectifs.
San Francisco Police Department | ||
Devise : « Oro en paz, fierro en guerra Gold in peace, iron in war » |
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Situation | ||
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Région | San Francisco | |
Création | 1849 | |
Type | Police municipale | |
Siège | San Francisco Hall of Justice, 850 Bryant St San Francisco, CA 94103 | |
Coordonnées | 37° 46′ 32″ N, 122° 24′ 14″ O | |
Organisation | ||
Effectifs | 2,095[1] | |
Chief of Police | Greg Suhr | |
Site web | www.sf-police.org | |
Géolocalisation sur la carte : San Francisco
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Histoire
Jusqu'à la ruée vers l'or en Californie, San Francisco, n'est encore qu'un hameau. Début 1848, elle ne compte guère plus de mille habitants, mais en 1849, sa population atteint les vingt-cinq mille âmes[2]. Le SFPD est opérationnel dès le . Le capitaine, Malachi Fallon, et son adjoint ont sous leurs ordres trois sergents et trente policiers[3]. Les locaux qu'occupent le Department ne sont alors qu'une ancienne école située sur Portsmouth Square[3]. Malgré cette police naissante et à cause de la ruée sur l'or et de tous les personnages douteux qu'elle attire, San Francisco est alors la proie des gangs. Entre le et le la ville est ravagée par une série de quatre grands incendies, tous criminels ou supposés tels[4]. Cette insécurité conduit les hâbitants de la ville à organiser un comité de vigilance qui fait régner un semblant d'ordre et se substitue en partie aux autorités politiques et aux forces de police, jusqu'aux élections de 1853[5].
Le , le Board of Aldermen (conseil municipal) vote l’ordonnance numéro 466[6], qui réorganise le SFPD comme suit:
« Les habitants de la ville se San Francisco ordonnent ce qui suit: Sec. 1. Le Police Department of the City of San Francisco, sera composé jour et nuit de 56 hommes (y compris un capitaine et son adjoint), chacun d'entre eux recommandé par au moins dix citoyens contribuables. Sec. 2. Il y aura un capitaine et un assistant capitaine de police, qui seront élus conjointement au Board of Aldermen et assistant Aldermen. Le reste de la force, à savoir, 54 hommes, seront nommés comme suit: Par le Maire, 2; par le City Marshal, 2; par le City Recorder, 2; et par les Aldermen et assistant Aldermen, 3 chacun. »
En , le Consolidation Act, voté le , entre en vigueur. Cette loi supprime le poste de City Marshal et crée à sa place celui de Chief of Police[7]. Le premier Chief of Police élu cette même année est James F. Curtis un ancien membre du San Francisco Committee of Vigilance[3].
Entre 1858 et 1866, c'est Martin J. Burke qui est Chief of Police. Le SFPD devient à cette époque le premier corps de police aux États-Unis à utiliser la photographie pour ses enquêtes et ses rapports[3]. Patrick Crowley succède à Burke et doit, avec moins de cent hommes, venir à bout d'émeutes et de gangs comme les « Sons of Freedom » ou les « Portero Toughs ». Crowley parvient à faire infiltrer les Sons of Freedom par certains de ses hommes et à démanteler le groupe de hors-la-loi[3]. L'étoile à sept branches emblème du SFPD, portée par les policiers à gauche, côté cœur, est adoptée en 1886. Elle s'inspire des sept sceaux de l'Apocalypse de Jean et représente les valeurs qui guident le travail du SFPD la vertu, la divinité, la prudence, le courage, l'honneur, la gloire et le respect de Dieu[3].
XXe siècle
Au début du XXe siècle, c'est William P. Sullivan qui est Chief of Police. Il est remplacé en 1901 par George Wittman qui lance une croisade contre le jeu et les fumeries d'opium de Chinatown[8]. C'est Jeremiah F. Dinan qui prend la suite en 1905. Le survient un terrible séisme, suivi d'un incendie dévastateur. San Francisco compte alors 410 000 habitants et est détruite à près de 80 %[9]. À la suite d'émeutes et de pillages, le maire Eugene Schmitz publie l'arrêté suivant: « Les troupes fédérales, les membres des forces de police ordinaire et des forces spéciales ont été autorisés à abattre toute personne prise en flagrant délit de pillage ou de quelque autre crime[8]. » Dès 1907, le SFPD est l'une des premières polices américaines à utiliser les empreintes digitales dans son travail d'enquêtes[8]. Cette même année, le maire Edward Robeson Taylor nomme William J. Biggy chef de la police. Il n'occupe pas longtemps ce poste, car le , pendant la nuit, il « tombe » à la mer depuis une vedette de la police qui effectue une traversée de la baie de San Francisco[8]. On ne retrouve son corps que deux semaines plus tard. Comme des appels à la démission ont été lancés à son encontre, l'enquête hésite entre accident et suicide. C'est finalement l'accident qui est retenu par le légiste, probablement parce que Biggy était un catholique pratiquant[10]. C'est cependant grâce à son impulsion que le , le SFPD est doté de trois motos acquises pour sept cent quatre-vingt-trois dollars[11],[12]. En 1911, David A. White est nommé chef du département et c'est sous sa direction, en 1913, que pour la première fois, trois femmes sont admises au sein du corps de police avec le titre de « Women Protective Officers »[8].
