Rue Sesquières
La rue Sesquières (en occitan : carrièra Tolosani de las Sesquièras) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se trouve dans le quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 de la ville.
Rue Sesquières (oc) Carrièra Tolosani de las Sesquièras | |
La rue Sesquières vue depuis la rue Furgole. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 43″ nord, 1° 26′ 51″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Ville | Toulouse |
Quartier(s) | Saint-Étienne (Secteur 1) |
Début | no 12 rue Théodore-Ozenne |
Fin | no 9 rue Furgole |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 120 m |
Largeur | 4 m |
Histoire | |
Anciens noms | Rue des Brassiers (milieu du XVe siècle) Rue des Bordes (milieu du XVIe siècle) Rue de Lasesquières ou de la Sesquières (XVIIIe siècle) |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Description
Situation
La rue Sesquières est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Cette rue, large de seulement 5 mètres, naît perpendiculairement à la rue Furgole. Elle suit un parcours rectiligne, puis oblique à 90° et rejoint la rue Théodore-Ozenne au croisement de laquelle elle se termine.
Voies rencontrées
La rue Sesquières rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
Odonymie
Le nom de la rue lui vient d'une importante famille toulousaine qui y possédait un hôtel particulier (actuels no 14 et 16), qui avait cependant son entrée principale rue des Coffres (actuel no 9), les Tolosany de Lasesquières. On peut citer, parmi les membres éminents de cette famille, Guillaume Tolosany, seigneur de Lasesquières, docteur et avocat, capitoul en 1630-1631 ; Philippe Tolosany de Lasesquières, capitoul en 1645-1646 ; Olivier de Tolosany, capitoul en 1653-1654 et chef du consistoire en 1662-1663 ; Antoine de Tolosany, capitoul en 1656-1657[1].
À la fin du Moyen Âge, au milieu du XVe siècle, cette ruelle portait le nom de rue des Brassiers : ces brassiers étaient les paysans qui louaient leurs bras pour travailler. Au milieu du siècle suivant, son nom change pour celui de rue des Bordes, dont le nom désigne une petite métairie (borda en occitan). La rue ne prit le nom de Lasesquières ou la Sesquières qu'au cours du XVIIIe siècle. Il ne faut cependant pas la confondre avec d'autres rues toulousaines qui portèrent jusqu'au XVIIe siècle un nom similaire : la rue Sesquières-Vieilles, devenue la rue du Coq-d'Inde, et la rue Sesquières-Neuve, nom que partagèrent la rue Maletache et la rue des Quatre-Billards[2].
Histoire
Au Moyen Âge, la rue Sesquières dépend du capitoulat de Saint-Barthélémy. La plupart des maisons de cette rue ne sont alors que des dépendances des immeubles ou maisons qui donnent sur les rues voisines, particulièrement la rue d'Escaffre (actuelle rue des Coffres), la rue de la Souque-d'Albigès (actuelle grande-rue Nazareth) et la rue de la Porte-Montgaillard (actuelle rue Théodore-Ozenne). Sa population est variée et on y trouve peut-être des brassiers, paysans habitués à louer leurs bras pour les travaux des champs, qui donnent leur nom à la rue au milieu du XVe siècle[1].
À partir du siècle suivant, les hommes de loi, et particulièrement les parlementaires, se font plus nombreux. Au XVIIe siècle, la famille Tolosany de Lasesquières y avait l'arrière de son hôtel particulier (actuels no 14 et 16)[2].
Patrimoine et lieux d'intérêt
- no 3 : immeuble.
Cet immeuble a été construit à la fin du XIXe siècle ou au début du siècle suivant, et conserve une porte d'entrée dans un style néo-roman[3]. Il a été construit à l'emplacement de la maison de Guillaume Desazars (1754-1831), baron de Montgailhard, magistrat et homme politique toulousain[4], avocat au parlement de Toulouse en 1782, président du tribunal civil de Villefranche-de-Lauragais en 1792, premier président de la cour d'appel de Toulouse en 1804. Parallèlement, lorsque l'Académie des Jeux floraux, supprimée à la Révolution, se réunit à nouveau sous l'Empire, il est l'un des premiers appelés à en faire partie. Officier de la Légion d'honneur, trésorier de la 10e cohorte, il est fait baron de l'Empire en 1810. En 2019, la façade et sa porte néo-romane sont rénovées. L'immeuble demeure à cette date un hôtel particulier.
- no 6 : hôtel Davisard.
Cette maison bâtie au XVIe siècle formait l'arrière de l'hôtel de la famille Davisard, dont l'entrée principale se trouve no 24 grande-rue Nazareth sur le cadastre de 1680. L'édifice est surprenant par sa façade irrégulière et sa porte décentrée. Le mur de façade conserve deux vestiges de culots sculptés de style Renaissance[5].
Notes et références
- Jules Chalande, 1918, p. 207.
- Jules Chalande, 1918, p. 207-208.
- Notice no IA31132784, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Jules Chalande, 1918, p. 208.
- Notice no IA31132808, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
Bibliographie
- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome VI, Toulouse, 1918, p. 207-208.
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
Articles connexes
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).
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