Rollancourt
Rollancourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Rollancourt | |||||
Église de Rollancourt. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Montreuil | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 7 Vallées | ||||
Maire Mandat |
Alain Carlier 2020-2026 |
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Code postal | 62770 | ||||
Code commune | 62719 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
294 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 31″ nord, 2° 07′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 30 m Max. 116 m |
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Superficie | 11,59 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Auchy-lès-Hesdin (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Auxi-le-Château | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Rollancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Auchy-lès-Hesdin, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 2 654 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61 %), prairies (28,7 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (3,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Ces noms de localités se terminant par -court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique -court (français moderne cour) est issu du gallo-roman CORTE qui signifie « domaine ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 2],[11]. Le premier élément Rollan- s'explique par un nom de personne germanique[12].
Histoire
Citée dès 1071, la famille de Rollancourt possédait la seigneurie jusqu'au mariage de Marie de Rollancourt vers 1335 qui l'apporta par ses noces à Jean de Châtillon, fils de Gaucher VI de Châtillon et Marguerite de Dampierre. À la fin du XVe siècle, elle entra par alliance dans la famille de Lannoy (Maison de Lannoy), puis passa au milieu du XVIe à Maximilien d'Egmont et à Guillaume de Nassau, prince d'Orange (1533-1584). Elle constituait alors une baronnie qui fut vendue au début XVIIe aux d'Ongnies (Oignies). En 1642, Isabelle d'Ongnies l'apporta en mariage à Nicolas François de Marnix dont la famille demeura à Rollancourt jusqu'à la Révolution.
Hugues d'Ohlain, seigneur de Rollecourt-en-Artois, combat et trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[13].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2018, la commune comptait 294 habitants[Note 3], en diminution de 7,55 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (53,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 53,5 % d'hommes (0 à 14 ans = 13,8 %, 15 à 29 ans = 39,9 %, 30 à 44 ans = 12,8 %, 45 à 59 ans = 14,4 %, plus de 60 ans = 19,2 %) ;
- 46,5 % de femmes (0 à 14 ans = 15,3 %, 15 à 29 ans = 32,7 %, 30 à 44 ans = 12,9 %, 45 à 59 ans = 15,9 %, plus de 60 ans = 23,2 %).
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Riquier
Manoir de Courcelles
Un premier édifice d'époque médiévale, de plan carré et aux murs très épais, ouvert seulement d'une porte, fut agrandi dans sa longueur et à l'Ouest au XVIè siècle. La tour couronnée d'un pignon à pas-de-moineaux et qui renfermait l'escalier d'accès aux étages, flanquant la façade sud, date de cette dernière période. Seules trois fenêtres à meneaux au premier étage éclairaient alors l'intérieur du manoir. Ce dernier avait la fonction d'une maison-forte. Au XVIIIè siècle des fenêtres à cadre de bois furent ouvertes dans les murs. L'ensemble des élévations est monté en pierre calcaire sur un soubassement en damier de grès et de silex. Le pignon Est présente des rampants à wimbergue de pierre tandis que le pignon Ouest a du être restauré au XVIIIè siècle avec des rampants à épis de briques. Hugues et Pierre de Courcelles sont mentionnés au début du XIIè siècle. En 1442 Rasel Galbart acquiert la seigneurie de Courcelles. Né du mariage d'Anselin Galbart, l'un de ses successeurs, avec Marie Doutremepuich, François Galbart, épouse Marie de la Personne dont il a Artus qui bénéficie en 1599 d'une sentence de noblesse et qui pourrait être le constructeur du manoir dans sa configuration actuelle; Anne-Jeanne Galbart, la fille d'Artus, épouse Jacques-Liévin Vainet, seigneur de Calemberg, capitaine d'infanterie de Sa Majesté Catholique, et sa fille Anne-Liévine, Christophe de Gargan qui a passé une vingtaine d'années de captivité en Angleterre. Admis aux Etats d'Artois au titre de sa terre de Courcelles, Christophe de Gargan y meurt en 1716. Né à Courcelles, son fils François-Joseph, grand bailli des villages de Fauquembergues, épouse Madeleine-Henriette de Rune, mais sa fille unique meurt célibataire à 26 ans. Revenue à Marguerite Vainet, épouse de Louis Descorniquet, bailli de Blangy, la terre de Courcelles fit par la suite l'objet de longues procédures. En 1790, Yolande Dutailly, épouse de Jean-Baptiste Huré, meurt en la maison seigneuriale de Courcelles. Cette dernière est acquise en 1873 par Albert Ledein-Courquin, apparenté aux Gargan, qui lui ajoute une chapelle contre la façade nord et aujourd'hui disparue. Le manoir changea plusieurs fois de propriétaires avant d'être repris en 2017 par Mr Minet et Mr Lefèvre qui y ont entrepris d'importants travaux de restauration (maçonnerie, pose d'une couverture en tuiles plates, menuiseries)
Le château de Rollancourt
Le château médiéval entouré de fossés fut détruit au cours des combats livrés entre Français et Espagnols pour la possession d’Hesdin au milieu du XVIe siècle. Quelques vestiges subsistent du château primitif dont une tourelle en encorbellement reconvertie en pigeonnier ou les caves situées sous l’aile gauche.
