Rue du Petit-Hurleur

48° 51′ 51″ N, 2° 21′ 03″ E

La rue du Petit-Hurleur est une ancienne rue de Paris, aujourd'hui disparue. Elle était située dans le quartier de la Porte-Saint-Denis de l'ancien 6e arrondissement (actuellement 3e arrondissement).

Situation

La rue appartenait juste avant la Révolution française à la paroisse Saint-Leu[1].

Pendant la Révolution française, elle fait partie de la section des Amis-de-la-Patrie, qui devient le quartier de la porte Saint-Denis lors de la création de l'ancien 6e arrondissement en 1795[2],[3].

C'était l'une des voies les plus sales, les plus étroites et les plus dégoutantes de Paris où étaient cantonnées quelques prostituées[4].

La rue commençait rue Bourg-l'Abbé (supprimée dans les années 1850 lors du percement du boulevard Sébastopol) et se terminait rue Saint-Denis[3]. Elle reliait la rue du Petit-Lion (aujourd'hui rue Tiquetonne) et la rue Neuve-Bourg-l'Abbé (aujourd'hui rue du Bourg-l'Abbé)[2]. Aucune rue n'y aboutissait[2].

Origine du nom

Son nom provient peut-être d'un propriétaire, le chevalier Hugues-Loup (Heu-Leu). On retrouve la même origine dans la rue du Grand-Hurleur.

Historique

La rue faisait autrefois partie du Bourg-l'Abbé. De 1242 à 1540, elle est connue sous le nom de « rue Palée » ou « rue Jean-Palée », du nom du fondateur de l'hôpital de la Trinité tout proche. Sa dernière dénomination est probablement influencée par la rue du Grand-Hurleur, également disparue[3].

Elle est citée dans un manuscrit de l'abbaye Sainte-Geneviève de 1450 sous le nom de « rue de Hulleu ».

Elle est citée sous le nom de « rue du Petit Heuleu » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « orde, boueuse, avec plusieurs taz d'immundices ».

Elle est supprimée lors du percement du boulevard Sébastopol et de la rue de Turbigo, voies déclarées d'utilité publique en 1854[5]. Les 23-29, rue de Turbigo ont été construits à son emplacement[6].

Références

  1. Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786, service des Travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
  2. Plan parcellaire de la rive droite de Paris (1830-1850), 21e quartier « Porte Saint-Denis », 2e feuille, cote RES/A1513/22.
  3. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 328 [lire en ligne].
  4. Alexandre-Jean-Baptiste Parent-Duchâtelet, De la prostitution dans la ville de Paris, t. 1, p. 353.
  5. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 29 septembre 1854 », p. 296-297.
  6. Boulevard de Sébastopol (rive droite.) Partie comprise entre les rues de Rambuteau et Greneta. Plan parcellaire, Paris, Imprimerie Lemercier, 1856 [lire en ligne].

Articles connexes

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