SEMAFO

SEMAFO était une société minière canadienne ayant son siège social basé à Montréal, au Canada. Elle exploitait depuis 2008 la mine d'or Mana au Burkina Faso, laquelle est la troisième plus grande mine d'or de ce pays et la mine Boungou depuis 2018. Cette entreprise était inscrite à la bourse de Toronto, ainsi qu'au marché boursier historique d'Europe du Nord.

SEMAFO
Création 1995
Fondateurs Benoit La Salle
Forme juridique Société par actions
Action TSX : SMF, OMX : SMF)
Siège social 100, Boulevard Alexis Nihon Montréal
 Canada
Direction Benoit Desormeaux
Actionnaires voir tableau détaillé
Activité Minière
Produits Or
Site web https://www.semafo.com/

Chiffre d'affaires 476 millions USD en 2019
297 millions USD en 2018
Résultat net 50, 2 millions USD en 2019
8,19 millions USD en 2018 (perte)[1]

Le , SEMAFO et Endeavour Mining annonçaient leur accord définitif selon lequel Endeavour faisait l'acquisition de tous les titres émis et en circulation de SEMAFO au moyen d’un plan d’arrangement en vertu de la Loi sur les sociétés par actions (Québec). Le , la transaction avec Endeavour Mining Corporation recevait l’approbation des instances gouvernementales canadiennes[2]. Cette transaction a permis de créer un des 15 premiers producteurs d’or dans le monde et le plus important en Afrique de l’Ouest avec six mines[3].

Production

Les mines Mana et Boungou sont situées au Burkina Faso. Elles ont produit en 2018 un total de 244 600 onces d'or à un coût de maintien tout inclus de 951 $[4] qui a généré 110 M$ en flux de trésorerie[5]. La production d'or de ce pays est officiellement de 46 tonnes en 2017 et 52 tonnes en 2018, auquel s'ajoutent de dix à trente tonnes d'or produite par des mines artisanales non déclarés[6].

Mine Mana

La mine Mana est située à environ 250 kilomètres à l’ouest de Ouagadougou laquelle inclut le gisement à haute teneur de Siou. On retrouve la ressource minérale dans la ceinture volcano-sédimentaire de Houndé qui est formée par des roches paléoprotérozoïques appartenant au socle birrimien. Le gisement à haute teneur Siou est découvert en , la mise en production débute à la fin 2014[4]. Le développement d'un projet d'exploitation souterraine à Siou est en cours en 2019 pour une dépense d’investissement en préproduction de 51,7 millions $. Elle devrait atteindre sa pleine capacité de production au premier trimestre de 2020.

Mine Boungou

La mine Boungou est située dans la région de l'Est à 320 kilomètres à l'est de Ouagadougou et on retrouve la ressource minérale dans la ceinture volcano-sédimentaire de Diapaga appartenant aussi au socle birrimien. Elle est la seule mine industrielle de la région et commence sa production commerciale le et produit 63 600 onces d'or durant les quatre premiers mois de celle-ci[7].

La mine Boungou est visée par des attaques de groupes terroristes dans le contexte de la Guerre du Sahel. Il est, de ce fait, l'un des sites les plus sécurisés dans cette zone. La route menant à la mine fait l’objet depuis 2017 de plusieurs attaques[8] :

  • , des gendarmes burkinabés commis à la sécurité de la voie sont tués dans une embuscade.
  • , cinq personnes dont quatre gendarmes sont tuées dans une embuscade sur la même voie.
  • , au matin, un convoi de cinq bus accompagnés par des pick-ups transportant des employés escortés par les Forces armées du Burkina Faso est l'objet d'une embuscade par « des individus armés non identifiés » à 40 kilomètres de la mine d'or de Boungou. Une mine détruit un véhicule de la gendarmerie nationale burkinabè, peut-être un ACMAT Bastion, qui est mis hors de combat[9], puis le convoi est mitraillé. Le bilan provisoire annoncé le jour même par les autorités fait état de 37 décès civils et 60 blessés (des ouvriers burkinabè principalement originaires de la commune de Partiaga[10]), d'autres sources annoncent une soixantaine de décès[11]. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences jihadistes en 2014[9].

Anciennes mines

Mine Kiniero

La première mine exploitée est la mine Kiniero, en Guinée. Le projet, originellement appelé Jean-Gobelé, commence par l'exploration en 1995 puis se développe jusqu'à la construction de la mine, qui prend alors le nom de Kiniero, pour une première coulée d'or le . L'activité cesse en 2013, et la mine est cédée à une société minière locale en 2014[4].

Mine Samira Hill

La mine Samira Hill au Niger est exploitée à partir d'. La capacité de production a atteint plus de 540 000 onces d'or avant sa passation à la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) en 2013[4].

Principaux actionnaires

Au [12].

Van Eck Associates 12,5%
FIL Investment Advisors 10,1%
Wellington Management 6,61%
CI Investments 6,22%
Ruffer 6,06%
Tocqueville Asset Management 6,02%
Dimensional Fund Advisors 3,01%
The Vanguard Group, 2,67%
Norges Bank Investment Management 1,66%
RBC Global Asset Management 1,65%

Notes et exemples

  1. https://www.zonebourse.com/SEMAFO-INC-1411705/fondamentaux/
  2. « Histoire », sur SEMAFO (consulté le ).
  3. « Objectifs », sur SEMAFO (consulté le ).
  4. Philippe Chapleau, « Massacre au Burkina sur fond de petites d'or », Ouest-France, (lire en ligne).
  5. « Opérations en 2019 », sur SEMAFO (consulté le ).
  6. « Burkina Faso : Voici comment les terroristes ont piégé et tué 37 personnes dans le convoi de la mine d’or de Boungou », sur www.afriksoir.net, (consulté le ).
  7. « Burkina Faso : au moins 37 morts dans l'attaque d'un convoi d'une société canadienne », sur France 24, (consulté le )
  8. François Déglise, « La minière SEMAFO subit des attaques terroristes depuis 15 mois au Burkina Faso », Le Devoir, 8 novembre 2019.
  9. Phillipe Chapleau, « Massacre au Burkina: le convoi d'une société minière canadienne tombe dans une embuscade », sur Ouest-France, (consulté le ).
  10. Zone Bourse, « SEMAFO INC. : Actionnaires etc ... », sur www.zonebourse.com (consulté le )

Liens externes

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