L'édifice actuel fut élevé au milieu du XVIIIe siècle par Claude François Dominique de Marnix, marquis d'Ogimont.
C’est une vaste construction comprenant un grand corps de logis encadré de deux ailes plus basses en retour sur la cour. Bâti en craie sur soubassement de grès, le château s'élève sur deux niveaux surmontés d’un toit en mansarde couvert d’ardoise. La façade aligne onze travées et est rythmée sur toute sa longueur par des pilastres colossaux surmontés de chapiteaux ioniques. Les trois travées centrales, qui constituent un avant-corps légèrement saillant, possèdent, contrairement aux autres travées, des ouvertures en plein cintre. Cet avant-corps est surmonté d’un fronton où sont sculptés des motifs décoratifs et des armoiries. La façade arrière, qui surplombe une vaste pelouse, est une copie plus sobre de la façade avant.
À l'intérieur, les pièces de réception se disposent en enfilade dans le corps principal. Seul le grand salon central a conservé son décor d'origine de boiseries et de stucs. L'escalier à rampe hesdinoise se trouve localisé à une extrémité du corps central. La propriété compte en outre plusieurs dépendances.
Vers 1850, le comte Hubert de Bertoult (1804-1877) originaire d'Hulluch, achète le domaine qui appartient encore à la même famille. Entre 1856 et 1867, il fait restaurer la façade, y ajoutant sur le fronton triangulaire ses armoiries et celles de son épouse Pauline Clara d’Hespel de Guermanez. En 1889, son fils Maurice de Bertoult, fait poser les grilles et les persiennes. Occupé par l’armée allemande entre 1940 et 1944, le château est déserté en 1948.
Depuis 1976, le château abrite l'Institut rural d'éducation et d'orientation du Pas-de-Calais. Son vaste parc comprenant bois, pâtures et étangs est confié à une société de chasse privée, inscrite au guide des meilleures chasses de France.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur à la bande d'or accompagnée de deux cygnes d'argent. |
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Auchy-lès-Hesdin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35000 noms de lieux, 4 volumes, Genève : Droz, 1990-1998[source insuffisante].
- « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? ».
- « Décès de trois maires et d'un ancien maire : En ce dernier trimestre de 2011, quatre figures du Ternois nous ont quitté », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Camille Gaubert, « Le bilan du maire de Rollancourt, Alain Carlier : « On a géré la commune en bon père de famille » : C'est en tant que maire qu’Alain Carlier entre pour la première fois au conseil municipal en 2008. L’agriculteur, fils d’un ancien conseiller, voulait « être autour de la table par intérêt pour la vie de la commune ». Il ne regrette pas. Car, même s’il considère que sa fonction s’apparente à du « dévouement », il a pu lancer plusieurs projets », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Les Projets du maire de Rollancourt - La défense incendie et le curage de l’étang parmi les projets prioritaires : Comme avec les Bilans des maires avant les élections, « La Voix du Nord » lance une nouvelle série consacrée aux Projets des maires. À Rollancourt, Alain Carlier entame son deuxième mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Rollancourt en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
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