Ruby Thoma
Ruby Thoma, née Ruby Dediya en 1949 à Nauru[1], est une femme politique nauruane.
Ruby Thoma | |
Fonctions | |
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Ministre des Finances de Nauru | |
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Députée d'Ewa / Aneta | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nauru |
Nationalité | nauruane |
Parti politique | aucun |
Profession | sage-femme |
Biographie
Elle effectue ses études secondaires en Australie, puis suit une formation à l'hôpital Epworth à Melbourne pour devenir infirmière. Elle obtient, à la faculté de médecine de l'Université d'Otago en Nouvelle-Zélande, un diplôme professionnalisant et devient sage-femme à Nauru[1].
Elle entre en politique, et se porte candidate dans la circonscription d'Anetan/Ewa pour les législatives de 1983. Elle est soutenue par un groupe de femmes qui l'aident à faire campagne, arguant de l'utilité d'avoir une députée éduquée qui saura défendre les intérêts des femmes et des enfants au Parlement ; depuis l'indépendance du pays en 1968, tous les députés ont été des hommes. Elle se heurte à la résistance même de femmes qui considèrent que la politique est une affaire d'hommes, et échoue[1]. Elle se porte candidate à nouveau lors des législatives de 1986, et cette fois est élue, devenant la première femme députée[1]. Il n'y a alors pas de partis politiques à Nauru, et tous les députés siègent donc sans étiquette, en coalitions informelles[2].
Elle se joint à la majorité parlementaire du Président Hammer DeRoburt, qui la nomme ministre des Finances, de jusqu'à ce que le gouvernement soit démis par la perte de sa majorité parlementaire en [3]. Ruby Dediya conserve son siège de députée lors des législatives qui suivent, mais le perd aux élections de 1992[1]. Elle fonde l'Association du mouvement populaire pour s'opposer aux dépenses excessives du gouvernement de Bernard Dowiyogo. Étant fonctionnaire, elle est alors limogée de son emploi de sage-femme[4]. Elle retrouve son siège au Parlement aux législatives de 1995, puis le perd en 1997, ce qui met un terme à sa carrière politique[3].
Durant la totalité de sa carrière, elle est la seule femme députée. Aucune autre femme n'est élue au Parlement avant Charmaine Scotty, élue députée de Yaren aux législatives de 2013[5],[6].
À la fin des années 2000, elle est nommée à la présidence du comité chargé de piloter un projet de réforme constitutionnel. Ce projet n'aboutit pas, les réformes étant finalement rejetées par référendum en 2010[7].
En 2018, le gouvernement britannique honore une personne de chacun des cinquante-trois États membres du Commonwealth des Nations pour leur travail volontaire en faveur de personnes vulnérables ou désavantagées dans leur communauté. Ruby Thoma est la personne honorée comme « Point de Lumière » (Point of Light) de Nauru, pour sa présidence de l'Organisation nauruane des Personnes handicapées, et pour son activisme auprès du gouvernement nauruan à ce sujet. Elle-même est en fauteuil roulant à cette date[8].
Références
- (en) Developing a More Facilitating Environment for Women’s Political Participation in Nauru « Copie archivée » (version du 6 mars 2013 sur l'Internet Archive), Forum du Pacifique sud.
- (en) Nauru : élections de 1986 et 1987, Union inter-parlementaire.
- (en) "Nauru: past national women in politics", Pacific Women in Politics
- Jean Drage, "Women's representation in the Pacific Islands", in Werner vom Busch et alii (éds.), New Politics in the South Pacific, Université du Pacifique sud, 1994, (ISBN 982-02-0115-2), p.170
- (en) "Nauru gets second woman MP, first in nearly 30 years", Radio New Zealand International, 9 juin 2013
- (en) "Second woman ever elected to Nauru parliament", Radio Australia, 9 juin 2013
- (en) "Summary of the Report of Select Committee on Constitutional Amendment Bills", gouvernement de Nauru, 10 mars 2009
- (en) "Nauru: Ruby Thoma (Commonwealth Point of Light 12)", pointsoflight.gov.uk
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