Rue de la Question

La rue de la Question (en alsacien : Diemelgass) est une voie de Strasbourg, rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber et située dans le quartier historique Finkwiller, proche des Ponts couverts. Elle part du no 4 de la rue Finkwiller selon un tracé nord-sud, puis devient plus étroite et forme un coude vers l'est pour rejoindre la rue Saint-Marc au no 2[1]. Du côté de la rue Finkwiller, la rue a été privée d'une partie de ses anciens bâtiments, démolis au moment de la construction de l'école maternelle du groupe scolaire Finkwiller.

Rue de la Question

La rue de la Question en direction de la rue Saint-Marc.
Situation
Coordonnées 48° 34′ 44″ nord, 7° 44′ 30″ est
Pays France
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Ville Strasbourg
Début rue Finkwiller
Fin rue Saint-Marc

Origine du nom

Le nom de la rue fait référence à la « question » une forme particulière de torture employée au Moyen Âge, qui consistait à broyer les pouces des suppliciés pour obtenir des aveux. C'est à l'extrémité de la rue, dans le Daümelthurm[2] (ou tour des Poucettes ou des Martyrs[3]), une tour qui faisait partie du système défensif de la ville, qu'on pratiquait cette technique.
Construite au XVe siècle, la tour a été démolie en 1790[4]. Selon le témoignage d'Adolphe Seyboth à la fin du XIXe siècle, son emplacement était encore visible sur la chaussée, où deux diagonales blanches formaient un angle devant le no 2 (disparu).

Plaque bilingue, en français et en alsacien.

Attestée depuis le XIVe siècle, la voie porte successivement différents nom : Das Tenn (1338), Das Denn (1378), Des Kammerers Gasse (1358), Klappergasse (1398), Vinkengesselin (1452), Finkwilergesselin (1544). Däumengesselin apparaît en 1587, puis Hinder den Muren (1409), rue de la Question (1786), rue de l'Humanité (1794), rue de la Tour ou Thurmgässel (1803), rue des Prisons (1812), rue de la Prison (1832[4]). L'occupation allemande s'accompagne d'un renommage en Däumelgasse en 1872, puis en 1940, ou en Däumelturmgasse en 1942. En 1919, la rue du Mont-de-Piété prend sa place, puis la rue de la Question en 1933 et depuis 1945[1].

À partir de 1995, des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité lorsque les noms de rue traditionnels étaient encore en usage dans le parler strasbourgeois[5]. Le nom de La voie est alors sous-titré Diemelgass.

Bâtiments remarquables

no 6
Cette maison à colombages du XVIIIe siècle, qui jouxte l'école, est dotée d'une porte à imposte donnant sur la rue[1].
no 8
Elle forme l'un des angles avec la rue Saint-Marc.

Notes et références

  1. Maurice Moszberger (dir.), « Question (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 118 (ISBN 9782845741393)
  2. Daumen signifie « pouce » en allemand.
  3. Frédéric Piton, Strasbourg illustré, ou panorama pittoresque, historique, 1855, p. 96
  4. (de) Adolphe Seyboth, « Daümelgasse. Rue de la Prison », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 170-171
  5. « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Moszberger (dir.), « Question (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 118 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Daümelgasse. Rue de la Prison », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 170-171

Articles connexes

Liens externes

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