Sékouba Konaté

Sékouba Konaté , né le à Conakry, est un militaire et homme d'État guinéen. Général d'armée, il est président de la République par intérim de à .

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Sékouba Konaté
Fonctions
Président de la République de Guinée[N 1]
(intérim)

(11 mois et 6 jours)
Premier ministre Jean-Marie Doré
Prédécesseur Moussa Dadis Camara
Successeur Alpha Condé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kissidougou
Nationalité Guinéenne
Profession Militaire
Religion Islam

Présidents de la République de Guinée

Biographie

Origines et formation

De mère libanaise et de père guinéen de l'ethnie Malinké, il est originaire de Kankan et grandit dans la commune du Kaloum. Il est formé à l'Académie royale militaire de Meknès, au Maroc, et poursuit sa formation en France. En 1996, il suit les cours du Brevet de chef de section Parachutiste à Pau et des cours d'entraînement du 1er degré à Mont-Louis[1]. Il suit ensuite les cours de l'école de Guerre en Chine.

Carrière militaire

Sékouba Konaté intègre l'armée guinéenne en 1985.

En 1996, il est nommé commandant-adjoint du Détachement des parachutistes à la 2e région militaire de Labé par le président Lansana Conté.

Il gagne en popularité entre 2000 et 2002, lors des actions le long des frontières commune avec le Liberia et lors de la Mission des Nations unies en Sierra Leone (UNAMSIL) en Sierra Leone. Il prend dès lors le surnom de « Tigre »[2].

En 2008, il est nommé commandant du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA, unité d'élite de l'armée guinéenne, basée au camp Alpha Yaya Diallo).

Junte militaire

À l'occasion du coup d'État du , il devient général de brigade et ministre de la Défense numéro 2 du Conseil national pour la démocratie et le développement, nom officiel de la junte militaire. À la suite du massacre du 28 septembre 2009, Sékouba Konaté semble prendre ses distances avec Dadis Camara[3], et essaye d'arrêter Aboubacar Diakité[4], estimé responsable du massacre, mais il en aurait été empêché par Moussa Dadis Camara lui-même.

Le , alors que Sékouba Konaté est en voyage au Liban, Aboubacar Diakité ouvre le feu sur Moussa Dadis Camara et le blesse grièvement. Ce dernier est alors hospitalisé au Maroc et Sékouba Konaté devient l'homme fort du régime[5].

Président de transition

Alors que Dadis Camara est en exil au Burkina Faso, Sékouba Konaté, devenu président de la transition, à la suite de la déclaration de Ouagadougou, organise l'élection présidentielle guinéenne de 2010. Les résultats du premier tour sont contestés, notamment au niveau de la constitution des listes électorales, après quoi le second tour est reporté. Celui-ci a lieu de manière exceptionnellement tardive, quatre mois séparant finalement le second tour du premier. Entre-temps, sur fond de heurts entre les partisans de Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, Sékouba Konaté incite les deux candidats du second tour à former un gouvernement d'union nationale[6].

Sékouba Konaté indique en que la transition est terminée et que l'investiture d'Alpha Condé, premier président élu démocratiquement, marque « le retour à l'ordre constitutionnel ». Il quitte alors la Guinée pour se rendre à Addis-Abeba (Éthiopie), où se trouve le siège de l'Union africaine. Il prend ainsi ses fonctions de haut-représentant pour l'opérationnalisation de la Force africaine en attente et de responsable de la planification et de la gestion stratégiques des opérations de soutien à la paix de l'UA, auquel l'a nommé le Jean Ping[7].

Notes et références

Notes

  1. Sous le mandat de Moussa Dadis Camara entre le et le .

Références

  1. Site internet afrik.com, "Le destin de la Guinée entre les griffes du « Tigre »; jeudi 10 décembre 2009 / par Franck Salin"
  2. «Konaté, le Tigre de la junte», Jeune Afrique, 14 décembre 2009.
  3. « Dadis réellement « hors de danger » ? – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Cécile Sow, « Le mystère Sékouba », Jeune Afrique, 7 décembre 2009
  5. « Guinée: le général Konaté appelle l'armée à la “discipline” », dépêche Agence France-Presse, 9 décembre 2009.
  6. « Élection présidentielle : les deux candidats envisagent un gouvernement d'union nationale », Jeune Afrique, 12 octobre 2010.
  7. « Le Général d’Armée Sékouba Konaté, quitte définitivement Conakry pour rejoindre son nouveau poste », radio-kankan.com, 24 décembre 2010.

Bibliographie

  • (en) Mohamed Saliou Camara, Thomas O'Toole, Janice E. Baker, « Konaté, Sékouba (Général) (1964-) », in Historical Dictionary of Guinea, Scarecrow Press, 2013 (5e éd.), p. 194-195 (ISBN 9780810879690)
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