À la fin de la Première Guerre mondiale le SFPD est dirigé par David A. White et composé d'environ 900 policiers, alors que la ville compte à peu près un demi-million d'habitants. La guerre des gangs fait rage, en particulier à Chinatown. Afin que cesse cette guerre sanglante, dans les années 1920, l'inspecteur Jack Manion qui dirige la police à Chinatown a l'idée de réunir les chefs des principaux gangs tongs et de leur faire signer un « traité de paix »[13]. Jusqu'en 1933, pendant les treize années où sévit la Prohibition, le travail du SFPD est énorme et souvent vain, afin de tenter de faire respecter l'interdiction de l'alcool[13]. C'est le chef de la police Daniel J. O'Brien qui crée, en 1923, la première académie de police des États-Unis[14]. Dès 1932, le SFPD utilise la radiocommunication[15]. La fin de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique, le , est marqué à San Francisco par une violente émeute lors de laquelle on dénombre onze morts et mille blessés[16]. Les évènements se déroulent principalement dans le centre-ville et sont le fait de milliers de jeunes soldats et marins ivres qui défoncent des vitrines, s'attaquent aux femmes et renversent des tramways. Le SFPD et la police militaire mettent trois jours à rétablir l'ordre[16]. Dès le début des années 1950, le SFPD doit lutter contre le crime organisé qui n'est plus uniquement l’apanage de Chicago et de la Côte Est[17].
Moyens et organisation
Le SFPD possède actuellement deux divisions principale plus une chargée de l'aéroport. Ces 3 divisions comprennent elles-mêmes 12 commissariats (Police stations) :
Metro Division
- 1) Central Station : 766 Vallejo St. San Francisco.
- 2) Mission Station : 630 Valencia St.
- 3) Northern Station : 1125 Fillmore St.
- 4) Southern Station, Hall Of Justice : 850 Bryant St San Francisco.
- 5) Tenderloin Station : 301 Eddy St.
Golden Gate Division:
- 6) Bayview Station : 201 Williams St.
- 7) Ingleside Station : 1 Sgt. John V. Young Ln.
- 8) Park Station : 1899 Waller Street.
- 9) Richmond Station : 461 6th Ave.
- 10) Taraval Station : 2345 24th Ave.
Sub Station and Special Division
- 11) San Francisco Police Academy : 350 Amber Dr San Francisco, CA 94131 (415) 401-4600
- 12) San Francisco International Airport Police : International Terminal, 5th floor.
Véhicules de patrouille et d'intervention
Le SFPD est équipé des mêmes véhicules que le LAPD ( Ford Crown Victoria, Dodge Charger LX, etc.). Ces véhicules sont reconnaissables grâce à l'étoile a 7 branches bleu marqué SFPD en jaune et se trouvant sur les portières avant d'une voiture où l'avant et l'arrière sont noir et le milieu blanc.
Armes de service (années 2000 &2010)
Les officiers du SFPD disposent d'un armement moderne sous la forme de pistolets semi-automatiques SIG-Sauer P226 ou SIG-Sauer P229 chambrés pour la cartouche de 10 ×22 mm (.40 S&W) adoptés en 2004 pour remplacer le Beretta 96 de même calibre. Mais les policiers de San Francisco peuvent utiliser leur arme personnelle s'ils réussissent les épreuves de tir pluriannuelles avec celle-ci. De plus les rateliers des voitures du SFPD accueille une carabine de police Colt AR-15 ou un riotgun Beretta 1201FP
Référence culturelle
Moins populaire que les LAPD et LASD, le SFPD a pour policiers les plus connus l'Inspecteur Harry Callahan et L'Homme de fer mais aussi ceux des films et séries TV :
- Division d'élite
- Les Rues de San Francisco
- Nash Bridges
- Zodiac
- Monk. Bien que Monk n'appartienne pas au SFPD, il est régulièrement appelé à son aide.
L'inspectrice Lindsay Boxer y appartenant aussi, le SFPD apparaît dans les romans de James Patterson consacré au Women's Murder Club et donc à ses adaptations télévisées.
Annexes
Notes et références
- Commission on Peace Officer ...
- Rand Richards, Historic San Francisco : A Concise History and Guide, Heritage House, , 300 p. (ISBN 978-1-879367-00-5, OCLC 214330849).
- Garvey, p. 9 ss.
- Donald A. Walbrecht, Hessian John Army Surgeon in the Pioneer West (1850s), Trafford on Demand Pub, 2011, p. 47.
- Philip J. Ethington, The Public City : The Political Construction of Urban Life in San Francisco, 1850-1900, Berekely, CA, University of California Press, , 464 p. (ISBN 0-520-23001-9, lire en ligne), p. 88–89.
- Thomas Samuel Duke, Celebrated Criminal Cases of America, James H. Barry Company, 1910, p. 7.
- San Francisco (Calif.), The Consolidation Act and Other Acts Relating to the Government of the City and County of San Francisco, Cosmopolitan Printing Company, 1870.
- Garvey, p. 13 ss.
- Carl Nolte, « The Great Quake: 1906-2006. Days before the disaster », San Francisco Chronicle, 4 septembre 2006.
- « Unsolved Death of Chief William Biggy », Virtual Museum of the City of San Francisco.
- Motorcycle Illustrated, Volume 3, Motorcycle Publishing Co., 1908, p. 5.
- San Francisco (Calif.). Board of Supervisors, Journal of Proceedings, Board of Supervisors, City and County of San Francisco, Recorder Printing and Publishing Company, 1910, p. 20.
- Garvey, p. 50 ss.
- California. Commission on Peace Officer Standards and Training, History and professionalism, Volume 1, State of California, Commission on Peace Officer Standards and Training, 1992, p. 11.
- Vivian Anderson Leonard, Police communication systems, University of California Press, 1938, p. 564.
- Carl Nolte, « The dark side of V-J Day / The story of the city's deadliest riot has been largely forgotten », San Francisco Chronicle, 15 août 2005.
- Garvey, p. 60 ss.
Bibliographie
- John Garvey, San Francisco Police Department, Charleston, Arcadia, 2004.