Sérénade (Le Chant du cygne)

Sérénade (Ständchen, en allemand) D.957, est l'ultime lied-sérénade amoureuse lyrique du compositeur autrichien Franz Schubert (1797-1828) avant sa disparition précoce à l'age de 31 ans. Cette œuvre pour une voix accompagnée au piano-forte, parmi les plus célèbres de ce maître de la musique romantique allemande, est publiée à titre posthume en 1829, dans son recueil Le Chant du cygne (Schwanengesang) avec ses quatorze derniers lieder, par son éditeur Tobias Haslinger[1].

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Sérénade
D.957

Franz Schubert en 1825

Genre Lied, Sérénade amoureuse, Lyrisme, Musique romantique, Romantisme allemand, Chant du cygne
Musique Franz Schubert
Texte Ludwig Rellstab
Langue originale Allemand
Durée approximative 4 min 35 s
Dates de composition 1828 en musique classique
Partition autographe Posthume en 1829 dans son recueil Le Chant du cygne (Schwanengesang)

Histoire

Première édition du Chant du cygne (Schwanengesang) de 1829 pour une voix accompagnée au piano-forte.

Alors qu'il passe le dernier automne de sa vie à Vienne chez son frère Ferdinand Schubert, avec qui il collabore pour composer, et suite à son ultime célèbre Der Hirt auf dem Felsen (Le Pâtre sur le rocher), lyrique et romantique de 1828, il compose cette dernière sérénade amoureuse entre août et , sur un poème allemand de Ludwig Rellstab. Ce lied fait partie de son « chant du cygne », dernier chant merveilleux et tragique du cygne d'Apollon (Dieu de la mythologie grecque du chant, de la musique, de la poésie, des purifications, de la guérison, de la lumière, et du soleil), au moment où il sent qu'il va mourir, avant de disparaître précocement au mois de novembre de maladie, à l'âge de 31 ans. Schubert déclare ses sentiments amoureux passionnés, enflammés, et profondément mélancoliques, par cette sérénade-lied, à celle qu'il aime. Il l'implore de l'aimer en retour, et de le rendre heureux, avec tout le lyrisme musical romantique allemand dont il est maître.

Le compositeur Franz Liszt crée en 1840 une transcription musicale pour piano seul, de son recueil Le Chant du cygne (Schwanengesang) de quatorze derniers lieder[2].

Fichier audio
"4 - Sérénade"
Beniamino Gigli (ténor) à La Scala de Milan

Paroles

4. Ständchen - Ludwig Rellstab

Leise flehen meine Lieder
Durch die Nacht zu Dir;
In den stillen Hain hernieder,
Liebchen, komm’ zu mir!
 
Flüsternd schlanke Wipfel rauschen
In des Mondes Licht;
Des Verräthers feindlich Lauschen
Fürchte, Holde, nicht.
 
Hörst die Nachtigallen schlagen?
Ach! sie flehen Dich,
Mit der Töne süßen Klagen
Flehen sie für mich.
 
Sie verstehn des Busens Sehnen,
Kennen Liebesschmerz,
Rühren mit den Silbertönen
Jedes weiche Herz.
 
Laß auch Dir das Herz bewegen,
Liebchen, höre mich!
Bebend harr’ ich Dir entgegen!
Komm’, beglücke mich!

4. Sérénade - Ludwig Rellstab[3]

Mes chansons implorent doucement
Toute la nuit jusqu'à toi
Dans les bosquets tranquilles
Bien-aimée, viens à moi!

Des cimes d'arbres de minces murmures se précipitent
Au clair de lune;
Hostile au traître
N'aie pas peur.
 
Entendez-vous les rossignols?
Oh! ils vous implorent,
Aux sons des douces lamentations,
Qui supplient pour moi.

Ils savent ce qu'est l'ardeur,
Connaissent le mal d'amour,
Et de leur timbre argentin
Touchent chaque tendre coeur.
 
Laisse ton cœur battre aussi,
bien-aimée, écoute-moi!
J'attends de te rencontrer
Viens, rends moi heureux!

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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